L’infolettre du Bureau d’information politique (01/05/2012)
Manifestation anticapitaliste du 1er Mai:
«La police a peur du rouge!»
Montréal, le 1er mai 2012, 20h00 – Plus de 5000 personnes ont rejoint en fin d’après-midi la manifestation anticapitaliste appelée par la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC-Montréal), à laquelle participe chaque année le Parti communiste révolutionnaire (PCR) et dont le rassemblement était prévu pour 16h30, au métro Champ-de-Mars à Montréal.
Avant même que la manifestation ne débute, la police, ouvertement agressive et provocatrice, a averti qu’elle ne tolèrerait aucune infraction – incluant au code de la route! Après plusieurs soirs de manifestations où le rouge est à l’honneur, les policiers ont montré leur vrai visage et surtout, leur haine du drapeau rouge. Le profilage politique a commencé dès leur arrivée: le militant ouvrier et supporter du PCR, Patrice Legendre, injustement arrêté à la suite du 1er Mai 2011 et faussement accusé, a été entouré par une quinzaine de policiers et brutalement arrêté, alors qu’il attendait le début de la manifestation (vidéo disponible sur le site du quotidien La Presse: http://www.lapresse.ca/videos/actualites/201205/01/46-1-un-revolutionnaire-ouvrier-arrete.php/0a99b7246eb447b8958fed54721f8d4e).
Selon la police, il aurait violé les conditions imposées par le tribunal en participant à ce rassemblement. Rien n’est plus faux! Ce militant, toujours en attente de procès, était en droit de manifester et n’avait commis aucune infraction, puisque la manifestation était toujours, même au regard du SPVM, «parfaitement légale». Le PCR dénonce ce harcèlement aux allures de vengeance. Il s’agit d’une arrestation purement politique: parce qu’il défend ouvertement le communisme et la révolution et qu’il est reconnu comme défenseur des ouvrières et ouvriers, Patrice Legendre est dans la mire des enquêteurs de la police politique du SPVM, la fameuse escouade «GAMMA», qui en font une affaire personnelle.
Cette année encore, le PCR a mobilisé un «contingent rouge», couleur symbolique et historique de lutte et de résistance, que le mouvement de centaines de milliers d’étudiants et d’étudiantes du Québec actuellement en grève a rendu plus populaire que jamais. Après les traditionnels discours d’ouverture, la manifestation anticapitaliste a pris le départ du Champ-de-Mars. Les manifestants et manifestantes scandaient des slogans anticapitalistes et révolutionnaires, de même qu’en solidarité avec le mouvement étudiant. Quelques pièces pyrotechniques ont été lancées et la manifestation s’est ensuite déplacée sur Saint-Laurent en direction nord jusque dans le quartier chinois. À la suite d’un court affrontement avec l’escouade anti-émeute lourdement armée, la manifestation a été déclarée illégale. Balles de caoutchouc, bombes sonores, irritants chimiques, l’anti-émeute a déployé son arsenal habituel. À l’évidence, aucun manifestant n’était plus lourdement armé que les policiers qui s’arrogent pourtant le pouvoir de décider quand commence la violence...
Malgré cette démonstration d’intimidation, les manifestantes et manifestants ont tout de même réussi à poursuivre la manifestation pendant plusieurs minutes. Au moment d’écrire ces lignes, la police reconnaît officiellement avoir procédé à au moins 73 arrestations.
Les dernières semaines – en fait, les derniers mois – ont vu le déploiement de la plus grande grève générale de toute l’histoire du mouvement étudiant québécois. Des centaines de milliers de travailleurs et travailleuses ont manifesté avec eux et elles, notamment le 22 mars, afin de marquer leur opposition à la décision du gouvernement Charest de hausser les frais de scolarité universitaires de plus de 75%. Tous et toutes ont expérimenté le mépris du gouvernement et de la bourgeoisie, l’acharnement inacceptable de certains médias soumis aux ordres, et une répression policière et judiciaire impitoyable.
Le Parti communiste révolutionnaire, comme il le fait depuis plusieurs années déjà, continuera à appuyer et à tenir bien haut le drapeau rouge, que ce soit par solidarité envers les étudiantes et étudiants, ou pour y rallier aujourd’hui et à chaque jour, ceux et celles qui veulent lutter, résister et en finir avec ce système exploiteur. À mesure que le fossé se creuse entre les capitalistes, les dirigeants et les politiciens corrompus d’un côté, et de l’autre les étudiantEs, travailleurs, travailleuses et les masses populaires, le ras-le-bol lui, grandit d’autant. Que les riches et leurs crieurs dans les médias se scandalisent et en appellent à la police tant qu’ils le veulent: le jour où les masses se lèveront et brandiront ensemble le drapeau rouge, celui de la révolution, ils ne pourront plus nous faire taire. Sans pouvoir politique, tout n’est qu’illusion: préparons la révolution!
–> En début de journée, des supporters du PCR ont par ailleurs réalisé une action-éclair devant la succursale de la Banque Laurentienne située angle Sainte-Catherine et Wolfe à Montréal. Reportage disponible sur Facebook: http://www.facebook.com/photo.php?v=123226641145322.
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