Plusieurs candidats à l’élection présidentielle se présentent cette année. Quatre, en toute vraisemblance, dépasseront les 10% des suffrages exprimés : François Hollande (PS), Nicolas Sarkozy (UMP), François Bayrou (Modem), Marine Le Pen (FN). Les deux autres candidats qui devraient dépasser le seuil des 5% sont : Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) et Eva Joly (Europe écologie - Les Verts). Les autres candidats ramasseront les miettes.
Pour la bourgeoisie, il s’agit de choisir le candidat qui pourra gérer au mieux la crise du capitalisme. C'est-à-dire faire accepter sans révolte populaire, sans troubles majeurs, une politique d’austérité de plus en plus forte. Sarkozy a été un fidèle serviteur de la politique impérialiste de la France et du capital financier qui en est le bénéficiaire. Mais une partie grandissante de la population peut de moins en moins supporter la dictature du capital financier.
Depuis 1880 environ, le capital bancaire a fusionné avec le capital industriel pour former le capital financier : c’est l’époque de l’impérialisme. Les sociétés par actions, familiales ou organisées dans une branche, se concentrent et deviennent des monopoles, puis des consortiums regroupant diverses activités et pour finir des multinationales qui diversifient leurs activités, plaçant les capitaux des sociétés par actions là où le taux de profit est le plus élevé, c'est-à-dire là où le coût du travail et des prestations sociales est le moins élevé. Cela entraîne les délocalisations, la destruction massive d’emplois et les allégements de charges pour les entreprises restant sur place, pour freiner les faillites ou une délocalisation plus importante. De plus, pour abaisser le coût du travail et ralentir les explosions sociales dans les pays où s’exerce le pillage impérialiste et pour diminuer le coût du travail dans les pays impérialistes, la bourgeoisie fait appel aux immigrés qui fuient la misère et la répression sanglante des « chiens de garde » qui collaborent avec les impérialistes.
Le programme des quatre candidats qui peuvent espérer être choisis comme Président de la République est identique sur le fond : politique de Rigueur et renforcement de l’Appareil d’Etat sécuritaire. Aucun ne veut rompre avec le système et tous se trouvent pris dans l’engrenage de la crise du capitalisme pourrissant sur la terre entière. La crise engendre un processus de montée d’une forme moderne de fascisme, différente dans sa forme de celui des années trente mais qui répond au même objectif : le maintien à tout prix du système d’oppression et d’exploitation du capital financier.
Sakorzy poursuivra sa politique de rigueur budgétaire en lien avec :
- le capital financier, les multinationales et les organismes de soutien aux intérêts du capital financier (FMI, OMC et autres organismes économiques),
- les valeurs culturelles et idéologiques que le capital financier véhicule pour faire accepter sa dictature,
- la sécurité pour défendre les intérêts du capital financier (OTAN, alliances militaires, ONU pour les interventions « humanitaires », collaboration plus poussée des polices de plusieurs pays et adoption de lois de plus en plus coercitives).
Bayrou veut l’union la plus large, l’unité nationale pour mieux servir le système.
Hollande, sans toucher au système capitaliste, prétend qu’il va en atténuer ses effets. Hélas, l’histoire nous montre deux choses : 1. Changer de gouvernement ne résout pas les problèmes, 2. Pire, en période de crise, la social-démocratie creuse le lit du fascisme, favorise sa montée car la social-démocratie ne peut pas, tout comme la droite, résoudre la crise du capital financier. L’histoire ancienne nous le montre, l’histoire moderne fait ressurgir la menace.
Marine le Pen représente l’ultime recourt du capital financier pour maintenir sa dictature, mais la crise n’est pas arrivée à son terme, à savoir que la bourgeoisie ne peut plus gouverner comme avant, qu’elle ne maîtrise plus la situation, ni la contestation populaire qui la menace. Le Front National doit gagner les masses populaires et c’est pour cela qu’il entretient une illusion anticapitaliste à son sujet. Le mieux que le FN puisse espérer est d’être présent au second tour avec Marine Le Pen. Ce qui est peu probable mais possible. Elle peut améliorer son pourcentage par rapport à 2002, mais alors se produira le même phénomène à l’envers : Hollande sera élu.
