18h30,
le rassemblement organisé par l'OCFR contre l'ouverture d'un local FN à
Clermont débute. Nous étions une grosse vingtaine à nous réunir place
Dellile. Les drapeaux et banderoles déployés, nous apprenons que la
mairie de Clermont est envahie par des militants pour réclamer un
logement pour de nombreuses familles de demandeurs d'asiles misent une
fois de plus à la rue. Nous décidons de partir quand même en manif
sauvage jusqu'au local du FN. Les quelques membres des JC présents ont
refusé de participer à cette action. Arrivé-e-s devant le local, lumière
éteinte, planches en bois sur les vitres, nous sommes accueillis par la
BAC et les RG. Les slogans fusent : « Derrière le fascisme, ce cache le
Capital, la lutte antifasciste est internationale ! » Après quelques
minutes, nous nous mettons en routes pour partir à la mairie soutenir
les camarades présent-e-s là-bas car ils et elles étaient enfermé-e-s
par les flics. Ce sont donc une cinquantaine de militant-e-s qui se
rassemblent devant les grilles de la mairie, cherchant à forcer la porte
pour rentrer prêter main forte aux militant-e-s et familles à
l'intérieur. Nous avons réussi à rentrer mais de suite la répression fut
féroce : gazeuses à bout portants, coups de poings et pieds de la part
des flics, et autodéfense de notre part. Une fois repoussé-e-s à
l'extérieur, le ton monte encore d'un cran et nous essayons de forcer le
passage à un autre endroit. Ce sont alors les CRS qui sont intervenus.
S'en suit une heure d'affrontements dans les rues, barricades et jets de
bouteilles contre matraques et lacrymos...
Finalement, nous finissons par nous rassembler une fois de plus devant la mairie pour maintenir la pression sur la municipalité en pleine négociations avec les militant-e-s associatifs.
Après des heures d'affrontements et de négociations, toutes les familles et personnes à la rue ont été relogées... pour la nuit dans des hôtels, ce qui les disperse et affaiblit leurs capacités de mobilisations.
Nous appelons à les soutenir aujourd’hui dans leur lutte.
La
mairie socialiste n'a pas hésité à envoyer une fois de plus les flics
contre des gens qui réclamaient simplement un logement décent... A
Montreuil ce matin, une trentaine de personne qui, expulsées la semaine
dernière, avec leurs bébés dans les bras, étaient réfugiées dans un
gymnase de la municipalité en ont été chassé-e-s par les CRS.
A la misère que crée le capitalisme, la bourgeoisie répond par des matraquages. Cependant, cette expérience nous montre une fois de plus que seule la lutte paie et que quand les masses populaires décident de reprendre leurs affaires en mains par des méthodes de lutte légitimes, elles peuvent faire bouger les choses.
Le PS, que ce soit au niveau de l'Etat ou d'une municipalité, représente avant tout les intérêts de la bourgeoisie et il n'hésite pas à user de ses chiens de gardes en uniformes pour faire respecter «l'ordre républicain». Que ce soit pour protéger un local fasciste, pour repousser les sans-logis et leurs soutiens, le gouvernement actuel sait répondre présent. Georges Dimitrov, grand communiste bulgare, dirigeant de l'Internationale Communiste et héros de la lutte antifasciste expliquait déjà dans les années 40 que la social-démocratie et le fascisme sont les deux faces d'une même pièce, celle de la dictature du Capital ! Son analyse n'a pas pris une ride et aujourd'hui encore le PS, qui mène une politique d’offensive contre la classe ouvrière, tente de saper notre camp en y alimentant des contradictions racistes, nous fait subir la répression policière, les attaques de nervis fascistes. L’année dernière, le PS a laissé délibérément les réactionnaires se déchaîner dans la rue et dans les médias : le PS renforce le camp des réactionnaires et tente d’écraser le nôtre. Si demain la bourgeoisie n'arrive plus à contenir la légitime colère des masses ouvrière par la kermesse démocratique, elle tentera de se transformer et de passer à une dictature ouverte des éléments les plus réactionnaires du capital financier (le fascisme) !
Ne
nous trompons pas d'ennemis, ni de moyens pour notre lutte vers
l'émancipation de la classe ouvrière. C'est la bourgeoisie qui est la
source de nos problèmes, c'est elle qui en classe parasite maintient un
système capitaliste qui, pour assurer les profits d'une infime minorité,
maintient là l'immense majorité sous le coup de l'exploitation, de la
misère et des horreurs engendrées par les guerres impérialistes. Pour
lutter contre cela, rien ne sert de se rendre aux urnes. Le peuple n'a
pas à choisir quel ordure ira fouler aux pieds les intérêts de la classe
ouvrière. Si nous voulons lutter efficacement contre le capitalisme et
les chiens fascistes qui servent ses intérêts, nous devons nous
organiser, former de véritables fronts antifascistes et populaires, des
organisations de masses regroupées autour d'un parti
marxiste-léniniste-maoïste, qui seul est capable de servir les
véritables intérêts des classes populaires. Le processus d'unification
des maoïstes mis en place par l'OCFR et le PCmF va en ce sens. Certes,
il n'est pas à lui seul suffisant, mais c'est un pas en avant vers la
création du Parti dont notre classe a besoin !
OC-Futur Rouge ; PC maoïste de France
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