Ils étaient 12 500 à manifester dans toute la France samedi, à la veille des élections européennes, selon le ministère de l’intérieur.
Selon le ministère de l’intérieur, 12 500 « gilets
jaunes » ont manifesté dans plusieurs villes de France, dont 2 100 à
Paris pour l’acte XXVIII, samedi 25 mai, à la veille des élections européennes.
le comptage des autorités est contesté par les « gilets jaunes »,
qui ont dénombré de leur côté 35 100 manifestants ce samedi.
Dans
la capitale, où 1 000 membres des forces de l’ordre étaient mobilisés
pour des contrôles préventifs et 3 000 policiers et militaires dans le
cadre du maintien de l’ordre, deux cortèges ont défilé.
Une
manifestation déclarée a rejoint la butte Montmartre depuis le
cimetière du Père-Lachaise. Une autre, non déclarée, a rassemblé selon
une journaliste de l’Agence France-Presse (AFP) plus d’une centaine de
personnes, défilant sans leur habit distinctif – un fait inédit – à
l’appel de plusieurs figures du mouvement, dont Eric Drouet.
Partis
de l’ouest de la capitale, ces manifestants ont joué au chat et à la
souris avec les forces de l’ordre avant de rallier la place de la
République où, en fin d’après-midi, une trentaine de personnes ont jeté
des projectiles sur les forces de l’ordre, qui ont répliqué avec des
grenades lacrymogènes. Vers 19 heures, quelques dizaines de manifestants
ont ensuite bloqué une partie de la place de la Bastille à l’aide de
barrières de chantier, rapidement enlevées par la police.
Entre
800 « gilets jaunes », selon la préfecture de la Somme, et 2 000 selon
les organisateurs, ont également manifesté à Amiens, déterminés à « aller chercher Macron chez lui », en « prenant » sa ville natale lors de cet acte XXVIII. « Puisqu’on nous empêche de prendre le palais de Macron, nous prendrons donc sa ville : Amiens », expliquaient depuis plusieurs jours les « gilets jaunes » dans un « appel national », largement diffusé sur les réseaux sociaux.
Dès
9 heures, quelques centaines de manifestants venus de Normandie, de
Bretagne, des Hauts-de-France ou de la région parisienne, se sont
rassemblés au parc de la Hotoie où était installé un « village festif », constitué notamment de stands associatifs et syndicaux, a constaté un correspondant de l’AFP.
Plusieurs
personnalités, comme le député de la Somme François Ruffin, le comédien
et ancien délégué CGT de Continental Xavier Mathieu, ou l’ex-Goodyear
(CGT) Mickaël Wamen, étaient présents. Vers 14 h 45, quelques personnes
ont jeté des projectiles sur une agence bancaire et sur l’hôtel Carlton
dans le secteur de la gare. Les forces de l’ordre les ont dispersées à
l’aide de gaz lacrymogènes. La préfecture de la Somme comptabilisait
dix-huit interpellations au total, à la suite de contrôles préventifs.
Parmi ces personnes, deux ont été placées en garde à vue pour détention
de matériel offensif.
A Toulouse, près de 2 000 manifestants se sont rassemblés dans le calme samedi après-midi pour un acte XXVIII « plus chaud que le climat ».
A 16 h 30, aucune interpellation n’avait été menée dans la ville.
L’ambiance était similaire à Montpellier avec l’organisation d’un
événement intitulé « La Révolution du peuple ! », auquel ont participé quelque 950 personnes.
A Strasbourg, théâtre d’une « convergence des luttes » entre mouvement de contestation sociale et marche pour le climat, plusieurs dizaines de « gilets jaunes » étaient présents dans le cortège pour l’environnement, composé selon la police d’environ 850 personnes. « Bloquons Blanquer, Castagnons Castaner, Matons Macron », pouvait-on lire sur une banderole en tête de cortège. Lyon a aussi réuni « gilets jaunes » et militants de la cause climatique, comme à Nantes où 500 personnes ont défilé selon la police, ou Dijon (600 selon la préfecture).