Le Front de gauche propose des réformes visant au repartage des richesses ou d’une juste répartition des fruits du travail, mais sans poser la nature du pouvoir, ni la nécessité de sa destruction. C’est pourtant la seule façon d’instaurer un nouveau système de société qui permettra de remettre l’appareil de production entre les mains de ceux qui produisent, les travailleurs manuels et intellectuels, en commençant par les grands moyens de production, en les réorganisant, en mettant en place les services publics, en socialisant le système bancaire, en créant une Banque centrale dirigée par le prolétariat, en créant des offices par branches de production agricole pour aider la petite et la moyenne paysannerie à vivre de son travail et à produire selon les besoins de la population, en réquisitionnant puis socialisant la propriété foncière et en construisant des logements neufs, etc. Le Front de gauche affirme que le changement ne peut passer que par les urnes alors que l’histoire a prouvé le contraire dans de nombreux pays, y compris le nôtre.
Les écologistes posent les problèmes concernant l’environnement qui ne pourront être résolu que par une réorganisation totale de la production et cela ne pourra se réaliser que dans le cadre d’une société où les producteurs détiendront tous les moyens politiques, économiques, etc., non seulement dans notre pays, mais dans le monde entier, pour satisfaire et répartir cette production en fonction des besoins de chacun.
Quel que soit le résultat des élections, le problème de l’organisation de la classe ouvrière et du prolétariat va se poser.
En tant que premier pas, il faudra, comme en 1936, occuper massivement les usines et les lieux de travail, car c’est seulement comme cela que nous pourrons obtenir satisfaction sur nos revendications les plus pressantes tant en matière d’emplois que de salaires, de logements, etc.
La social-démocratie tentera de freiner l’ardeur des prolétaires et des masses populaires, des progressistes, et la réaction utilisera des groupes fascistes radicaux pour nous effrayer.
Comme chacun et chacune peut en être témoin, la révolte des peuples du monde contre les chiens de garde et contre le capital financier prend de l’ampleur, mais sans stratégie révolutionnaire pour détruire le système capitaliste, la classe dominante forme de nouveaux partis, utilise l’opposition réformiste, les conciliateurs des syndicats ouvriers et des organisations populaires pour canaliser le mouvement et maintenir sa domination, renforcer l’appareil répressif de l’Etat (police, armée, justice, etc.).
Alors se pose le problème de l’organisation de la lutte et du nécessaire deuxième pas à franchir : l’organisation pour briser complètement la résistance de la bourgeoisie et mettre un coup d’arrêt à la restructuration du système c'est-à-dire, à l’exploitation et l’oppression de plus en plus grande de notre peuple, des peuples d’Europe et de tous les peuples du monde. Une fois cette étape franchie et le pouvoir politique arraché des mains de la bourgeoisie, la question de la réorganisation la plus complète de la société dans les intérêts de la classe ouvrière et de ses alliés se posera.
La nécessité de gravir ces marches apparait de plus en plus nettement dans le contexte international actuel. La montée des pays émergents qui entrent en concurrence avec les autres puissances impérialistes sur le marché mondial des ressources, le pillage des pays les plus pauvres qui s’accentue, tout comme la concurrence entre puissances pour la conquête des peuples et l’exploitation des territoires d’Afrique, d’Amérique du Sud, etc., conduisent à des affrontements entre ces puissances, à la formation de blocs, et risque de se finir par une guerre de repartage.
C’est pourquoi le Parti appelle, quel que soit le résultat des élections présidentielles, à former des Comités Populaires Anticapitalistes et Antifascistes pour organiser le blocage de la production et faire aboutir les revendications les plus pressantes et s’opposer aux provocations et attaques des fascistes et des conciliateurs qui creusent inconsciemment le lit du fascisme. Nous devons tirer les leçons de l’histoire. Donnons-nous les organisations pour ne pas revivre ce qu’ont vécu nos parents et grands-parents. Plus jamais ça !
