Monday, August 12, 2019

France Jeunes Révolutionnaires sur l'emprisonnement du camarade Théo

Communiqué de presse des Jeunes Révolutionnaires sur l'emprisonnement de notre camarade Théo :
Nantes, le 07/08/2019
Nous souhaitons vous faire part de notre indignation quand au placement en détention de M. Théo El Ghozzi, incarcéré à la prison de Nantes depuis le 22 juillet 2019.
Officiellement, la police a fait savoir à grand renfort médiatique que cette arrestation était motivée par le tag « De Rugy escroc on te fera payer » apposé sur la façade du domicile polémique de l’ex-ministre de l’écologie et président de l’assemblée nationale.
Officieusement, ce placement en détention fait suite à une révocation de sursis pour la non présentation à des convocations qui ont été envoyé à une adresse où n’a jamais habité M. El Ghozzi.
Théo se défend lui même de cette arrestation dans un courrier qu’il a souhaité rendre public* :
« Depuis le lundi 22 juillet à 11h30, je suis emprisonné par l’État français. La police est venue m'arrêter dans mon usine - je suis soudeur. Tout à été très vite ; les flics m'ont notifié que j'étais en rétention judiciaire par rapport à une action menée le 23 juin 2016 (lors du mouvement contre la loi travail) où j'avais été condamné à 6 mois de prison avec sursis. Je ne serais pas venu à des "convocations" envoyées à une adresse où je n'ai jamais résidé et desquelles je n'avais pas connaissance, alors ils auraient révoqué mon sursis. Le lundi à 18h, me voilà en taule !

Le lendemain de mon incarcération, j'apprends à la télévision que je suis là pour des dégradations sur l'appartement de De Rugy - jusque là, jamais ces faits n'ont été évoqués par les flics. [...] Si ils voulaient m'arrêter, ils en avaient l'occasion depuis longtemps ! Alors pourquoi venir me chercher dans une usine dans laquelle je savais que je travaillerai seulement depuis le vendredi 19 juillet - fin de mission d'intérim précédente ? »
*Consultable sur la page Facebook Jeunes Révolutionnaires.
Tout porte à croire que cette révocation de sursis tombe à point nommé pour emprisonner une personne pour un fait dont elle n’est que suspectée et qui n’apprendra son "crime" par la police que le 29 juillet 2019 – date de son extraction du centre pénitentiaire de Nantes pour la seule garde à vue qui était motivée par ledit graffiti.
Le fait que la police établisse d’emblée dans les médias le parallèle entre cette arrestation et le tag au domicile de M. De Rugy, est un constat sans appel.
Avant même d’être informé des faits qui lui sont reprochés, Théo est reconnu coupable d’un crime pour lequel il n’a même pas été jugé.
Pourquoi avoir mis si longtemps à l’interroger après avoir communiqué ?
Tout simplement parce que la police n’a pas d’éléments concrets :
« Des empruntes auraient été trouvés à proximité et son téléphone aurait été détecté dans un périmètre autour du domicile » voilà en substance les éléments qui ont été communiqués à Théo.
Alors pourquoi Théo ?
Parce qu’il n’a jamais caché son engagement politique en faveur d’un société plus équitable et parce qu’il avait déjà un casier judiciaire pour des faits militants. Le montage juridique pour faire tomber son sursis quelque jours après les faits en est la preuve.
Comment ne pas faire de parallèle entre les moyens déployés pour justifier cette arrestation (localisation d’un téléphone, relevé d’empruntes…) et l’incapacité de la police à retrouver le corps de Steve resté plus d’un mois à quelque mètres du lieu de son meurtre ?
Cette arrestation n’est pas non plus sans lien avec le climat de criminalisation des militants et des luttes sociales qui traverse notre pays alors même que le renforcement des inégalités se fait de plus en plus ressentir au sein de la population.
Face à cette injustice, Théo à fait le choix de se mettre en grève de la faim depuis le 22 juillet. Il réclame entre autres :
- l'obtention du statut de prisonnier politique.
- son transfert vers la prison de Riom (dans le Puy-de-Dôme, département où se trouve sa famille).
Il indique de plus accomplir cette grève de la faim en solidarité avec les prisonniers politiques révolutionnaires et en particulier Georges Ibrahim Abdallah.
Cette décision n’est pas sans conséquence pour lui, outre les dangers qui pèsent sur sa santé, il a reçu des menaces de la part de la hiérarchie pénitentiaire lui indiquant qu’ils le feraient placer en unité psychiatrique si il continuait.
Alors que la justice tourne au ralenti en cette période estivale, il y a pour nous urgence à répondre à ses revendications.
Cordialement,
Jeunes Révolutionnaires.

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