Calais
Vers minuit et jusqu’à 05h00 environ cette
nuit, plusieurs groupes de migrants ont tenté à plusieurs reprises de
bloquer la circulation sur la rocade portuaire afin de s’introduire dans
les poids lourds se dirigeant vers le port de Calais. Les forces de
l’ordre sont intervenues, ce qui a provoqué des affrontements avec jets
de pierres et tirs de gaz lacrymogènes. La rocade portuaire a été fermée
toute la nuit. Elle a rouvert vers 08h00. Au cours de la nuit, 10
policiers auraient été légèrement blessés et deux voitures de police
dégradées, ainsi qu’une dizaine de poids lourds.
I
3 décembre 2015
I
Poursuites aux prud’hommes pour le droit de grève
Fin 2014, à quelques jours des fêtes de fin
d’année, des employés de l’usine Solvay à La Rochelle avaient vu leur
contrat de travail suspendu par la direction. Après un premier passage
devant le conseil des prud’hommes, qui leur a donné raison sur la forme,
à savoir que l’arrêt de l’atelier décidé par l’employeur était
irrégulier, les 53 salariés avaient à nouveau rendez-vous ce mercredi
matin devant les juges du travail. Ils demandaient cette fois que leur
employeur soit jugé pour une violation du droit de grève. Le conseil
rendra sa décision le 10 février.
Hier mercredi, devant le conseil des prud’hommes, à La Rochelle. 2 décembre 2015
Hier mercredi, devant le conseil des prud’hommes, à La Rochelle. 2 décembre 2015
France : 30 grévistes de Geodis Calberson assignés au tribunal
Depuis mercredi soir, 46 ouvriers dont la
mission est de charger et décharger les camions sont en grève devant le
gigantesque entrepôt de la multinationale du transport Geodis Calberson.
Jour et nuit, ils bloquent les accès au site situé sur le port. Les
salariés grévistes réclament une revalorisation de leurs salaires, de
meilleures conditions de travail et une prime exceptionnelle de 600
euros. 100 % des agents de quais de chargement sont en grève. Certains
sont là depuis des dizaines d’années et sont payés 30 euros au-dessus du
Smic et travaillent dans des conditions lamentables.
Les grévistes viennent de recevoir par huissier une assignation en référé devant le tribunal de grande instance de Nanterre pour jeudi 26 novembre. Dans son recours en référé, la direction a fait valoir que 15.000 colis sont bloqués dans l’entrepôt et que que des sous-traitants auraient été contraints de dormir dans leur camion. « Le site étant totalement bloqué, les salariés non grévistes sont empêchés de travailler puisqu’aucun colis ne peut entrer ou sortir du site. C’est une atteinte à la liberté du travail », argue l’avocate parisienne de la compagnie, qui réclame au tribunal d’ordonner « l’expulsion et si besoin l’assistance de la force publique ».
Piquet de grève à Geodis Calberson
2 décembre 2015Les grévistes viennent de recevoir par huissier une assignation en référé devant le tribunal de grande instance de Nanterre pour jeudi 26 novembre. Dans son recours en référé, la direction a fait valoir que 15.000 colis sont bloqués dans l’entrepôt et que que des sous-traitants auraient été contraints de dormir dans leur camion. « Le site étant totalement bloqué, les salariés non grévistes sont empêchés de travailler puisqu’aucun colis ne peut entrer ou sortir du site. C’est une atteinte à la liberté du travail », argue l’avocate parisienne de la compagnie, qui réclame au tribunal d’ordonner « l’expulsion et si besoin l’assistance de la force publique ».
Piquet de grève à Geodis Calberson
Secours Rouge
Actualité de la répression et de la résistance à la répression
27 novembre 2015Colombie : Six membres de l’ELN tués dans le Bolivar
Six guérilleros de l’ELN
ont été tués dans une opération conjointe des forces armées et de la
police dans le sud Bolivar. Les guérilleros appartenaient au Front
Alfredo Gómez Quiñónez de l’ELN
très active dans cette région du pays. L’incident a eu lieu dans la
ville de La Garita, municipalité de Arenal. Une femme et cinq hommes ont
été tué, dont le commandant de l’unité connu sous le le pseudonyme de
’Marlon’. L’opérateur radio a aussi été identifié, mais pas les trois
autres guérilleros. Un autre membre de l’unité a été capturé blessé. il a
été transféré à l’hôpital de de Bucaramanga.
Le corps de Marlon est embarqué dans un hélicoptère de l’armée
27 novembre 2015
Le corps de Marlon est embarqué dans un hélicoptère de l’armée
France : Trois mois ferme pour une anarchiste
Après 6 semaines de détention provisoire à
Fleury-Mérogis, Lucile passait en procès ce mercredi 25 novembre au
tribunal de Bobigny où elle a été condamnée à 3 mois de prison ferme
avec un maintien en détention. Une forte présence policière répondait à
une forte mobilisation solidaire : la salle d’audience est comble, une
cinquantaine de personnes étaient venues soutenir Lucile. Cette
anarchiste est poursuivie pour s’être refusé à un contrôle d’identité,
pour avoir énoncé quelques vérités désobligeantes sur les policiers, et
pour avoir refusé de se soumettre à un relevé d’empreintes. La garde à
vue sera éprouvante : insultes et coups.
