L’Assemblée nationale est le nom du parlement
au Québec. C’est un instrument fondamental de l’État démocratique
bourgeois. C’est un instrument politique servant les capitalistes qui
possèdent et qui contrôlent le capital, les moyens de production et les
principaux outils de développement économique (investissement,
distribution, épargne, etc.). Ces capitalistes ce sont les banquiers,
les industriels, les propriétaires fonciers, les commerçants, etc. –
comme le sont BMO, Bombardiers, IGA et Jean Coutu. L’Assemblée nationale
permet aux capitalistes de mettre en place périodiquement un nouveau
conseil d’administration du capitalisme. Elle permet ainsi de renforcer
la légalité bourgeoise en renouvelant le capital de sympathie de la
bourgeoisie, capital usé lors des dernières années par l’ancien parti au
pouvoir.
Le 1er
octobre 2018 la bourgeoisie va organiser l’élection de la prochaine
vague de représentants du capitalisme qui iront siéger à l’Assemblée
nationale. Le parti politique bourgeois avec le plus grand nombre d’élus
en constituera le gouvernement. Peu importe le parti (PQ, PLQ, CAQ, QS,
Vert), son mandat sera d’appliquer les nouveaux mots d’ordre et les
commandes générales du capitalisme. Sa tâche centrale sera de s’assurer
que les intérêts de ceux qui profitent de l’exploitation de la classe
ouvrière et qui s’accaparent son travail ne subissent aucun désagrément
dommageable.
Pour ce faire les élections vont élire les prochains députés bourgeois
de l’assemblée nationale. De partout au Québec, c’est 125 petits chefs
du capitalisme qui seront assermentés députés. C’est encore plus
d’avides personnages qui se seront lancés dans la campagne électorale
dans l’espoir de parvenir à l’assermentation. Pourtant, pour la plupart,
il s’agira des mêmes individus qui y étaient précédemment, excepté
qu’ils risquent de jouer à la chaise musicale et de changer de siège à
l’assemblée. Le parti au pouvoir, s’il tombe dans l’opposition, va
simplement faire une rotation à 180 degrés dans la pièce pour aller
siéger en face, et vice-versa.
Le parti
ayant remporté le plus grand nombre de députés élus (63 pour constituer
un gouvernement majoritaire) se verra allouer, par le capitalisme, l’administration de son État.
Ce gouvernement élu à l’Assemblée nationale est le personnel général
désigné pour diriger et superviser le développement du capitalisme,
l’exploitation de la classe ouvrière, ainsi que ses processus connexes,
sur le territoire. Ce nouveau conseil d’administration du capitalisme (le gouvernement), ses fonctions et son rôle, la bourgeoisie l’appelle le pouvoir exécutif.
Ce qui dans le langage capitaliste décodé signifie le pouvoir
d’exécuter la volonté des bourgeois, du capital et de l’injustice. Et ce
nouveau conseil d’administration, avec les nouveaux mots d’ordre du
capital pour les prochaines années, c’est bien la seule chose qui va
changer dans la société. Rien d’autre.
Le
gouvernement qui sera formé aux suites des élections bourgeoises de
l’Assemblée nationale aura la mainmise sur l’ensemble des ministères (les différentes branches du pouvoir exécutif bourgeois). L’un d’entre eux, le Ministère de la Justice, aura la capacité de s’assurer du fonctionnement normal des appareils de répression juridique de la bourgeoisie
avec les nominations des juges, la mise en place de procureurs, etc.
C’est ce ministère qui aura comme mandat de superviser la stricte et
rigoureuse application du droit bourgeois (le droit de la propriété
privée des moyens de production, la légalité de l’exploitation
salariale, la dictature de la bourgeoisie sur le reste du peuple).
L’ensemble des instruments répressifs (juges, procureurs, cours de
différentes instances, etc.) permettant d’appliquer les jugements
découlant des différentes lois du droit bourgeois, c’est ce que la
bourgeoisie appelle le pouvoir judiciaire.