Nous ne voulons plus payer pour maintenir l’ancien. Organisons-nous pour en finir à jamais avec ce monde pourrissant et en construire un nouveau, de paix, de justice et de liberté !
PC maoïste de France
Janvier 2012
Pour la bourgeoisie, il s’agit de choisir le candidat qui pourra gérer au mieux la crise du capitalisme. C'est-à-dire faire accepter sans révolte populaire, sans troubles majeurs, une politique d’austérité de plus en plus forte. Sarkozy a été un fidèle serviteur de la politique impérialiste de la France et du capital financier qui en est le bénéficiaire. Mais une partie grandissante de la population peut de moins en moins supporter la dictature du capital financier.
Depuis 1880 environ, le capital bancaire a fusionné avec le capital industriel pour former le capital financier : c’est l’époque de l’impérialisme. Les sociétés par actions, familiales ou organisées dans une branche, se concentrent et deviennent des monopoles, puis des consortiums regroupant diverses activités et pour finir des multinationales qui diversifient leurs activités, plaçant les capitaux des sociétés par actions là où le taux de profit est le plus élevé, c'est-à-dire là où le coût du travail et des prestations sociales est le moins élevé. Cela entraîne les délocalisations, la destruction massive d’emplois et les allégements de charges pour les entreprises restant sur place, pour freiner les faillites ou une délocalisation plus importante. De plus, pour abaisser le coût du travail et ralentir les explosions sociales dans les pays où s’exerce le pillage impérialiste et pour diminuer le coût du travail dans les pays impérialistes, la bourgeoisie fait appel aux immigrés qui fuient la misère et la répression sanglante des « chiens de garde » qui collaborent avec les impérialistes.
Le programme des quatre candidats qui peuvent espérer être choisis comme Président de la République est identique sur le fond : politique de Rigueur et renforcement de l’Appareil d’Etat sécuritaire. Aucun ne veut rompre avec le système et tous se trouvent pris dans l’engrenage de la crise du capitalisme pourrissant sur la terre entière. La crise engendre un processus de montée d’une forme moderne de fascisme, différente dans sa forme de celui des années trente mais qui répond au même objectif : le maintien à tout prix du système d’oppression et d’exploitation du capital financier.
Sakorzy poursuivra sa politique de rigueur budgétaire en lien avec :
- le capital financier, les multinationales et les organismes de soutien aux intérêts du capital financier (FMI, OMC et autres organismes économiques),
- les valeurs culturelles et idéologiques que le capital financier véhicule pour faire accepter sa dictature,
- la sécurité pour défendre les intérêts du capital financier (OTAN, alliances militaires, ONU pour les interventions « humanitaires », collaboration plus poussée des polices de plusieurs pays et adoption de lois de plus en plus coercitives).
Bayrou veut l’union la plus large, l’unité nationale pour mieux servir le système.
Hollande, sans toucher au système capitaliste, prétend qu’il va en atténuer ses effets. Hélas, l’histoire nous montre deux choses : 1. Changer de gouvernement ne résout pas les problèmes, 2. Pire, en période de crise, la social-démocratie creuse le lit du fascisme, favorise sa montée car la social-démocratie ne peut pas, tout comme la droite, résoudre la crise du capital financier. L’histoire ancienne nous le montre, l’histoire moderne fait ressurgir la menace.
Marine le Pen représente l’ultime recourt du capital financier pour maintenir sa dictature, mais la crise n’est pas arrivée à son terme, à savoir que la bourgeoisie ne peut plus gouverner comme avant, qu’elle ne maîtrise plus la situation, ni la contestation populaire qui la menace. Le Front National doit gagner les masses populaires et c’est pour cela qu’il entretient une illusion anticapitaliste à son sujet. Le mieux que le FN puisse espérer est d’être présent au second tour avec Marine Le Pen. Ce qui est peu probable mais possible. Elle peut améliorer son pourcentage par rapport à 2002, mais alors se produira le même phénomène à l’envers : Hollande sera élu.