Gilets jaunes Rungis Île-de-France] On vote pas, on lutte
Texte
du collectif Gilets jaunes Rungis Île-de-France à propos des élections
européennes. À diffuser sur papier et dans les réseaux sociaux à partir
du PDF et des images dispos dans cet article.
Vendredi 17 mai, Emmanuel Macron, président de la République, a encore parlé de nous.
Comme d’habitude, il parle de nous pour nous faire taire.
N’empêche, depuis six mois, on existe.
On est sorti du bois, sorti de la résignation.
Ça fait six mois que le président voudrait qu’on rentre chez nous, qu’on se calme, qu’on rentre dans le rang.
Mais malgré nos divergences, malgré notre hétérogénéité (ou peut-être grâce à elle, dans une certaine mesure ?), on est toujours là.
Il déclare avoir « apporté des réponses aux Françaises et aux Français sur ce qui avait conduit à ce mouvement ».
Deux possibilités, une seule réponse :
A- Macron est stupide.
B- Macron nous prend pour des cons.
Réponse B bien sûr. Macron n’est pas stupide, il est simplement avide de
pouvoir et comme tout bon chef, comme tout bourgeois, il cherche avant
tout à préserver ses privilèges, ceux de la classe possédante.
Pourtant, notre principale revendication est claire depuis le début : MACRON DÉMISSION.
Macron ajoute que pour « celles et ceux qui continuent aujourd’hui [à manifester], il n’y a plus de débouché politique ». Il appelle « au calme », incite chacun·e à « retrouver le cours de sa vie » et « à exprimer ses divergences d’opinions (...) dans les temps que prévoit la démocratie, ceux du vote ». Si on n’a plus de « débouché politique », pourquoi on irait voter ? Hmm ?
On le dit depuis le début du mouvement : on ne veut pas de changement
de personnel politique, on ne veut pas remplacer Macron par Le Pen ou
Mélenchon ou qui que ce soit. On veut autre chose. On n’a pas besoin de
chef, de leader, on ne veut pas de représentants, de pantins
opportunistes-carriéristes pour fonder un nouveau parti. On le dit
depuis le début : notre mouvement se situe hors de la politique
institutionnelle, hors des partis, des syndicats, nous ne voulons pas
devenir des « partenaires sociaux » du pouvoir qui ne servent qu’à conforter l’image démocratique du système et préserver l’ordre établi.
Les listes étiquetées « Gilets jaunes »
aux Européennes ne sont que pure récupération politique. Ce sont des
tentatives de nous faire rentrer dans le rang, tout comme les
prétendu·e·s représentant·e·s des Gilets jaunes qui déclarent les
manifestations en préfecture. Tout cela vise un retour à la normale en
passant par autre chose que la méthode policière : ce qui est recherché
est le maintien de l’ordre en changeant simplement quelques têtes.
Mais nous ne voulons pas quelques miettes lâchées à contrecœur par le
pouvoir politique, nous voulons une révolution sociale. Un changement
profond, qui nous dépasse tout autant que Macron (lui qui voudrait qu’on
se contente de dialoguer avec ses sous-fifres, qu’on crée des listes
électorales, qu’on perpétue le système contre lequel on lutte…).
Exploité·e·s et dominé·e·s ici et à l’autre bout du monde par les
mêmes politicien·ne·s, les mêmes capitalistes, nos perspectives de
changement social ne sont pas « simples »,
car il y a tout à renverser, ici comme ailleurs. Nos solutions
n’entrent pas dans les cases légales du système et on a bien compris que
le pouvoir nous mettrait des bâtons dans les roues à chaque initiative
autonome, à chaque moment qui sort de son contrôle. Mais on ne lâchera
pas l’affaire : assemblées, occupation de ronds-points, construction de
cabanes, manifestations, actions de toutes sortes, nous vivons désormais
à travers la lutte contre ce système basé sur les inégalités sociales,
mais nous vivons aussi l’entraide, l’auto-organisation,
l’expérimentation sociale.