Les lois
qui seront appliquées par les instruments répressifs de la bourgeoisie
sont proposées, étudiées et adoptées par l’Assemblée nationale. C’est
aussi l’Assemblée nationale qui va adopter le budget sous forme de loi sur les crédits budgétaires
pour répartir l’utilisation par l’État bourgeois de la partie
plus-value, produite par les travailleurs et les travailleuses, prélevée
au moyen d’impôts et de taxes. La capacité de mettre en place ces lois,
la bourgeoisie l’appelle le pouvoir législatif. Hormis quelques
moments théâtraux et grotesques, comme l’est la période de questions, ce
sera ce qui occupera pour l’essentiel les séances auxquelles se
prêteront les députés bourgeois de l’Assemblée nationale. Les lois qui
seront votées par l’Assemblée nationale donnent un poids légal à
l’exploitation économique injuste des travailleurs et des travailleuses,
et à toutes les conséquences qui y sont liées dans la société
capitaliste. Si vous vous demandez d’où viennent les lois injustes,
vielles et nouvelles, selon lesquelles la classe ouvrière est perdante,
et bien ne cherchez plus. C’est à l’Assemblée nationale qu’elles sont
produites.
Cette organisation en pouvoir législatif, exécutif et judiciaire, la bourgeoisie l’appelle la séparation des pouvoirs.
C’est la constitution d’un pays (la Loi fondamentale) qui définit les
différents rapports entre ces branches du pouvoir d’État bourgeois, avec
la fréquence et la forme des élections, la forme du pouvoir exécutif
(président, premier ministre, etc.) ainsi que le rapport des différentes
chambres entre-elles (parlement, sénat, pouvoir centrale et provincial,
méthodes pour l’adoption des lois, etc.). À en croire la bourgeoisie,
la séparation des pouvoirs qu’opère la société bourgeoise avec le
système parlementaire permettrait de s’assurer que ce ne soit pas un « seul individu » en qui sont concentrés tous les pouvoirs.
Pourtant, peu importe le parti au pouvoir, peu importe la constitution, peu importe la forme de l’État ou du parlement, ça sera toujours la même classe sociale,
celle des capitalistes, des possesseurs du grand capital et de tout les
parasites qui sucent le sang des travailleurs et des travailleuses, qui
contrôlera la société. Ce sera toujours elle qui concentrera dans ses mains tout le pouvoir politique dans la société. Les capitalistes, les juges, les politiciens, les policiers sont de la même classe sociale, de la même gang!
Ce sont d’après leurs lois que nous serons arrêtés et jugés, d’après
leurs intérêts que seront écrites et adoptées ces mêmes lois, d’après
leurs profits que sera organisée et administrée la production et que
seront déclenchées mille et une guerres sur la planète. Bref, c’est
entièrement de leur faute si le monde est à feu et à sang. C’est que le
pouvoir politique dans la société de classes est un instrument de
répression dans les mains d’une partie de la population pour que cette
partie s’assure de rester en place au sommet. L’Assemblée nationale et la prétendue séparation des pouvoirs
est un outil, au même titre que tous les autres mensonges et autres
illusions idéologiques du capitalisme et de la démocratie bourgeoise,
permettant au capitalisme d’exercer sa dictature et de le faire à visage
à peine couvert.
Boycottons les élections !
L’Assemblée nationale, le Parti communiste révolutionnaire ne s’y présente pas. Il ne tente pas de s’y faire élire. Au contraire, nous luttons pour la faire tomber comme tout le reste de l’édifice pourri du capitalisme.
Le parlement avec tous les autres instruments administratif et
répressifs du capitalisme ne sont que l’expression des fondements
matériels de la société bourgeoisie. Ces fondements, ce sont les rapports de production capitalistes
où la majorité de la population (le prolétariat – les travailleurs et
les travailleuses) produisent et façonnent le monde chaque jour alors
qu’une minorité de capitalistes se l’approprie pour elle seule. La
différence entre nous et eux, c’est qu’eux possèdent et contrôlent tous
les outils et appareils politiques (l’État) pour imposer la répression
politique de leur classe sur le reste de la société, et que nous sommes
dépossédés.
Un ouvrier choqué nous faisait remarquer qu’on devrait organiser notre gang
pour mettre fin à la situation et enfin répondre correctement à tous
ces voleurs. Nous lui avons répondus que s’organiser en gang, c’était
essentiellement ça s’organiser pour la révolution!
L’Assemblée nationale, instrument du capital !
Boycottons les élections bourgeoises ! Luttons pour le pouvoir ouvrier !
Prenons l’initiative sur l’ennemi ! Manifestons notre pouvoir le 1er octobre 2018 !
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