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© RFI/Edouard Dropsy
Les dockers mauritaniens sont en grève depuis maintenant deux semaines, réclamant de meilleures conditions de travail. Du côté du patronat, on assure que leurs doléances ont été prises en compte et que plusieurs sont désormais applicables. L’important étant de ne pas laisser les bateaux bloqués à quai.
Port de l’Amitié, à la sortie sud de Nouakchott. Tout semble normal, les grues tournent à plein régime pour débarquer les conteneurs.Mais à l’extérieur, devant une quinzaine de véhicules de gendarmerie, ils sont une centaine à faire grève. Comme Hussein qui explique : « On demande seulement nos droits sanitaires. Nos droits de paiement et nos droits de congés et nos droits de tout. Je n’ai pas de droit de salaire, pas de droit de santé, je n’ai aucun droit. Nous sommes comme des esclaves. »
Pour pallier le manque de main-d’œuvre, certains des dockers qui travaillent aujourd’hui ont été amenés depuis Nouadhibou, au nord du pays. Ce qui révolte Hussein : « Vous voyez, il y a des gens devant nous qui sont amenés par la gendarmerie. C’est pour casser la grève. »
À la MTM, la société de manutention qui gère les dockers, on ne comprend pas. Cheikh el Yiel, le directeur général, assurant que ces revendications ne sont plus à l’ordre du jour après des négociations récentes : « Nous avons immédiatement pris leurs doléances et nous les avons satisfaites une à une. La caisse de sécu, la CNAM, des moyens de santé, une ambulance et des moyens appropriés pour le transport des dockers. