– L’Association des étudiantes et étudiants marxistes relance sa campagne pour la démocratie directe à l’Université d’Ottawa
L’Association des étudiantes et étudiants marxistes de l’Université d’Ottawa a récemment relancé sa campagne visant à la tenue d’assemblées générales décisionnelles sur le campus. La réforme des structures de la fédération étudiante, qui devra être ratifiée par référendum, pourrait s’avérer un pas en avant historique pour le mouvement étudiant universitaire ontarien.Le modèle de prise de décision actuellement utilisé par la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) s’inspire de la tradition libérale. Ce modèle exclut dans les faits la majorité de la population étudiante. La même élite au pouvoir depuis d’innombrables années se perpétue en s’appuyant sur un taux de participation ridiculement bas ne dépassant pas 10%. Les pratiques libérales et bureaucratiques de ce genre infestent malheureusement la plupart des syndicats étudiants au Canada et n’ont cessé d’affaiblir le mouvement étudiant.
Suivre l’exemple québécois!
Le «printemps érable» de 2012 nous a montré une fois de plus la force du mouvement étudiant québécois, capable d’ébranler les fondements mêmes de l’État bourgeois. En comparaison, ses homologues ontariens ont été incapables de produire ne serait-ce qu’un seul changement significatif au cours des dernières décennies. Au Québec, la participation dans les associations étudiantes atteint des niveaux record, grâce en partie au modèle démocratique des assemblées générales.Les assemblées générales constituent un forum de masse où l’ensemble des étudiantes et étudiants peut se rassembler au moins une fois par session pour décider, démocratiquement, de ce que fera leur association étudiante. Tous les participants et toutes les participantes peuvent soumettre des propositions, participer au débat et prendre part au vote. Cette pratique démocratique a contribué au développement d’une forte culture de participation et à la politisation du mouvement étudiant au Québec, qui lui ont notamment permis de se mobiliser massivement en situation de grève ou de crise.
La campagne pour imposer la tenue d’assemblées générales à l’Université d’Ottawa vise à relancer un mouvement étudiant ontarien en dormance depuis déjà trop longtemps et à développer une culture démocratique semblable à celle qui prévaut au Québec. Ses organisatrices et organisateurs sont en train de recueillir les 1 500 signatures requises pour exiger la tenue d’un référendum et prévoient les déposer aux instances dirigeantes de la FÉUO avant la fin octobre.
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