Un rapport de la la Ligue des droits et
libertés (LDL) analyse la répression des manifestations au Québec depuis
2012. Depuis cette année, près de 7000 personnes ont été arrêtées lors
de manifestations. Plus de 75% des personnes arrêtées l’ont été en vertu
de règlements municipaux ou du Code de la sécurité routière. Seulement
13,5% l’ont été en vertu du Code criminel. Certaines arrestations durent
plusieurs heures, sans que les personnes aient accès à de l’eau, de la
nourriture et des toilettes. Elles sont menottées, fouillées, prises en
photo sans leur consentement, brutalisées verbalement et physiquement.
Selon le rapport : « Les manifestants sont traités comme des
criminels. Il est clair que ces arrestations ont un caractère punitif et
humiliant. Est-ce qu’on traiterait de la même façon quelqu’un qui
n’aurait pas payé son stationnement ? ». La LDL dénonce
l’utilisation par les forces policières d’armes considérées comme
dangereuses afin de disperser les foules, à commencer par les celles qui
projettent des balles de plastique ou de caoutchouc, dont l’utilisation
n’est pas réglementée par les organismes policiers.
Entre 2013 et 2014, les organisateurs de 134 manifestations montréalaises ont fourni leur itinéraire à la police. Parmi celles dont le itinéraires n’avaient pas été fournis, 118 ont été tolérées et 23 ont donné lieu à des interventions policières. Les policiers basent régulièrement leur décision d’intervenir ou non sur du profilage politique : « Les manifestations tolérées concernaient le logement, le service postal, les droits des femmes, alors que les manifestations réprimées portaient sur la cause étudiante, la brutalité policière, les luttes écologistes ou anticapitalistes ».
Entre 2013 et 2014, les organisateurs de 134 manifestations montréalaises ont fourni leur itinéraire à la police. Parmi celles dont le itinéraires n’avaient pas été fournis, 118 ont été tolérées et 23 ont donné lieu à des interventions policières. Les policiers basent régulièrement leur décision d’intervenir ou non sur du profilage politique : « Les manifestations tolérées concernaient le logement, le service postal, les droits des femmes, alors que les manifestations réprimées portaient sur la cause étudiante, la brutalité policière, les luttes écologistes ou anticapitalistes ».
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