Les partisans de l’AKP, le parti d’Erdogan, appelés à rejoindre les
forces de police pour faire échec au putsch militaire, se sont livrés à
de véritables scènes de lynchage sur le pont du Bosphore à Istanbul
contre de jeunes soldats, la plupart appelés qui ne savaient pas
pourquoi ils avaient eu l’ordre d’être là.
On rapporte également que cette nuit des locaux où vivent des
réfugiés de Syrie ont été attaqués à Ankara. Toujours à Ankara, le
mémorial des victimes de l’attentat du 10 octobre 2015 a été saccagé.
A Iskenderun (Alexandrette), un local du parti HDP (Parti
Démocratique des Peuples, principale force parlementaire de gauche
opposée à l’AKP et aux militaristes-nationalistes) a été attaqué.
A Istanbul et plusieurs villes de Turquie on rapporte des agressions
par des membres de l’AKP de jeunes femmes « habillées de façon
indécente ». Des provocations ont également été signalée dans des
quartiers de la minorité alévie.
Des tentatives de manifestation, à Antioche et à Istanbul, contre
toute dictature et pour les libertés ont été violemment réprimées par
les forces de police.
Un cinquième des juges de Turquie ont été démis de leurs fonctions et
des responsables de l’AKP parlent de rétablir la peine de mort.
Le coup d’Etat militaire a échoué, certes, mais la dictature se renforce.
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