Début juin, les dirigeants de l’usine textile de Kom Hamada,
dans le delta du Nil, ont eu à faire face à une grève d’une semaine,
avec occupation et arrêt de la production.
Les revendications des travailleurs portaient, comme c’est souvent le
cas, sur une prime permettant d’améliorer les salaires très faibles :
une prime de diplôme de 7 %, pour les salariés ayant le baccalauréat.
Dix jours de congés annuels supplémentaires étaient également
revendiqués pour les ouvriers dépassant dix ans d’ancienneté.
L’un d’entre eux, porteur des revendications écrites, avait été, sur plainte du directeur, arrêté à la sortie par la sécurité de l’usine et la police. Il n’a été libéré qu’après paiement d’une importante caution par son père, qui a dû à cette fin vendre les bijoux de famille. Les travailleurs ont fait une collecte pour le rembourser.
Après l’annonce de la mise à pied de 18 d’entre eux, la grève a démarré, 500 grévistes occupant l’usine, sur les 800 qui y travaillent normalement. La police a plusieurs fois fait irruption dans les bâtiments, notamment après le début d’une grève de la faim.
La détermination des grévistes a conduit, au sixième jour, à une rencontre entre une délégation des ouvriers et le directeur, des représentants du conseil d’administration, un responsable du syndicat officiel, en présence d’élus de la région. Non seulement les revendications des grévistes ont été acceptées, mais les poursuites financières et policières contre les 18 ouvriers mis à pied ont été annulées. Les grévistes ont aussi obtenu le renvoi de cinq membres de la direction, ainsi que le calcul de leurs jours de grève comme des jours de congés payés.
Il arrive souvent que les revendications ouvrières, même acceptées pour que le travail reprenne, ne soient pas appliquées. Mais, comme l’ont fait savoir certains grévistes, ils ont encore des cartes dans leur jeu. Et la direction devra s’en souvenir.
L’un d’entre eux, porteur des revendications écrites, avait été, sur plainte du directeur, arrêté à la sortie par la sécurité de l’usine et la police. Il n’a été libéré qu’après paiement d’une importante caution par son père, qui a dû à cette fin vendre les bijoux de famille. Les travailleurs ont fait une collecte pour le rembourser.
Après l’annonce de la mise à pied de 18 d’entre eux, la grève a démarré, 500 grévistes occupant l’usine, sur les 800 qui y travaillent normalement. La police a plusieurs fois fait irruption dans les bâtiments, notamment après le début d’une grève de la faim.
La détermination des grévistes a conduit, au sixième jour, à une rencontre entre une délégation des ouvriers et le directeur, des représentants du conseil d’administration, un responsable du syndicat officiel, en présence d’élus de la région. Non seulement les revendications des grévistes ont été acceptées, mais les poursuites financières et policières contre les 18 ouvriers mis à pied ont été annulées. Les grévistes ont aussi obtenu le renvoi de cinq membres de la direction, ainsi que le calcul de leurs jours de grève comme des jours de congés payés.
Il arrive souvent que les revendications ouvrières, même acceptées pour que le travail reprenne, ne soient pas appliquées. Mais, comme l’ont fait savoir certains grévistes, ils ont encore des cartes dans leur jeu. Et la direction devra s’en souvenir.
Viviane LAFONT 29 Juin 2016
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