Turquie : Un Etat démocratique, social et laïque ne pourra pas être crée par les dictateurs
Communiqué du syndicat Birleşik Metal İş – DISK (Syndicat des Ouvriers de la Métallurgie), 16 juillet 2016 :
Un Etat démocratique, social et laïque ne pourra être crée par les dictateurs, il ne pourra l’être que par les travailleurs
Nous allons vers des jours de tension extrême.
Notre pays a été une fois encore au bord du coup d’Etat. Commencée hier soir, la tentative de coup d’Etat s’est achevé. Notre pays a subi de nombreux coups d’Etat et de nombreuses tentatives de coups d’Etat dans le passé et il a fallu de nombreuses années pour se remettre des souffrances et de la douleurs qu’ils ont engendrés.
Un Etat démocratique, social et laïque ne pourra être crée par les dictateurs, il ne pourra l’être que par les travailleurs
Nous allons vers des jours de tension extrême.
Notre pays a été une fois encore au bord du coup d’Etat. Commencée hier soir, la tentative de coup d’Etat s’est achevé. Notre pays a subi de nombreux coups d’Etat et de nombreuses tentatives de coups d’Etat dans le passé et il a fallu de nombreuses années pour se remettre des souffrances et de la douleurs qu’ils ont engendrés.
Notre pays a payé un prix élevé pour ces coups d’Etat.
Le gouvernement actuel anti-démocratique, qui ignore le droit et
l’opinion public, qui attaque les droits des travailleurs et dirige le
pays depuis des année a conduit à cette situation.
Depuis toujours, les travailleurs et les classes populaires sont ceux
qui ont payé le prix le plus élevé de ces coups d’Etat qui ont suspendu
la plupart des droits humains les plus fondamentaux, détruit les
libertés et attaqué les droits des travailleurs.
La suspension de la constitution, le démantèlement de l’Etat de
droit, la suspension des libertés ne peuvent être acceptés qu’ils
viennent de n’importe quelle bande de junte et de leurs mentalités
autoritaires.
La classe ouvrière de Turquie reconstruira un Etat de droit, laïque, démocratique, indépendant et social avec détermination.
Exigeons une Turquie laïque et démocratique !
Communiqué de la Fédération des Associations de Travailleurs et de Jeunes (DIDF), association de travailleurs et de jeunes issus de l’immigration originaire de Turquie, 16 juillet 2016 :
Dans la nuit du vendredi 15 juillet, un groupe de militaires a tenté de prendre le pouvoir en Turquie. Les opérations militaires qui ont débuté à 22 heures dans les villes d’Istanbul et d’Ankara, se sont achevées tôt ce matin avec l’annonce de l’échec du coup d’État par le premier Ministre Binali Yildirim. Le bilan provisoire de cette nuit d’affrontement est de 161 morts ainsi que 1461 blessés. Actuellement, plus de 2 839 soldats et de responsables militaires ont été arrêtés.
Erdogan, le défenseur de la démocratie ?
Malgré les appels récurrents à ses électeurs à descendre dans les rues et défendre la démocratie, l’échec de la tentative de coup d’État ne fait pas du Président de la République turque, R.T. Erdogan un défenseur de la démocratie. La dérive autoritaire prise par ce gouvernement de AKP est largement connue par l’opinion publique et les démocrates français. Le gouvernement de AKP ainsi que le Président de la République instaurent depuis plusieurs années un régime autoritaire avec une dérive fascisante.
Le gouvernement de AKP mène une guerre contre le peuple kurde et dans ses tentatives de devenir une force régionale n’a pas hésité à apporter une aide à l’organisation terroriste État islamique. Aujourd’hui malheureusement, les attentats sont devenus monnaie courante.
Le statu quo entre l’armée et la politique
Le statu quo en place entre l’armée et le pouvoir politique depuis la proclamation de la République est la cause de cette tentative de coup d’État. Au cours de l’histoire récente de la Turquie, l’armée s’est toujours immiscée dans la sphère politique en se présentant comme le « défenseur des valeurs républicaines et de laïcité ». Or, il n’en est rien. À titre d’exemple, c’est le coup d’État de 1980 menées par Kenan Evren qui a posé les bases d’une « synthèse turco-islamique » mettant le référentiel islamique au cœur de la République.
L’histoire récente de la Turquie est marquée par plusieurs coups d’État et/ou des tentatives putschistes. Le bilan de chaque coup d’État a été un nombre innombrable de morts, de tortures, de répression et de restrictions des libertés. Les revendications et les aspirations populaires et des masses opprimées à l’égalité, à la démocratie et aux libertés furent étouffées à chaque fois par des coups d’État militaire et les politiques qui y ont suivi.
Le peuple n’est pas condamné à choisir entre la dictature et le coup d’État
L’antidote des politiques qui visent l’instauration d’une dictature d’un homme n’est pas et ne peut être des coups d’État militaires. Bien au contraire, ce genre de tentatives de coup d’État ont toujours été un appui pour accélérer et appliquer de façon brutale les politiques répressives et liberticides. Le peuple n’est pas condamné à choisir entre la dictature et le coup d’État.
