Friday, August 9, 2019

France - Lettre publique de Théo, prisonnier politique en grève de la faim depuis 16 jours



Comme rapporté par les Jeunes Révolutionnaires, le Camarade Théo est en grève de la faim depuis le 22 juillet, début de son emprisonnement. Nous publions en intégralité une lettre de sa main, transmise à la Cause du Peuple et à Jeunes Révolutionnaires. Une cagnotte existe pour l’aider avec les frais et financer la campagne pour sa libération.

Dessin par une Jeune Révolutionnaire
Camarades,
Je voudrais d’abord vous remercier pour votre solidarité.
Depuis le lundi 22 juillet à 11h30, je suis emprisonné par l’État français. La police est venue m’arrêter dans mon usine – je suis soudeur. Tout à été très vite ; les flics m’ont notifié que j’étais en rétention judiciaire par rapport à une action menée le 23 juin 2016 (lors du mouvement contre la loi travail) où j’avais été condamné à 6 mois de prison avec sursis. Je ne serais pas venu à des “convocations” envoyées à une adresse où je n’ai jamais résidé et desquelles je n’avais pas connaissance, alors ils auraient révoqué mon sursis. Le lundi à 18h, me voilà en taule !

Le lendemain de mon incarcération, j’apprends à la télévision que je suis là pour des dégradations sur l’appartement de De Rugy – jusque là, jamais ces faits n’ont été évoqués par les flics. Il est évident qu’il s’agit là d’une magouille politico-policière de la bourgeoisie française pour porter une attaque au mouvement révolutionnaire. Je ne me suis jamais caché, j’ai toujours travaillé de manière déclarée, je recevais même des lettres du trésor public à mon domicile.
Si ils voulaient m’arrêter, ils en avaient l’occasion depuis longtemps ! Alors pourquoi venir me chercher dans une usine dans laquelle je savais que je travaillerai seulement depuis le vendredi 19 juillet – fin de mission d’intérim précédente ? Le motif politique de mon emprisonnement est plus que flagrant !
Depuis lundi 22 juillet 18h30 – heure de mon dernier repas – je suis en grève de la faim illimitée. Mes revendications sont :
– l’obtention du statut de prisonnier politique.
– mon transfert a la prison de Riom.
– cette grève de la faim est également en solidarité avec les prisonniers politiques révolutionnaires et en particulier avec le camarade Georges Ibrahim Abdallah.
La direction de la taule est au courant de ma grève de la faim, j’ai été convoqué par le chef des matons qui m’a dit que si je continuai, je me retrouverai en “unité psychiatrique, camisolé et entubé”. Voilà comment la “démocratie” bourgeoise française traite ses opposants.
Encore une fois camarades, je vous remercie.
Liberté pour tous les prisonniers politiques !
Face à la répression, rendons coups pour coups !
À bas l’impérialisme et ses chiens de garde !
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !
Osons lutter ! Osons vaincre !

Théo El Ghozzi, le 31/07/2019
Prisonnier : 69139

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