Pas de moratoire! Pas d’élections-bidons! Amnistie et indemnisations de toutes les victimes de répression politique, rien de moins!
Publié par secoursrougecanada le 28 mai 2012
De nouvelles discussions auraient lieu Lundi entre des
représentantEs des étudiantEs et le gouvernement. Depuis le début, ce
dernier n’a rien offert de sérieux pour calmer le mouvement. Au
contraire, aussitôt qu’il faisait une action, celle-ci ne faisait que
mettre de l’huile sur le feu. C’est particulièrement vrai depuis que le
gouvernement a rompu les négociations le 25 avril. L’entente de principe
qui a sorti de négociations le 4 et 5 mai a été rejetée massivement. Il
y a eu d’autres pourparlers entre les représentantEs étudiantEs et les
deux ministres de l’éducation (une s’est faite liquidée par le mouvement
de lutte) et rien n’a sorti. Au contraire, une loi spéciale scélérate a
été votée le 18 mai.
L’entente de principe rejetée pouvait être interprétée de manière bien différente. Le gouvernement obtenait qu’il y aurait une hausse des frais de scolarité sur 7 ans. En pratique, pendant un an, il n’y aurait pas eu d’augmentations sur la facture des étudiantEs jusqu’à temps qu’il y ait des nouvelles élections. C’était donc une forme de moratoire déguisée sans que le gouvernement perde la face, escomptant une défaite libérale par la suite. C’est le genre d’entente qu’apprécient les directions syndicale habituées à faire avaler des couleuvres à leurs membres. Mais ça n’a pas marché avec les étudiantEs.
Mais l’idée d’un moratoire, peu importe les mots, est toujours là. Si, à la fin avril, cela aurait pu servir à démobiliser le mouvement étudiant, il n’est pas clair qu’à l’heure actuelle, cela désamorcerait la colère. Les étudiantEs ont fait beaucoup de sacrifices. Des amendes et autres procédures judiciaires ont été servies à profusion contre les étudiantEs. Il y a eu des arrestations massives. Seulement, le 23 mai, à Montréal, il y a eu 518 arrestations et, à Québec, 176.
Par ailleurs, le mouvement dépasse de plus en plus la problématique étudiante. De nombreux ingrédients pour faire un mouvement digne de mai 68 sont là, à part, cependant, la domestication complète du mouvement syndical québécois. Durant les manifs de soir, on ne retrouve pas que des étudiantEs; plusieurs jeunes de la rue et des citoyenNEs qui réclament une société plus démocratique participent à la contestation. Qu’en est-il du supposé complot de la confrérie des casseurs? La bourgeoisie et sa police ne sont même pas en mesure de reconnaître qu’une partie importante de la population se révolte.
Les journaux bourgeois affirment que les étudiantEs sont responsables de la crise compte tenu qu’ils et elles refuseraient tout compromis. Rappelons que c’est le gouvernement qui a décidé d’augmenter les frais de scolarité d’initialement 75% sur 5 ans et cela sans qu’il y ait eu des discussions sérieuses avec les regroupements syndicaux et étudiants. Aujourd’hui, les étudiantEs ont le rapport de force. Aujourd’hui, une partie importante de la population se range ouvertement derrière les étudiantEs prête à prendre la rue. Aujourd’hui, le gouvernement craint pour la saison touristique estivale. Pourquoi n’obtenir qu’un moratoire jusqu’aux prochaines élections? Et si les libéraux ou la CAQ prenaient le pouvoir?
Après 15 semaines de lutte, les étudiantEs ne peuvent accepter un moratoire. Le mouvement réclamait qu’il n’y ait pas de hausse; le gouvernement doit céder là-dessus. Mais le conflit dont l’unique responsable est le gouvernement Charest a provoqué beaucoup de préjudices. Les amendes ou autres charges judiciaires sont une des résultantes du conflit. Les gens qui ont été blessées, les autres traumatismes, les emplois perdus, les sessions abandonnées sans remboursement. Qui va payer pour cela? Dans plusieurs pays, lorsque se négocie un protocole de retour au travail, il est convenu que les travailleurs soient dédommagés entièrement du salaire momentanément non versé durant le conflit. Si ça se trouve les semaines de grève mériteraient la gratuité scolaire comme indemnisation des préjudices subies par la répression politique, policière et judiciaire pour les étudiantEs qui se sont battues.