Les premières déclarations montrent que Tayyip Erdogan et son gouvernement souhaitent profiter de cette situation pour rétablir le prestige perdu sur le plan intérieur et extérieur en raison des politiques opportunistes et inconséquents qu’ils ont suivies depuis des années et veulent au contraire aboutir à leurs objectifs réactionnaires et fascistes.
Il est clair que le peuple de Turquie, composé de différentes nations et croyances, n’est pas condamné à choisir entre un coup d’État et une dictature progressivement instaurée depuis plusieurs années. Son alternative et sa libération passent par l’édification d’une Turquie véritablement laïque et démocratique reconnaissant les droits et les libertés de différentes nationalités et de croyances. L’alternative est de lutter pour une démocratie populaire.
Mais nous devons être vigilants plus que jamais contre l’instrumentalisation par Erdogan de la situation pour accélérer un régime dictatorial.
Nous appelons toutes les organisations progressistes, et démocratiques françaises à être attentives sur la suite des événements et être solidaires avec les forces démocratiques du pays.
Nous devons éviter que cette répression contre les militaires ne se traduise en une répression de l’opposition démocratique en Turquie.
Dans la nuit du vendredi 15 juillet, un groupe de militaires a tenté de prendre le pouvoir en Turquie. Les opérations militaires qui ont débuté à 22 heures dans les villes d’Istanbul et d’Ankara, se sont achevées tôt ce matin avec l’annonce de l’échec du coup d’État par le premier Ministre Binali Yildirim. Le bilan provisoire de cette nuit d’affrontement est de 161 morts ainsi que 1461 blessés. Actuellement, plus de 2 839 soldats et de responsables militaires ont été arrêtés.
Erdogan, le défenseur de la démocratie ?
Malgré les appels récurrents à ses électeurs à descendre dans les rues et défendre la démocratie, l’échec de la tentative de coup d’État ne fait pas du Président de la République turque, R.T. Erdogan un défenseur de la démocratie. La dérive autoritaire prise par ce gouvernement de AKP est largement connue par l’opinion publique et les démocrates français. Le gouvernement de AKP ainsi que le Président de la République instaurent depuis plusieurs années un régime autoritaire avec une dérive fascisante.
Le gouvernement de AKP mène une guerre contre le peuple kurde et dans ses tentatives de devenir une force régionale n’a pas hésité à apporter une aide à l’organisation terroriste État islamique. Aujourd’hui malheureusement, les attentats sont devenus monnaie courante.
Le statu quo entre l’armée et la politique
Le statu quo en place entre l’armée et le pouvoir politique depuis la proclamation de la République est la cause de cette tentative de coup d’État. Au cours de l’histoire récente de la Turquie, l’armée s’est toujours immiscée dans la sphère politique en se présentant comme le « défenseur des valeurs républicaines et de laïcité ». Or, il n’en est rien. À titre d’exemple, c’est le coup d’État de 1980 menées par Kenan Evren qui a posé les bases d’une « synthèse turco-islamique » mettant le référentiel islamique au cœur de la République.
L’histoire récente de la Turquie est marquée par plusieurs coups d’État et/ou des tentatives putschistes. Le bilan de chaque coup d’État a été un nombre innombrable de morts, de tortures, de répression et de restrictions des libertés. Les revendications et les aspirations populaires et des masses opprimées à l’égalité, à la démocratie et aux libertés furent étouffées à chaque fois par des coups d’État militaire et les politiques qui y ont suivi.
Le peuple n’est pas condamné à choisir entre la dictature et le coup d’État
L’antidote des politiques qui visent l’instauration d’une dictature d’un homme n’est pas et ne peut être des coups d’État militaires. Bien au contraire, ce genre de tentatives de coup d’État ont toujours été un appui pour accélérer et appliquer de façon brutale les politiques répressives et liberticides. Le peuple n’est pas condamné à choisir entre la dictature et le coup d’État.
Les premières déclarations montrent que Tayyip Erdogan et son gouvernement souhaitent profiter de cette situation pour rétablir le prestige perdu sur le plan intérieur et extérieur en raison des politiques opportunistes et inconséquents qu’ils ont suivies depuis des années et veulent au contraire aboutir à leurs objectifs réactionnaires et fascistes.
Il est clair que le peuple de Turquie, composé de différentes nations et croyances, n’est pas condamné à choisir entre un coup d’État et une dictature progressivement instaurée depuis plusieurs années. Son alternative et sa libération passent par l’édification d’une Turquie véritablement laïque et démocratique reconnaissant les droits et les libertés de différentes nationalités et de croyances. L’alternative est de lutter pour une démocratie populaire.
Mais nous devons être vigilants plus que jamais contre l’instrumentalisation par Erdogan de la situation pour accélérer un régime dictatorial.
Nous appelons toutes les organisations progressistes, et démocratiques françaises à être attentives sur la suite des événements et être solidaires avec les forces démocratiques du pays.
Nous devons éviter que cette répression contre les militaires ne se traduise en une répression de l’opposition démocratique en Turquie.
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