Affiche du Mouvement Féministe Révolutionnaire (maoïste) d’Italie :
‘‘Horreur et honte ? MASSACRE
D’ÉTAT !
Plus
de 50% des migrants morts à Lampedusa étaient des femmes et des
enfants…
Des femmes, des adolescentes, avec leurs enfants ou enceintes,
souvent violées au cours des tragiques voyages pour fuir la guerre et la
misère de leurs pays ; des enfants sans défense dont
la jeune vie a été engloutie par la mer.
ASSASSINS !
Gouvernements, États au service des guerres impérialistes, avec vos politiques
racistes, sexistes, fascistes modernes vous êtes les commanditaires de ce massacre !
VOUS PAIEREZ CHER, VOUS PAIEREZ POUR
TOUT !’’
La position de Servir le Peuple
sur les personnes migrantes est claire depuis le
départ, et rejoint celle des camarades italiennes : il ne s’agit pas
pour nous d’‘humanisme’ ni de ‘charité chrétienne’, mais bien de
considérer l’immigration comme un phénomène objectivement subversif pour
l’ordre impérialiste mondial. Fut un temps l’immigration était
autorisée et voulue par les États impérialistes, pour se
fournir en force de travail corvéable à merci. Les
travailleurs/euses issu-e-s de cette immigration autorisée et encouragée
furent généralement parqué-e-s dans des bidonvilles ou des
foyers-taudis, puis dans des quartiers-ghettos où ils/elles se virent appliquer un traitement colonial inspiré de celui de leurs aïeux dans leurs pays d'origine : ce sont des colonies
intérieures, des ‘indigènes métropolitains’. Mais
depuis la
nouvelle crise générale du capitalisme, ces temps sont révolus et
aujourd’hui, les personnes migrantes sont des personnes qui vont
OBJECTIVEMENT récupérer dans les États impérialistes un
peu de ce que ces derniers ont volé dans
leurs pays dominés et exploités, pour (souvent) l’y REDISTRIBUER (des
régions, voire
parfois des pays entiers reposent littéralement sur les envois
d’argent de leurs migrant-e-s en Europe ou en Amérique du Nord).
C’est
pourquoi, ces 25 ou 30 dernières années, l’Europe de l’Ouest et
l’Amérique
du Nord se sont transformées en ‘forteresses’ impénétrables pour les
travailleurs venant du ‘Tiers-Monde’, qu’elles cherchent maintenant à y
maintenir, y étant plus facilement exploitables (avec
la délocalisation d’énormément d’activités) et n’en ayant de toute
façon plus besoin. C’est ainsi que l’Union européenne ‘réfléchit’
longuement avant d’accueillir un nouvel État membre en son
sein, pour s’assurer qu’il ne ‘submergera’ pas les pays riches de
migrants pouvant circuler librement (ce qui pose actuellement problème
avec la Roumanie et la Bulgarie pour les Roms, et ferme
catégoriquement la porte à la Turquie), ou en tout cas qu’il ne sera
pas une ‘passoire’ pour les ‘clandestins’ (problème de l’Ukraine).
C’est ainsi que tout au long de leur frontière avec le
Mexique, les États-Unis ont mis en place un chapelet de maquiladoras,
entreprises de sous-traitance aux salaires intermédiaires entre ceux du
Mexique
et des USA, pour y ‘fixer’ les candidat-e-s à l’immigration, surtout
les femmes (qui se ‘sentent’ moins que les hommes d’affronter la
traversée clandestine du désert) ; véritables usines
concentrationnaires entre des mains semi-mafieuses, dont on retrouve
parfois les employées indociles découpées en morceaux dans le désert...
C’est ainsi que l’Europe s’est acheté les services de
régimes satrapes arabes, comme la monarchie marocaine ou encore la ‘Jamahiriya’
de feu l’immonde verrat
Kadhafi (que vénèrent encore de soit-disant ‘anti-impérialistes’),
pour jouer les ‘cerbères’ du Vieux Continent contre le ‘tsunami
migratoire’ que renforce chaque jour la crise générale et
mondiale du capitalisme… etc. etc.
Les sacrifiéEs
de Lampedusa, qu’ils/elles soient venu-e-s d’Afrique, de Syrie ou
d’Afghanistan, ne faisaient rien d’autre que cela : fuir
leurs pays impérialisés depuis des générations, affamés, livrés au despotisme et/ou à la guerre par les monopoles impérialistes. Sur la Grande Bleue
devenue sinistre douve de la forteresse Europe, leurs espoirs ont rencontré une mort affreuse.
Mais
VIENDRA LE JOUR OÙ LES COUPABLES PAIERONT ET PAIERONT CHER ! Viendra le
jour où les
exploité-e-s du monde entier se lèveront et engloutiront leur
Système réactionnaire dans le feu ardent de la Guerre du Peuple !
Et
tous les imbéciles heureux-d’être-nés-quelque-part, les
villageois-sans-prétention qui gueulent comme les veaux qu’ils sont
contre ‘les immigrés’, feraient bien de se souvenir de leurs aïeux qui,
il n’y a pas quatre générations, au fil des besoins
grandissants du capitalisme, s’en allaient pieds nus sur les
chemins, pour une saison ou pour la vie, à Paris ou à la grande métropole régionale, exactement pour les mêmes motifs : arracher
quelque subsistance pour eux et pour leurs familles restées
au pays (que ce soit à l’intérieur de l’État français ou ailleurs en
Europe). Bretons dont la bourgeoisie de Nantes (la ville
bretonne qui se croit française) parlait exactement dans les mêmes termes qu'aujourd’hui
des Roms ou autres ‘clandestins’ d’Afrique ou d’ailleurs ; maçons limousins qui s’en allaient construire le Paris du baron
Haussman ; petits ramoneurs de Savoie traités en véritables esclaves ; tous bravant les contrôles du livret ouvrier (jusqu’en
1890) et autres passeports (pour les ‘étrangers’ mais aussi pour quitter son canton au
sein
même de la ‘France’ !), les arrestations pour ‘vagabondage’ etc. etc. Des milliers de Belges (notamment du Borinage
misérable),
d’‘Italiens’ ou d’‘Espagnols’ de toutes les nationalités de ces
États franchissaient la frontière, leur baluchon sur le dos, pour venir
vendre leur force de travail au florissant capitalisme
bleu-blanc-rouge. Parfois, les trajectoires étaient exactement l’inverse d’aujourd’hui : ainsi, lorsque la Tunisie était un protectorat
français, la région de Tunis se trouvait être plus riche que bien des régions de Sicile (ou des îles alentour), si bien que, tandis que la paysannerie
tunisienne misérable de l’intérieur avait en quelque sorte ‘‘la France à domicile’’, des milliers de Siciliens… franchissaient la Méditerranée en barcasses de pêche
pour gagner la ‘terre promise’
nord-africaine (après l’‘indépendance’ néocoloniale, la plupart
atterriront en Occitanie ou en région parisienne). Actuellement, plus
des trois quarts de la population ‘française’ sont,
d’une manière ou d’une autre, descendant-e-s d’immigré-e-s
‘étrangers’ ou intérieurs ! Ce qui n’en empêche pas beaucoup
(d'abrutis), hélas, d’aller aujourd'hui voter Le Pen…
Périphéries d’hier, ‘Tiers-Monde’ d’aujourd’hui ; UNIS NOUS VAINCRONS et abattrons les Citadelles des
Exploiteurs !
VENGEANCE POUR LES MORT-E-S DE LAMPEDUSA !
VIVE L’INTERNATIONALISME !
VICTOIRE AUX PEUPLES DU MONDE ENTIER !
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