Il faut attendre le résultat des discussions entre les représentantEs étudiantEs pour savoir ce qui s’est parlé. Par contre, souhaitons que sera discutée la situation des victimes de répression politique et judiciaire dans le conflit. Autrement, nous devons nous organiser pour monter un mouvement des victimes de la répression politique et judiciaire pour obtenir une totale amnistie ainsi qu’une indemnisation complète. On n’attendra pas les prochaines élections pour faire ça. Le Secours Rouge travaillera à monter ce mouvement.
»
L’entente de principe rejetée pouvait être interprétée de manière bien différente. Le gouvernement obtenait qu’il y aurait une hausse des frais de scolarité sur 7 ans. En pratique, pendant un an, il n’y aurait pas eu d’augmentations sur la facture des étudiantEs jusqu’à temps qu’il y ait des nouvelles élections. C’était donc une forme de moratoire déguisée sans que le gouvernement perde la face, escomptant une défaite libérale par la suite. C’est le genre d’entente qu’apprécient les directions syndicale habituées à faire avaler des couleuvres à leurs membres. Mais ça n’a pas marché avec les étudiantEs.
Mais l’idée d’un moratoire, peu importe les mots, est toujours là. Si, à la fin avril, cela aurait pu servir à démobiliser le mouvement étudiant, il n’est pas clair qu’à l’heure actuelle, cela désamorcerait la colère. Les étudiantEs ont fait beaucoup de sacrifices. Des amendes et autres procédures judiciaires ont été servies à profusion contre les étudiantEs. Il y a eu des arrestations massives. Seulement, le 23 mai, à Montréal, il y a eu 518 arrestations et, à Québec, 176.
Par ailleurs, le mouvement dépasse de plus en plus la problématique étudiante. De nombreux ingrédients pour faire un mouvement digne de mai 68 sont là, à part, cependant, la domestication complète du mouvement syndical québécois. Durant les manifs de soir, on ne retrouve pas que des étudiantEs; plusieurs jeunes de la rue et des citoyenNEs qui réclament une société plus démocratique participent à la contestation. Qu’en est-il du supposé complot de la confrérie des casseurs? La bourgeoisie et sa police ne sont même pas en mesure de reconnaître qu’une partie importante de la population se révolte.
Les journaux bourgeois affirment que les étudiantEs sont responsables de la crise compte tenu qu’ils et elles refuseraient tout compromis. Rappelons que c’est le gouvernement qui a décidé d’augmenter les frais de scolarité d’initialement 75% sur 5 ans et cela sans qu’il y ait eu des discussions sérieuses avec les regroupements syndicaux et étudiants. Aujourd’hui, les étudiantEs ont le rapport de force. Aujourd’hui, une partie importante de la population se range ouvertement derrière les étudiantEs prête à prendre la rue. Aujourd’hui, le gouvernement craint pour la saison touristique estivale. Pourquoi n’obtenir qu’un moratoire jusqu’aux prochaines élections? Et si les libéraux ou la CAQ prenaient le pouvoir?
Après 15 semaines de lutte, les étudiantEs ne peuvent accepter un moratoire. Le mouvement réclamait qu’il n’y ait pas de hausse; le gouvernement doit céder là-dessus. Mais le conflit dont l’unique responsable est le gouvernement Charest a provoqué beaucoup de préjudices. Les amendes ou autres charges judiciaires sont une des résultantes du conflit. Les gens qui ont été blessées, les autres traumatismes, les emplois perdus, les sessions abandonnées sans remboursement. Qui va payer pour cela? Dans plusieurs pays, lorsque se négocie un protocole de retour au travail, il est convenu que les travailleurs soient dédommagés entièrement du salaire momentanément non versé durant le conflit. Si ça se trouve les semaines de grève mériteraient la gratuité scolaire comme indemnisation des préjudices subies par la répression politique, policière et judiciaire pour les étudiantEs qui se sont battues.