Un incident s’est passé suite au réquisitoire lors d’une suspension d’audience. Une échauffourée a opposé l’assistance solidaire aux policiers devant la salle du tribunal. Les policiers ont fait usage de tonfa, on plaqué des personnes au sol et menacé" d’autre de tasers allumés. Avant le verdict, le juge fait entouré l’assistance par la police. Le cordon policier poussera les manifestants jusqu’au métro, à 400 m du tribunal.
Lire une lettre de Lucile
Le palais de justice de Bobigny
26 novembre 2015
Un incident s’est passé suite au réquisitoire lors d’une suspension d’audience. Une échauffourée a opposé l’assistance solidaire aux policiers devant la salle du tribunal. Les policiers ont fait usage de tonfa, on plaqué des personnes au sol et menacé" d’autre de tasers allumés. Avant le verdict, le juge fait entouré l’assistance par la police. Le cordon policier poussera les manifestants jusqu’au métro, à 400 m du tribunal.
Lire une lettre de Lucile
Le palais de justice de Bobigny
Espagne : Un manifestant condamné à 5 ans de prison
La 15e chambre de la Cour provinciale de
Madrid a condamné Fran Molero, l’un des participants de la manifestation
"Encerclez le Congrès", membre du Syndicat Andalou des Travailleurs
(SAT), à une peine de 5 ans de prison. La manifestation avait eu lieu le
25 avril 2013. Selon la Cour, l’accusé avait participé au rassemblement
devant la Chambre des députés, puis suivi la manifestation vers le
Paseo del Prado, et participé aux jets de pierre contre la police. Il a
été condamné à trois ans et un jour de prison pour "attaque avec des
moyens dangereux", et à deux fois un an de prison pour "blessures". En
outre, il a été condamné à indemniser les trois policiers blessés à
hauteur de 5.700 euros, 10.300 euros et 810 euros. Le 19 novembre, une
manifestation de solidarité avait rassemblé 150 personnes à Malaga.
Le rassemblement de Malaga
26 novembre 2015
Le rassemblement de Malaga
France : Perquisitions dans une ferme bio et aux domiciles d’anarchistes dans le Périgord
Déclenchée suite aux attentats islamistes du
13 novembre, l’état d’urgence a déjà servi à réprimer à plusieurs
reprises des progressistes. A l’expulsion d’un squat par le RAID à Lille,l’annulation des mobilisations contre la COP21 et aux arrestations de manifestants qui avaient participé à un rassemblement interdit par les mesures d’exception,
succède une nouvelle "opération anti-terroriste" contre une ferme bio
du Périgord. Sur ordre du préfet du département, dix gendarmes se sont
introduits ce mardi à 10h dans la ferme, à la recherche de "personnes,
armes ou objets susceptibles d’être liés à des activités à caractère
terroriste", en lien avec les attaques du 13 novembre. Au bout de 2h40
de recherches, l’un des gendarmes interroge les deux propriétaires "le
G8, les sommets européens, les manifestations pour l’environnement, ça
ne vous dit rien ?" avant de parler d’une action en particulier, le
blocage du péage de Mussidan contre l’aéroport de Notre Dame des Landes,
il y a deux ans. Ordinateurs et téléphones ont été raccordés à une
machine qui en a copié le contenu. Les gendarmes sont finalement
repartis bredouille à 10h du matin.
Le lendemain, plusieurs domiciles de militants anarchistes de Périgueux ont également été perquisitionnés, les données informatiques saisies et les lieux photographiés.
26 novembre 2015
Le lendemain, plusieurs domiciles de militants anarchistes de Périgueux ont également été perquisitionnés, les données informatiques saisies et les lieux photographiés.
Belgique : Un projet de loi pour interdire les piquets de grève
Le projet libéral de légiférer contre le droit
de grève est désormais couché noir sur blanc dans une proposition de
loi datée du 20 novembre. Sous l’impulsion de son chef de groupe à la
Chambre, Denis Ducarme, le MR dépose une proposition de loi qui vise à
rendre illégaux les piquets de grève. Ce texte est daté du 20 novembre
et cosigné par neuf députés MR, dont le président Olivier Chastel.
La notion de droit au travail que la Constitution garantit prévoit celui d’avoir un travail, le libre choix d’une activité professionnelle, le droit à des conditions de travail et de rémunérations convenables et le droit de négociation collective. A toutes ces garanties constitutionnelles, le MR veut ajouter le droit d’accéder sans entrave à son lieu de travail et de poursuivre ses activités économiques. Toute atteinte illégitime portée volontairement à ces libertés est interdite. C’est la justice qui tranchera. Sans entrave, donc. Ces mots sont apparus dans la dernière version du texte. Les piquets de grève sont bel et bien visés. Pourtant, selon la charte sociale européenne et l’OIT (Organisation Internationale du Travail), les piquets de grèves font partie intégrante du droit de grève.