Le Front de gauche propose des réformes visant au repartage des richesses ou d’une juste répartition des fruits du travail, mais sans poser la nature du pouvoir, ni la nécessité de sa destruction. C’est pourtant la seule façon d’instaurer un nouveau système de société qui permettra de remettre l’appareil de production entre les mains de ceux qui produisent, les travailleurs manuels et intellectuels, en commençant par les grands moyens de production, en les réorganisant, en mettant en place les services publics, en socialisant le système bancaire, en créant une Banque centrale dirigée par le prolétariat, en créant des offices par branches de production agricole pour aider la petite et la moyenne paysannerie à vivre de son travail et à produire selon les besoins de la population, en réquisitionnant puis socialisant la propriété foncière et en construisant des logements neufs, etc. Le Front de gauche affirme que le changement ne peut passer que par les urnes alors que l’histoire a prouvé le contraire dans de nombreux pays, y compris le nôtre.
Les écologistes posent les problèmes concernant l’environnement qui ne pourront être résolu que par une réorganisation totale de la production et cela ne pourra se réaliser que dans le cadre d’une société où les producteurs détiendront tous les moyens politiques, économiques, etc., non seulement dans notre pays, mais dans le monde entier, pour satisfaire et répartir cette production en fonction des besoins de chacun.
Quel que soit le résultat des élections, le problème de l’organisation de la classe ouvrière et du prolétariat va se poser.
En tant que premier pas, il faudra, comme en 1936, occuper massivement les usines et les lieux de travail, car c’est seulement comme cela que nous pourrons obtenir satisfaction sur nos revendications les plus pressantes tant en matière d’emplois que de salaires, de logements, etc.
La social-démocratie tentera de freiner l’ardeur des prolétaires et des masses populaires, des progressistes, et la réaction utilisera des groupes fascistes radicaux pour nous effrayer.
Comme chacun et chacune peut en être témoin, la révolte des peuples du monde contre les chiens de garde et contre le capital financier prend de l’ampleur, mais sans stratégie révolutionnaire pour détruire le système capitaliste, la classe dominante forme de nouveaux partis, utilise l’opposition réformiste, les conciliateurs des syndicats ouvriers et des organisations populaires pour canaliser le mouvement et maintenir sa domination, renforcer l’appareil répressif de l’Etat (police, armée, justice, etc.).
Alors se pose le problème de l’organisation de la lutte et du nécessaire deuxième pas à franchir : l’organisation pour briser complètement la résistance de la bourgeoisie et mettre un coup d’arrêt à la restructuration du système c'est-à-dire, à l’exploitation et l’oppression de plus en plus grande de notre peuple, des peuples d’Europe et de tous les peuples du monde. Une fois cette étape franchie et le pouvoir politique arraché des mains de la bourgeoisie, la question de la réorganisation la plus complète de la société dans les intérêts de la classe ouvrière et de ses alliés se posera.
La nécessité de gravir ces marches apparait de plus en plus nettement dans le contexte international actuel. La montée des pays émergents qui entrent en concurrence avec les autres puissances impérialistes sur le marché mondial des ressources, le pillage des pays les plus pauvres qui s’accentue, tout comme la concurrence entre puissances pour la conquête des peuples et l’exploitation des territoires d’Afrique, d’Amérique du Sud, etc., conduisent à des affrontements entre ces puissances, à la formation de blocs, et risque de se finir par une guerre de repartage.
C’est pourquoi le Parti appelle, quel que soit le résultat des élections présidentielles, à former des Comités Populaires Anticapitalistes et Antifascistes pour organiser le blocage de la production et faire aboutir les revendications les plus pressantes et s’opposer aux provocations et attaques des fascistes et des conciliateurs qui creusent inconsciemment le lit du fascisme. Nous devons tirer les leçons de l’histoire. Donnons-nous les organisations pour ne pas revivre ce qu’ont vécu nos parents et grands-parents. Plus jamais ça !
Nous ne voulons plus payer pour maintenir l’ancien. Organisons-nous pour en finir à jamais avec ce monde pourrissant et en construire un nouveau, de paix, de justice et de liberté !
PC maoïste de France
Janvier 2012
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Le Drapeau Rouge,
Organe du Parti Communiste maoïste de France
http://drapeaurouge.over-blog.com
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