Cette tribune est celle d’un camarade, et nous la publions pour
encourager la tâche de reconstitution et de reconstruction du Parti
Communiste dans l’Etat français.
Pourquoi un « détachement », et pas toute la classe ouvrière, si celle ci est révolutionnaire ? Parce que le capitalisme développe inégalement les forces productives et donc les consciences. Les consciences de l’injustice, de l’oppression, la place dans la production, les crises périodiques de certaines branches d’industrie, empêchent un développement égal de la conscience prolétarienne.
Lutter contre ce phénomène naturel, spontané, c’est lutter contre la classe ouvrière et contre la révolution. Les anarchistes, par exemple, considèrent qu’un Parti est une mauvaise chose, est une autre source d’oppression. Or, eux même se structurent, finalement, en Parti, en groupes politiques avec une stratégie définie. Et ces groupes eux même, quand les choses deviennent sérieuses, ont besoin de se structurer solidement, d’établir une forte confiance en des dirigeants élus, etc. D’ailleurs, les principales figures mythiques des anarchistes se construisent autour de partis : la CNT se construit autour du programme idéologique et politique de la FAI, qui lutte pour la diriger; dans la Ière internationale le centre des anarchistes se construit autour de Bakounine pour la direction idéologique, etc.
En fait, l’absence ou la présence de Parti est une question de classe. La bourgeoisie n’a pas besoin de Parti unifié aujourd’hui : elle a son État, son outil de coercition pour écraser la classe ouvrière. C’est d’ailleurs en ce sens que, après l’abdication et la liquidation totale de toute organisation ouvrière, même révisionniste, les partis bourgeois se sont liquidés en mouvements. La forme-Parti n’est utilisée par la bourgeoise que pour s’organiser quand c’est nécessaire, mais elle n’est pas affichée. Aux yeux des bourgeois, un Parti, c’est une dictature contre la « liberté » de faire n’importe quoi sans prendre en compte les autres, et sans ne rien assumer, ce que seuls les bourgeois et petits bourgeois peuvent faire.
Un Parti, donc, est un centre politique, idéologique, culturel, qui prend une forme administrative concrète. Un Parti prolétarien, c’est un Parti qui défend les intérêts à long terme du prolétariat, qui organise le maximum de prolétaires et de gens issus d’autres classes sociales pour la révolution, dans le Parti et dans ses organisations.
Liquider le Parti, c’est combattre toute réflexion stratégique, toute volonté d’organisation patiente, toute volonté de construire un quartier général de la révolution, contre un État puissant, c’est détruire l’idée même de révolution. Il n’y a pas de Parti sans embryon révolutionnaire, tout comme il n’y a pas de révolution sans Parti.
Lorsqu’elle se met en mouvement, la
classe ouvrière, et particulièrement une fraction avancée des ouvriers
cherchent à s’organiser. Dans les mouvements spontanés s’affrontent les
opinions les plus diverses, dans un seul objectif : gagner sur les
revendications. Dans les périodes de lutte de classes violente, aiguë,
une fraction des travailleurs s’organise autour d’un plan, d’une
stratégie. Le but est de synthétiser les réussites et les erreurs, faire
de l’agitation autour des objectifs, remobiliser, renforcer la
mobilisation, etc.
Il s’agit d’un phénomène naturel, spontané. Les masses populaires
cherchent à s’organiser autour d’une stratégie, d’une ligne politique.
Celle-ci peut d’abord être floue, ou très précise, mais s’affine dans la
pratique et dans la lutte des classes. Ce phénomène, c’est la création
d’un parti. Si ce parti est réellement dirigé par le prolétariat, qu’il
veut la révolution, c’est ce que Marx appelle le Parti Communiste. C’est
le détachement des travailleurs les plus avancés de la classe ouvrière,
ceux qui s’organisent pour renverser le système capitaliste.Pourquoi un « détachement », et pas toute la classe ouvrière, si celle ci est révolutionnaire ? Parce que le capitalisme développe inégalement les forces productives et donc les consciences. Les consciences de l’injustice, de l’oppression, la place dans la production, les crises périodiques de certaines branches d’industrie, empêchent un développement égal de la conscience prolétarienne.
Lutter contre ce phénomène naturel, spontané, c’est lutter contre la classe ouvrière et contre la révolution. Les anarchistes, par exemple, considèrent qu’un Parti est une mauvaise chose, est une autre source d’oppression. Or, eux même se structurent, finalement, en Parti, en groupes politiques avec une stratégie définie. Et ces groupes eux même, quand les choses deviennent sérieuses, ont besoin de se structurer solidement, d’établir une forte confiance en des dirigeants élus, etc. D’ailleurs, les principales figures mythiques des anarchistes se construisent autour de partis : la CNT se construit autour du programme idéologique et politique de la FAI, qui lutte pour la diriger; dans la Ière internationale le centre des anarchistes se construit autour de Bakounine pour la direction idéologique, etc.
En fait, l’absence ou la présence de Parti est une question de classe. La bourgeoisie n’a pas besoin de Parti unifié aujourd’hui : elle a son État, son outil de coercition pour écraser la classe ouvrière. C’est d’ailleurs en ce sens que, après l’abdication et la liquidation totale de toute organisation ouvrière, même révisionniste, les partis bourgeois se sont liquidés en mouvements. La forme-Parti n’est utilisée par la bourgeoise que pour s’organiser quand c’est nécessaire, mais elle n’est pas affichée. Aux yeux des bourgeois, un Parti, c’est une dictature contre la « liberté » de faire n’importe quoi sans prendre en compte les autres, et sans ne rien assumer, ce que seuls les bourgeois et petits bourgeois peuvent faire.
Un Parti, donc, est un centre politique, idéologique, culturel, qui prend une forme administrative concrète. Un Parti prolétarien, c’est un Parti qui défend les intérêts à long terme du prolétariat, qui organise le maximum de prolétaires et de gens issus d’autres classes sociales pour la révolution, dans le Parti et dans ses organisations.
Liquider le Parti, c’est combattre toute réflexion stratégique, toute volonté d’organisation patiente, toute volonté de construire un quartier général de la révolution, contre un État puissant, c’est détruire l’idée même de révolution. Il n’y a pas de Parti sans embryon révolutionnaire, tout comme il n’y a pas de révolution sans Parti.
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