APPEL
À DÉNONCER LE
GOUVERNEMENT BRÉSILIEN !
En ce moment même,
au Brésil, un massacre contre des paysans sans terre de l’État de
Rondônia est en préparation. Les forces de répression de l’État
et de l’Union vont attaquer des paysans pauvres sous le fallacieux
prétexte qu’ils occupent une réserve naturelle. Des émeutes ont
déjà eu lieu et les paysans ont été victorieux de la première
tentative d’expulsion. Mais une récente intervention du gouverneur
de l’État, qui est un propriétaire terrien, où il qualifie les
paysans de ‘vandales’ et ‘bandits’ laisse augurer le pire.
Avec
l’accentuation de la crise générale du capitalisme, la situation
dans les pays semi-colonisés (dits du ‘Sud’) devient de plus en
plus difficile. Au fur et à mesure que la crise s’approfondit, la
pression impérialiste sur ces pays, pour la captation des ressources
et l’accaparement de nouveaux marchés, provoque de nombreux
troubles. Les plus apparents sont les interventions impérialistes
militaires directes ou indirectes actuelles ou récentes (Lybie,
Mali, Afghanistan, Irak, Syrie, Centrafrique etc.), mais cela
signifie aussi pour les classes populaires et les peuples des pays
d'Asie, d’Afrique et des Amériques une constante aggravation de
leur situation sociale sans compter les ravages écologiques
provoqués par l’exploitation dantesque de tout ce qui peut
rapporter quelques dollars ou euros.
Le Brésil ne fait
pas exception à cette situation générale. Derrière le mensonge de
la croissance et du développement, orchestrés par les gestionnaires
du PT au pouvoir et du FMI, se cache en réalité une situation
dramatique pour une grande partie de la population. L’explosion
populaire de juin 2013 est venue rappeler que le groupe des BRICS
comme ‘nouvelles puissances’ n’est qu’une chimère. La Coupe
du Monde de Football en 2014, avec les JO de Rio en 2016, devait
venir parachever cette propagande d’un Brésil sorti du
sous-développement, mais la réalité est têtue !
Loin de sortir de
leur lien de sujétion avec les pays impérialistes, les
gouvernements de ‘gauche’ sud-américains sont en réalité les
parfaits relais du règne planétaire des monopoles. Cela se traduit
concrètement par une dégradation du niveau de vie et des conditions
de travail, avec des loyers dépassant l’entendement, une inflation
galopante, les violences policières toujours plus forte, des
services sociaux de base en piteux état ou inexistants et une
corruption généralisée. 50% du budget du Brésil va au
remboursement des intérêts de l’immense dette publique, des
milliards sont dépensés dans les projets du PAC, projets pour
développer les infrastructures dans le seul but de satisfaire les
monopoles impérialistes, et à côté les hôpitaux ferment. La
situation dans les campagnes est tout aussi dramatique, la réforme
agraire promise n’est jamais arrivée et pire encore, la répression
contre les mouvements paysans s’accentue. Exécutions sommaires des
leaders paysans par les milices des grands propriétaires, torture
courante par la police, intimidations, tout est fait pour faire
régner un climat de terreur dans le peuple. Cinq millions de
familles paysannes au Brésil n’ont pas de terres à cultiver et
les latifundias (grandes propriétés agraires, marque de la
semi-féodalité) et autres exploitants agro-capitalistes sont
présents dans tous les rouages de l’État,
tandis que le monopole médiatique criminalise systématiquement
toute contestation.
Aujourd’hui,
avec le capitalisme globalisé toutes les luttes dans le monde sont
intimement liées ; le Brésil comme l’Inde est une pièce
maîtresse dans l’économie mondiale. Il est un des pays-ferme
du monde, voué à la fourniture planétaire de nourriture
marchandisée, et par conséquent plus la révolution avancera au
Brésil plus l’impérialisme s’affaiblira, plus nous pourrons le
combattre dans les pays impérialistes.
Nous appelons tous révolutionnaires et progressistes sincères à
appuyer les luttes révolutionnaires dans ces pays. Nous devons
sortir d’un eurocentrisme idéologique ; le changement vient
des périphéries du Vieux monde, là d'où souffle le vent d’un
monde nouveau. Nous appelons à soutenir la révolution agraire au
Brésil et à dénoncer les violence contre le peuple, notamment
celles en cours dans l’État de Rondônia.
Nous appelons à
boycotter plus que jamais la mafia nommée FIFA et la Coupe du Monde
2014, ainsi que les futurs JO à Rio de Janeiro ; et à dénoncer
les mensonges du gouvernent de pseudo-gauche du PT et de Dilma
Rousseff.
Nous envoyons un
salut fraternel et révolutionnaire à tous les combattants du Peuple
brésilien qui luttent au péril de leur vie pour une humanité
libérée et égalitaire.
VIVE
LA RÉVOLUTION AGRAIRE AU
BRÉSIL !
VIVE
LA JUSTE LUTTE DES PAYSANS DE RONDÔNIA ET DE PARTOUT DANS LE MONDE !
A BAS
LA FIFA !
NÃO
VAI TER COPA !
No comments:
Post a Comment