Le piquet de grève à Technord avait déjà été condamné l’année passée
26 novembre 2015
La notion de droit au travail que la Constitution garantit prévoit celui d’avoir un travail, le libre choix d’une activité professionnelle, le droit à des conditions de travail et de rémunérations convenables et le droit de négociation collective. A toutes ces garanties constitutionnelles, le MR veut ajouter le droit d’accéder sans entrave à son lieu de travail et de poursuivre ses activités économiques. Toute atteinte illégitime portée volontairement à ces libertés est interdite. C’est la justice qui tranchera. Sans entrave, donc. Ces mots sont apparus dans la dernière version du texte. Les piquets de grève sont bel et bien visés. Pourtant, selon la charte sociale européenne et l’OIT (Organisation Internationale du Travail), les piquets de grèves font partie intégrante du droit de grève.
Le piquet de grève à Technord avait déjà été condamné l’année passée
France : Deux ans d’emprisonnement requis pour la séquestration du DRH de Goodyear
Deux ans d’emprisonnement ont été requis mardi
contre huit anciens salariés de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord pour la
séquestration durant 30 heures en 2014 de deux cadres. Poursuivis devant
le tribunal correctionnel d’Amiens pour « séquestration et violences en
réunion », le procureur a requis contre chacun d’entre eux une peine de
deux ans d’emprisonnement : un an « ferme aménageable » et un an de
sursis. Entre le 6 et le 7 janvier 2014, le directeur des ressources
humaines ainsi que le directeur de la production de cette entreprise de
1.143 salariés, fermée quelques jours après, avaient été retenus dans
les locaux de l’usine de pneumatiques que plusieurs dizaines de salariés
avaient occupée avant de les laisser partir, sans violence.
Parmi les nombreux témoins qui se succédaient à la barre, une inspectrice du travail est venue expliquer le « management pathogène » de la direction de Goodyear. Le CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) a comptabilisé 14 suicides en moins de deux ans. Le procès s’est déroulé sans plaignant : Goodyear avait en effet retiré sa plainte en application de l’accord de fin de conflit signé avec les syndicats fin janvier 2014, tout comme les deux cadres concernés, qui se sont désistés après avoir déposé plainte à titre individuel dans un premier temps. Le jugement a été mis en délibéré au 12 janvier 2016.
Le DRH à sa libération
Parmi les nombreux témoins qui se succédaient à la barre, une inspectrice du travail est venue expliquer le « management pathogène » de la direction de Goodyear. Le CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) a comptabilisé 14 suicides en moins de deux ans. Le procès s’est déroulé sans plaignant : Goodyear avait en effet retiré sa plainte en application de l’accord de fin de conflit signé avec les syndicats fin janvier 2014, tout comme les deux cadres concernés, qui se sont désistés après avoir déposé plainte à titre individuel dans un premier temps. Le jugement a été mis en délibéré au 12 janvier 2016.
Le DRH à sa libération
France : Premiers procès de la manif COP21
Organisé en marge de la COP21, le
rassemblement avait été interdit par les autorités dans le cadre de
l’état d’urgence. La manifestation s’était toutefois tenue et avait
donné lieu à des échauffourées. Plus de 300 personnes avaient alors été
placées en garde à vue dimanche puis relâchées lundi (voir notre article).
Dans la première affaire, jugée en comparution immédiate, le prévenu de 28 ans a été condamné à trois mois de prison ferme pour avoir jeté une bouteille en verre en direction d’un policier, le blessant légèrement à la lèvre, sur la place de la République. Il a avoué avoir jeté une canette métallique, sans viser personne. Son avocate avait fait valoir que le prévenu, qui avait bu et qui tranchait avec ses vêtements clairs et son encombrant sac à dos au milieu de personnes cagoulées et vêtues de noir, n’était "pas là pour casser". Dans l’autre affaire, c’est une jeune femme de 25 ans que le tribunal a condamnée à une amende de 1.000 euros pour avoir refusé de laisser prendre ses empreintes digitales. Le jeune homme comme la jeune femme ont aussi été reconnus coupables de ne pas avoir obéi à l’ordre de dispersion de la police, qu’ils avaient dit ne pas avoir entendu.
Une des 300 arrestations place de la République
Dans la première affaire, jugée en comparution immédiate, le prévenu de 28 ans a été condamné à trois mois de prison ferme pour avoir jeté une bouteille en verre en direction d’un policier, le blessant légèrement à la lèvre, sur la place de la République. Il a avoué avoir jeté une canette métallique, sans viser personne. Son avocate avait fait valoir que le prévenu, qui avait bu et qui tranchait avec ses vêtements clairs et son encombrant sac à dos au milieu de personnes cagoulées et vêtues de noir, n’était "pas là pour casser". Dans l’autre affaire, c’est une jeune femme de 25 ans que le tribunal a condamnée à une amende de 1.000 euros pour avoir refusé de laisser prendre ses empreintes digitales. Le jeune homme comme la jeune femme ont aussi été reconnus coupables de ne pas avoir obéi à l’ordre de dispersion de la police, qu’ils avaient dit ne pas avoir entendu.
Une des 300 arrestations place de la République
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