Nous sommes le présent et le futur.
Le 26 mai, on n’ira pas voter.
On a bien mieux à faire !
Mai 2019, Paname,
Collectif Gilets jaunes Rungis Île-de-France
Texte
du collectif Gilets jaunes Rungis Île-de-France à propos des élections
européennes. À diffuser sur papier et dans les réseaux sociaux à partir
du PDF et des images dispos dans cet article.
Vendredi 17 mai, Emmanuel Macron, président de la République, a encore parlé de nous.
Comme d’habitude, il parle de nous pour nous faire taire.
N’empêche, depuis six mois, on existe.
On est sorti du bois, sorti de la résignation.
Ça fait six mois que le président voudrait qu’on rentre chez nous, qu’on se calme, qu’on rentre dans le rang.
Mais malgré nos divergences, malgré notre hétérogénéité (ou peut-être grâce à elle, dans une certaine mesure ?), on est toujours là.
Il déclare avoir « apporté des réponses aux Françaises et aux Français sur ce qui avait conduit à ce mouvement ».
Deux possibilités, une seule réponse :
A- Macron est stupide.
B- Macron nous prend pour des cons.
Réponse B bien sûr. Macron n’est pas stupide, il est simplement avide de pouvoir et comme tout bon chef, comme tout bourgeois, il cherche avant tout à préserver ses privilèges, ceux de la classe possédante.
Pourtant, notre principale revendication est claire depuis le début : MACRON DÉMISSION.
Macron ajoute que pour « celles et ceux qui continuent aujourd’hui [à manifester], il n’y a plus de débouché politique ». Il appelle « au calme », incite chacun·e à « retrouver le cours de sa vie » et « à exprimer ses divergences d’opinions (...) dans les temps que prévoit la démocratie, ceux du vote ». Si on n’a plus de « débouché politique », pourquoi on irait voter ? Hmm ?
On le dit depuis le début du mouvement : on ne veut pas de changement de personnel politique, on ne veut pas remplacer Macron par Le Pen ou Mélenchon ou qui que ce soit. On veut autre chose. On n’a pas besoin de chef, de leader, on ne veut pas de représentants, de pantins opportunistes-carriéristes pour fonder un nouveau parti. On le dit depuis le début : notre mouvement se situe hors de la politique institutionnelle, hors des partis, des syndicats, nous ne voulons pas devenir des « partenaires sociaux » du pouvoir qui ne servent qu’à conforter l’image démocratique du système et préserver l’ordre établi.
Les listes étiquetées « Gilets jaunes » aux Européennes ne sont que pure récupération politique. Ce sont des tentatives de nous faire rentrer dans le rang, tout comme les prétendu·e·s représentant·e·s des Gilets jaunes qui déclarent les manifestations en préfecture. Tout cela vise un retour à la normale en passant par autre chose que la méthode policière : ce qui est recherché est le maintien de l’ordre en changeant simplement quelques têtes.
Mais nous ne voulons pas quelques miettes lâchées à contrecœur par le pouvoir politique, nous voulons une révolution sociale. Un changement profond, qui nous dépasse tout autant que Macron (lui qui voudrait qu’on se contente de dialoguer avec ses sous-fifres, qu’on crée des listes électorales, qu’on perpétue le système contre lequel on lutte…).
Exploité·e·s et dominé·e·s ici et à l’autre bout du monde par les mêmes politicien·ne·s, les mêmes capitalistes, nos perspectives de changement social ne sont pas « simples », car il y a tout à renverser, ici comme ailleurs. Nos solutions n’entrent pas dans les cases légales du système et on a bien compris que le pouvoir nous mettrait des bâtons dans les roues à chaque initiative autonome, à chaque moment qui sort de son contrôle. Mais on ne lâchera pas l’affaire : assemblées, occupation de ronds-points, construction de cabanes, manifestations, actions de toutes sortes, nous vivons désormais à travers la lutte contre ce système basé sur les inégalités sociales, mais nous vivons aussi l’entraide, l’auto-organisation, l’expérimentation sociale.
