35 blessés dans les affrontements à la frontière entre la bande de Gaza et « Israël »

GAZA, 31 mars (Xinhua) — Les affrontements entre les manifestants palestiniens et les soldats israéliens ont repris samedi après-midi à la frontière entre Israël et la bande de Gaza, faisant 35 blessés palestiniens, selon des services de la santé de la bande de Gaza.
Le porte-parole du ministère gazaouï de la Santé, Ashraf al-Qedra, a affirmé que 35 jeunes palestiniens ont été blessés par des tirs de soldats israéliens, et que tous les blessés ont été hospitalisés pour y être soignés.
« La plupart des blessés sont dans un état moyennement grave et tous ont été touchés par des balles réelles, » a précisé M. al-Qedra.
Il a ajouté que plusieurs dizaines d’autres blessés ont été soignés sur place par les équipes médicales, après avoir été affectés par des gaz lacrymogènes.
Il s’agit de la seconde journée des affrontements qui se sont déroulés entre des manifestants palestiniens de la bande de Gaza et des soldats israéliens.
Les affrontements ont éclaté après que des milliers de Palestiniens ont rejoint un rassemblement de six semaines, qui a commencé vendredi et doit s’achever le 15 mai, à l’occasion du 70ème anniversaire de la « Nakba » (catastrophe en français) ou du jour où l’Etat hébreu a été créé.
Les affrontements de vendredi ont été, selon des observateurs, parmi les plus sanglants dans la bande de Gaza depuis 2000, année marquée par le second soulèvement palestinien. M. Al-Qedra a confirmé que 15 Palestiniens ont été tués et que 1.416 autres blessés.

Massacre à Gaza : Munitions interdites et expériementation de nouveaux gaz lacrymogène

Progressivement, nous découvrons l’étendue de crimes commis par Israël à Gaza ce vendredi où des civils non armés ont été tués de balles dans le dos ou encore quand ils faisaient leur prière, mais où l’emploi de munitions interdites ont fait des dégâts particulièrement graves sur les blessés, dont plus d’une centaine ont dû être amputés, tandis que de nouveaux gaz lacrymogènes étaient testés sur les Palestiniens. Nous ne pouvons pas rester silencieux. De nouvelles mobilisations se préparent.



Les balles utilisées vendredi par les snipers israéliens sont de celles qui explosent à l’intérieur du corps et y font des dégâts particulièrement atroces. Or le Croissant Rouge a recensé 1416 blessés !


L’armée israélienne a également utilisé des drones qui pulvérisent des gaz lacrymogènes au-dessus des manifestants. Une étude publiée par l’Université de Californie montre que ces gaz, fabriqués aux Etats-Unis (la marque du fabricant, Combined Systems, de Jameston en Pennsylvanie, apparaît sur les déchets laissés par les soldats) et utilisés par Israël, peuvent être mortels.
Le rapport indique que « l’usage de gaz lacrymogène et autres irritants chimiques sont interdits comme arme de guerre par la Convention sur les Armes Chimiques de 1992 et que l’usage fait par Israël est en totale contradiction avec les procédures internationales sur l’usage classique ».

Bien entendu, Lieberman a fait savoir aux nations Unies et à l’Union Européenne, qu’Israel refusait toute forme d’investigation sur ses armes et sur les tueries de vendredi à Gaza.
Sachant que des milliers de Palestiniens ont installé des tentes sur leurs terres, près de la frontière érigée par Israël, et comptent poursuivre leurs manifestations pour exiger la liberté de circulation et l’application du droit au retour inscrit dans le droit international, il est impératif que nous soyons mobilisés pour empêcher de nouveaux massacres par l’occupant israélien.
CAPJPO-EuroPalestine

Un massacre. Depuis le 30 mars dernier, l’état d’Israel a assassiné 17 Palestiniens et en a blessé près de 1500,  lors de la « marche pour le retour », qui va durer 15 jours.
Cette marche est non violente, et les soldats israéliens ont tirés à balles réelles sur une foule désarmée, qui manifestait pour le droit au retour des réfugiés palestiniens, ses droits fondamentaux, pour sa dignité et sa liberté.
L’une des victimes, l’artiste palestinien Mohamed Naim Abu Amr, âgé de 27 ans, a été assassiné par les forces d’occupation israéliennes le 30 mars 2018. Il écrivait la veille de sa mort sur la plage de Gaza : « Je retournerai dans mon village. »  Voir à ce sujet cet article sur le site de l’Agence.
Le Nouvel Observateur,  dans cet article publié aujourd’hui, mentionne une vidéo montrant l’un d’entre eux se faire tuer d’une balle dans le dos par l’armée israélienne.
La « Marche du Retour » est liée à la Journée de la Terre, que les Palestiniens du monde entier commémorent depuis que les forces de sécurité israéliennes, en 1976, ont assassinés six Palestiniens d’Israël qui protestaient contre l’expropriation de terres arabes dans le nord d’Israël en vue d’y installer des localités juives. Lors de la manifestation qui avait eu lieu le 30 mars de cette année-là, il y avait également eu plusieurs centaines de blessés.
Lire également à ce sujet cet article publié dans le Monde publié le 31 mars dernier:
Dans la bande de Gaza, la marche du désespoir des Palestiniens
Voir les premières déclarations/ communiqué de partis politiques/associations suite à ce massacre sur le site de l’Agence:
Massacre à Gaza: Communiqués et déclarations de soutien