Il faut attendre le résultat des discussions entre les représentantEs étudiantEs pour savoir ce qui s’est parlé. Par contre, souhaitons que sera discutée la situation des victimes de répression politique et judiciaire dans le conflit. Autrement, nous devons nous organiser pour monter un mouvement des victimes de la répression politique et judiciaire pour obtenir une totale amnistie ainsi qu’une indemnisation complète. On n’attendra pas les prochaines élections pour faire ça. Le Secours Rouge travaillera à monter ce mouvement.
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L’État québécois nous fait la guerre ! Répliquons et sauvons nos camarades !
Publié par secoursrougecanada le 24 mai 2012
La preuve n’est pas à faire: depuis le début de la grève
étudiante actuelle, des milliers de camarades en lutte se sont fait
amendés, emprisonnés, blessés, traumatisés, éclopés, mutilés et
handicapés par les forces de l’ordre capitaliste. Des contravention
banales aux accusations de terrorisme, du poivre, du gaz et de la
matraque jusqu’à se faire rouler sur le corps, des ecchymoses et des
fractures à la mutilation des yeux et le coma, en toute vérité, la
preuve n’est pas à faire: la violence de l’ordre capitaliste est sans
merci. Rien ne doit remettre en cause le pouvoir du capital; le profit
est loi et le peuple travailleur doit lui obéir.La nouvelle loi n’est qu’une façon de légitimer la violence qui existe déjà et même d’aller plus loin encore. Elle vise à briser par tous les moyens ce qui fait la force du peuple travailleur: la solidarité. Elle rend purement et simplement illégale notre démocratie populaire. Les associations étudiantes, les syndicats et les groupes populaires sont effectivement mis hors-la-loi. Quiconque les supporte est criminel. Le Secours rouge du Canada invite tous ceux et toutes celles qui ont été victime de la violence de la bourgeoisie québécoise ainsi que ceux et celles qui sont solidaires des camarades en lutte à rejoindre l’organisation. Ensemble, imposons leur notre justice !
Exigeons l’amnistie totale et inconditionnelle de toutES les manifestantES judiciariséEs par une répression politique!
Exigeons l’indemnisation de nos camarades victimes de la répression politique faite par l’État québécois bourgeois et sa force de police!
N’exigeons rien de moins que la gratuité scolaire pour les étudiantEs qui ont fait des sacrifices énormes dans ce combat !
Exigeons l’abolition des conseils d’administration corrompus pour les remplacer par nos propres organisations démocratiques !
Nous nous devons de défier l’État québécois capitaliste et sa police par la grève, le blocage, le sabotage et l’autodéfense ! Rien de leur État n’est à notre avantage: ni leurs élections, ni leur système judiciaire qui ne fait qu’appliquer leurs lois. Nous nous devons de former un front commun de soutien politique et matériel à tous les blessés, les arrêtés et les emprisonnés, héros et héroïnes de la cause du peuple prolétaire qui luttent pour renverser cet ordre qui pourrit nos vies. Ne reculons sur rien ! Peuple prolétaire, défendons-nous contre les capitalistes qui révèlent leur vrai visage à travers cette crise: leur démocratie n’est qu’un mensonge, il n’y a que leur dictature. À tout prix, nous nous devons de la renverser. La solidarité est notre arme ! Faisons leur payer au centuple, chaque insulte, chaque coup, chaque blessure! Contre leur dictature nous opposons notre union, notre démocratie populaire et le communisme!
Victimes et sympatisantEs, rejoignez le Secours rouge du Canada pour la justice populaire!
secoursrougecanada@yahoo.fr
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