Nous sommes le présent et le futur.
Le 26 mai, on n’ira pas voter.
On a bien mieux à faire !
Mai 2019, Paname,
Collectif Gilets jaunes Rungis Île-de-France
Comme d’habitude, il parle de nous pour nous faire taire.
N’empêche, depuis six mois, on existe.
On est sorti du bois, sorti de la résignation.
Ça fait six mois que le président voudrait qu’on rentre chez nous, qu’on se calme, qu’on rentre dans le rang.
Mais malgré nos divergences, malgré notre hétérogénéité (ou peut-être grâce à elle, dans une certaine mesure ?), on est toujours là.
Il déclare avoir « apporté des réponses aux Françaises et aux Français sur ce qui avait conduit à ce mouvement ».
Deux possibilités, une seule réponse :
A- Macron est stupide.
B- Macron nous prend pour des cons.
Réponse B bien sûr. Macron n’est pas stupide, il est simplement avide de pouvoir et comme tout bon chef, comme tout bourgeois, il cherche avant tout à préserver ses privilèges, ceux de la classe possédante.
Pourtant, notre principale revendication est claire depuis le début : MACRON DÉMISSION.
Macron ajoute que pour « celles et ceux qui continuent aujourd’hui [à manifester], il n’y a plus de débouché politique ». Il appelle « au calme », incite chacun·e à « retrouver le cours de sa vie » et « à exprimer ses divergences d’opinions (...) dans les temps que prévoit la démocratie, ceux du vote ». Si on n’a plus de « débouché politique », pourquoi on irait voter ? Hmm ?
On le dit depuis le début du mouvement : on ne veut pas de changement de personnel politique, on ne veut pas remplacer Macron par Le Pen ou Mélenchon ou qui que ce soit. On veut autre chose. On n’a pas besoin de chef, de leader, on ne veut pas de représentants, de pantins opportunistes-carriéristes pour fonder un nouveau parti. On le dit depuis le début : notre mouvement se situe hors de la politique institutionnelle, hors des partis, des syndicats, nous ne voulons pas devenir des « partenaires sociaux » du pouvoir qui ne servent qu’à conforter l’image démocratique du système et préserver l’ordre établi.
Les listes étiquetées « Gilets jaunes » aux Européennes ne sont que pure récupération politique. Ce sont des tentatives de nous faire rentrer dans le rang, tout comme les prétendu·e·s représentant·e·s des Gilets jaunes qui déclarent les manifestations en préfecture. Tout cela vise un retour à la normale en passant par autre chose que la méthode policière : ce qui est recherché est le maintien de l’ordre en changeant simplement quelques têtes.
Mais nous ne voulons pas quelques miettes lâchées à contrecœur par le pouvoir politique, nous voulons une révolution sociale. Un changement profond, qui nous dépasse tout autant que Macron (lui qui voudrait qu’on se contente de dialoguer avec ses sous-fifres, qu’on crée des listes électorales, qu’on perpétue le système contre lequel on lutte…).
Exploité·e·s et dominé·e·s ici et à l’autre bout du monde par les mêmes politicien·ne·s, les mêmes capitalistes, nos perspectives de changement social ne sont pas « simples », car il y a tout à renverser, ici comme ailleurs. Nos solutions n’entrent pas dans les cases légales du système et on a bien compris que le pouvoir nous mettrait des bâtons dans les roues à chaque initiative autonome, à chaque moment qui sort de son contrôle. Mais on ne lâchera pas l’affaire : assemblées, occupation de ronds-points, construction de cabanes, manifestations, actions de toutes sortes, nous vivons désormais à travers la lutte contre ce système basé sur les inégalités sociales, mais nous vivons aussi l’entraide, l’auto-organisation, l’expérimentation sociale.
