France : Trois lycéens condamnés suite aux affrontements de Nantes
Une femme de 19 ans et deux hommes de 18 et 20
ans avaient été interpellés samedi à Nantes, boulevard Philippot et
chaussée de la Madeleine. Ils ont été accusé d’avoir participé, le
visage masqué à un attroupement qui jetait des pierres sur les forces de
l’ordre lors de la mobilisation contre la loi Travail. Ils ont été
jugés lundi. Les policiers affirment les avoir reconnus malgré leur
masque par des détails vestimentaires (sac à dos aux couleurs vives
etc.). La lycéenne de 19 ans est condamnée à 2 mois de prison avec
sursis et interdiction de porter une arme pendant trois ans. Les deux
autres de 20 ans et 18 ans à des peines de 70 et 60 heures de travaux
d’intérêt général et à trois ans d’interdiction de porter une arme. Pour
le dernier, la prévention est requalifiée sans la mention de visage
masqué.
Les affrontements de Nantes
12 avril 2016
Les affrontements de Nantes
France : La police évacue la "nuit debout"
Chaque nuit depuis la journée de mobilisation
du 31 mars contre le projet de réforme contesté du code du travail, des
manifestants, souvent par milliers, se retrouvent à République dans le
cadre de ce mouvement citoyen qui dépasse largement l’opposition à ce
projet de loi.
La nuit de samedi et dimanche, lorsque quelques centaines de personnes ont voulu se rendre au domicile du Premier ministre Valls. Une heure plus tard, ces petits groupes sont revenus place de la République avec des barrières ramassées le long de leur parcours afin d’ériger une barricade au niveau de la rue du Temple. A 02H00, les policiers sont intervenus pour démanteler cette barricade et ont été la cible de jets de projectiles. Une agence de téléphonie, une agence bancaire et deux restaurants ont eu des vitres brisées et des façades taguées. Huit personnes ont été interpellées. Lundi matin, la police a évacués la place de la République à Paris. Une personne a été interpellée et deux policiers légèrement blessés dans la nuit de lundi à mardi.
"Nuit debout" à Paris
La nuit de samedi et dimanche, lorsque quelques centaines de personnes ont voulu se rendre au domicile du Premier ministre Valls. Une heure plus tard, ces petits groupes sont revenus place de la République avec des barrières ramassées le long de leur parcours afin d’ériger une barricade au niveau de la rue du Temple. A 02H00, les policiers sont intervenus pour démanteler cette barricade et ont été la cible de jets de projectiles. Une agence de téléphonie, une agence bancaire et deux restaurants ont eu des vitres brisées et des façades taguées. Huit personnes ont été interpellées. Lundi matin, la police a évacués la place de la République à Paris. Une personne a été interpellée et deux policiers légèrement blessés dans la nuit de lundi à mardi.
"Nuit debout" à Paris
France : Un manifestant de Strasbourg condamné
Samedi matin, lors d’un contrôle d’identité,
un policier a reconnu une personne comme étant un manifestant qui avait
insulté les forces de l’ordre puis jeté une barrière sur un fourgon de
police lors de la manifestation de mardi 5 contre la loi travail. Le
jeune homme ne s’est pas laissé faire et a repoussé le policier avant de
prendre la fuite en direction de la place Kleber, bousculant au passage
une passante, avant de se faire interpeller. Suite à son placement en
garde à vue, environ deux cents personnes s’étaient ensuite rassemblées
devant l’hôtel de police pour demander sa libération ainsi que pour
trois autres de leurs camarades. Le prévenu a été condamné ce lundi à
quatre mois de prison dont deux ferme, à la fois pour les incidents du 5
avril et ceux du 9 avril. Il est maintenu en détention.
Rassemblement spontané samedi devant le commissariat de Strasbourg
Rassemblement spontané samedi devant le commissariat de Strasbourg
France : Début de la répression judiciaire des mobilisations lycéennes
L’affaire n’est pas un cas isolé : il y a
clairement des consignes du gouvernement et du ministère de la Justice
au parquet pour appliquer une répression judiciaire maximale tous
azimuts contre les jeunes qui manifestent, si on compare par rapport à
des mouvements antérieurs. Vendredi 1er avril, alors que les élèves du
lycée Voltaire, situé dans le 11e arrondissement de Paris, organisent le
blocage de leur lycée pour protester contre la loi El Khomri. L’un
d’eux met le feu à une feuille et la jette dans une poubelle. Un
enseignante sympathisante du blocage a refermé le clapet de la poubelle
et la flamme s’éteint immédiatement. Quinze minutes après, les policiers
sont arrivés et ont demandé qui était impliqué dans le feu, et Ryan, un
lycéen, très naïvement, a dit qu’il faisait partie du groupe. Ils l’ont
embarqué. Plusieurs enseignants les ont suivi au commissariat, mais les
policiers leur ont dit de rester à l’extérieur et ont soutenu qu’ils
avaient prévenu la mère de Ryan, ce qui était un mensonge.
Placé en garde à vue pendant dix heures, soumis à des relevés d’empreintes et à des prélèvements ADN, Ryan a été déféré seul, sans avocat, ni conseil, devant le procureur de la République, qui l’a assigné à comparaître le lendemain devant le juge des enfants. Il est resté toute la nuit au dépôt du palais de justice, sans pouvoir contacter ses parents. Ce n’est que dans la matinée du 2 avril que Ryan a pu rencontrer son avocate, puis sa mère, dans la salle d’audience où le juge a retenu le chef d’accusation inique proposé par le procureur : « dégradation volontaire de bien matériel par incendie pouvant potentiellement engendrer un danger pour autrui », passible de dix ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende. La poubelle n’est même pas endommagée...
Manifestation lycéenne contre la loi Travail
Placé en garde à vue pendant dix heures, soumis à des relevés d’empreintes et à des prélèvements ADN, Ryan a été déféré seul, sans avocat, ni conseil, devant le procureur de la République, qui l’a assigné à comparaître le lendemain devant le juge des enfants. Il est resté toute la nuit au dépôt du palais de justice, sans pouvoir contacter ses parents. Ce n’est que dans la matinée du 2 avril que Ryan a pu rencontrer son avocate, puis sa mère, dans la salle d’audience où le juge a retenu le chef d’accusation inique proposé par le procureur : « dégradation volontaire de bien matériel par incendie pouvant potentiellement engendrer un danger pour autrui », passible de dix ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende. La poubelle n’est même pas endommagée...
Manifestation lycéenne contre la loi Travail
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