Nous sommes le présent et le futur.
Le 26 mai, on n’ira pas voter.
On a bien mieux à faire !
Mai 2019, Paname,
Collectif Gilets jaunes Rungis Île-de-France
GJ Appel national : Dimanche 26 mai, dans la rue pendant les élections
Suite
à l’assemblée des assemblées de Saint-Nazaire, des Gilets jaunes
toulousains lancent un appel national à prendre la rue de toutes les
grandes villes le jour des élections européennes !
Suite
à l’invitation de l’assemblée des assemblées de Saint-Nazaire pour
l’action et la mobilisation lors des élections européennes, nous
appelons à une convergence régionale afin de prendre la rue pendant la
mascarade électorale, dimanche 26 mai, dans toutes les grandes villes :
là où sont concentrés la plupart des bureaux de vote.
Pour toutes celles et tous ceux qui ne peuvent pas aller à la
manifestation internationale à Bruxelles, nous appelons à rejoindre les
grandes villes les plus proches, à constituer des cortèges, et à
prendre la rue.
Toutes les élections sont des impasses, le mouvement le sait depuis
le début : nous avons su éviter tous les pièges qui nous ont été tendus
(cooptation par le gouvernement, désignation de représentants,
récupération par les partis ou les syndicats, division entre bons et
mauvais GJ, etc.). Nous ne tomberons plus
jamais dans le piège de l’élection qui n’a rien d’une procédure
démocratique, mais qui ne sert qu’à asseoir le pouvoir de celles et ceux
qui disposent d’un appareil de parti, d’un capital social et financier
énorme, de relais dans la presse, etc. et certainement pas à servir les
intérêts de « ceux qui ne sont rien ».
Car l’État sert l’économie, et pas l’inverse !
Il est le bras armé qui protège les intérêts de ceux qui font fortune
avec le commerce de nos moyens de subsistance (manger, se loger,
s’habiller, se déplacer, se soigner, s’éduquer). Il est à la solde des
entreprises multinationales qui n’ont que faire de la vie et de ce qu’on
en pense. Leur seul but étant de s’enrichir en nous exploitant à
travers le travail salarié, en nous rendant malades à travers un travail
pénible qui n’a pas de sens et en polluant et détruisant la planète.
Aucune décision politique ne pourra donc renverser l’économie, car
l’économie est le projet politique de tout État moderne : celui de
discipliner les comportements pour rendre chaque instant, chaque fait et
geste productif, rentables et contrôlables. Et aucun élu, aucun
parlement, ne pourra s’y opposer réellement. Souvenons-nous de la Grèce
et de l’humiliation qu’elle a subie lorsqu’elle a osé croire qu’un
gouvernement élu pourrait lutter contre la Banque centrale européenne et
le FMI ! Le
peuple grec a été saigné et le gouvernement élu, malgré toutes ses
bonnes volontés, s’est fait humilier et est rentré dans le rang (mesures
d’austérité, etc.).
Nous actons donc que la vraie politique, celle que nous
menons depuis maintenant 6 mois, commence par le blocage et l’attaque
directe de l’économie.
Ce 26 mai, nous posons donc un acte : la mascarade électorale est
terminée. Nous n’y participerons plus. Et au-delà, nous ne laisserons
plus tranquillement se dérouler ces moments de propagandes massives qui
n’ont pour visée que de justifier l’ordre établi et de lui fournir une
légitimité qui n’est qu’un mensonge.
Nous ne voulons ni élections ni représentants. Nous ne voulons plus être gouvernés. Nous ne voulons plus être « représentés ». Nous ne voulons pas prendre le pouvoir, nous ne voulons pas « plus »
de pouvoir, nous voulons destituer le pouvoir. Et à sa place, nous
incarnerons la politique directement, sans intermédiaires ni bureaux de
vote. La sagesse populaire, les organisations ouvrières et militantes,
les occupations des ronds-points ont développé d’autres formes
politiques (assemblées, mandat impératif et révocable, rotation des
tâches, conseils ouvriers, etc.). Par les blocages, par les occupations,
par les manifs jaunes, etc., nous continuerons à lutter contre
l’économie qui nous enchaîne et à occuper l’espace « public » afin de continuer à reprendre nos vies en main. Les élections sont annulées.
Suite
à l’assemblée des assemblées de Saint-Nazaire, des Gilets jaunes
toulousains lancent un appel national à prendre la rue de toutes les
grandes villes le jour des élections européennes !
Suite
à l’invitation de l’assemblée des assemblées de Saint-Nazaire pour
l’action et la mobilisation lors des élections européennes, nous
appelons à une convergence régionale afin de prendre la rue pendant la
mascarade électorale, dimanche 26 mai, dans toutes les grandes villes :
là où sont concentrés la plupart des bureaux de vote.
Pour toutes celles et tous ceux qui ne peuvent pas aller à la manifestation internationale à Bruxelles, nous appelons à rejoindre les grandes villes les plus proches, à constituer des cortèges, et à prendre la rue.
Toutes les élections sont des impasses, le mouvement le sait depuis le début : nous avons su éviter tous les pièges qui nous ont été tendus (cooptation par le gouvernement, désignation de représentants, récupération par les partis ou les syndicats, division entre bons et mauvais GJ, etc.). Nous ne tomberons plus jamais dans le piège de l’élection qui n’a rien d’une procédure démocratique, mais qui ne sert qu’à asseoir le pouvoir de celles et ceux qui disposent d’un appareil de parti, d’un capital social et financier énorme, de relais dans la presse, etc. et certainement pas à servir les intérêts de « ceux qui ne sont rien ».
Car l’État sert l’économie, et pas l’inverse ! Il est le bras armé qui protège les intérêts de ceux qui font fortune avec le commerce de nos moyens de subsistance (manger, se loger, s’habiller, se déplacer, se soigner, s’éduquer). Il est à la solde des entreprises multinationales qui n’ont que faire de la vie et de ce qu’on en pense. Leur seul but étant de s’enrichir en nous exploitant à travers le travail salarié, en nous rendant malades à travers un travail pénible qui n’a pas de sens et en polluant et détruisant la planète. Aucune décision politique ne pourra donc renverser l’économie, car l’économie est le projet politique de tout État moderne : celui de discipliner les comportements pour rendre chaque instant, chaque fait et geste productif, rentables et contrôlables. Et aucun élu, aucun parlement, ne pourra s’y opposer réellement. Souvenons-nous de la Grèce et de l’humiliation qu’elle a subie lorsqu’elle a osé croire qu’un gouvernement élu pourrait lutter contre la Banque centrale européenne et le FMI ! Le peuple grec a été saigné et le gouvernement élu, malgré toutes ses bonnes volontés, s’est fait humilier et est rentré dans le rang (mesures d’austérité, etc.).
Nous actons donc que la vraie politique, celle que nous menons depuis maintenant 6 mois, commence par le blocage et l’attaque directe de l’économie.
Ce 26 mai, nous posons donc un acte : la mascarade électorale est terminée. Nous n’y participerons plus. Et au-delà, nous ne laisserons plus tranquillement se dérouler ces moments de propagandes massives qui n’ont pour visée que de justifier l’ordre établi et de lui fournir une légitimité qui n’est qu’un mensonge.
Nous ne voulons ni élections ni représentants. Nous ne voulons plus être gouvernés. Nous ne voulons plus être « représentés ». Nous ne voulons pas prendre le pouvoir, nous ne voulons pas « plus » de pouvoir, nous voulons destituer le pouvoir. Et à sa place, nous incarnerons la politique directement, sans intermédiaires ni bureaux de vote. La sagesse populaire, les organisations ouvrières et militantes, les occupations des ronds-points ont développé d’autres formes politiques (assemblées, mandat impératif et révocable, rotation des tâches, conseils ouvriers, etc.). Par les blocages, par les occupations, par les manifs jaunes, etc., nous continuerons à lutter contre l’économie qui nous enchaîne et à occuper l’espace « public » afin de continuer à reprendre nos vies en main. Les élections sont annulées.
Pour toutes celles et tous ceux qui ne peuvent pas aller à la manifestation internationale à Bruxelles, nous appelons à rejoindre les grandes villes les plus proches, à constituer des cortèges, et à prendre la rue.
Toutes les élections sont des impasses, le mouvement le sait depuis le début : nous avons su éviter tous les pièges qui nous ont été tendus (cooptation par le gouvernement, désignation de représentants, récupération par les partis ou les syndicats, division entre bons et mauvais GJ, etc.). Nous ne tomberons plus jamais dans le piège de l’élection qui n’a rien d’une procédure démocratique, mais qui ne sert qu’à asseoir le pouvoir de celles et ceux qui disposent d’un appareil de parti, d’un capital social et financier énorme, de relais dans la presse, etc. et certainement pas à servir les intérêts de « ceux qui ne sont rien ».
Car l’État sert l’économie, et pas l’inverse ! Il est le bras armé qui protège les intérêts de ceux qui font fortune avec le commerce de nos moyens de subsistance (manger, se loger, s’habiller, se déplacer, se soigner, s’éduquer). Il est à la solde des entreprises multinationales qui n’ont que faire de la vie et de ce qu’on en pense. Leur seul but étant de s’enrichir en nous exploitant à travers le travail salarié, en nous rendant malades à travers un travail pénible qui n’a pas de sens et en polluant et détruisant la planète. Aucune décision politique ne pourra donc renverser l’économie, car l’économie est le projet politique de tout État moderne : celui de discipliner les comportements pour rendre chaque instant, chaque fait et geste productif, rentables et contrôlables. Et aucun élu, aucun parlement, ne pourra s’y opposer réellement. Souvenons-nous de la Grèce et de l’humiliation qu’elle a subie lorsqu’elle a osé croire qu’un gouvernement élu pourrait lutter contre la Banque centrale européenne et le FMI ! Le peuple grec a été saigné et le gouvernement élu, malgré toutes ses bonnes volontés, s’est fait humilier et est rentré dans le rang (mesures d’austérité, etc.).
Nous actons donc que la vraie politique, celle que nous menons depuis maintenant 6 mois, commence par le blocage et l’attaque directe de l’économie.
Ce 26 mai, nous posons donc un acte : la mascarade électorale est terminée. Nous n’y participerons plus. Et au-delà, nous ne laisserons plus tranquillement se dérouler ces moments de propagandes massives qui n’ont pour visée que de justifier l’ordre établi et de lui fournir une légitimité qui n’est qu’un mensonge.
Nous ne voulons ni élections ni représentants. Nous ne voulons plus être gouvernés. Nous ne voulons plus être « représentés ». Nous ne voulons pas prendre le pouvoir, nous ne voulons pas « plus » de pouvoir, nous voulons destituer le pouvoir. Et à sa place, nous incarnerons la politique directement, sans intermédiaires ni bureaux de vote. La sagesse populaire, les organisations ouvrières et militantes, les occupations des ronds-points ont développé d’autres formes politiques (assemblées, mandat impératif et révocable, rotation des tâches, conseils ouvriers, etc.). Par les blocages, par les occupations, par les manifs jaunes, etc., nous continuerons à lutter contre l’économie qui nous enchaîne et à occuper l’espace « public » afin de continuer à reprendre nos vies en main. Les élections sont annulées.
Autonomie matérielle et politique !
Des Gilets jaunes toulousains
Des Gilets jaunes toulousains
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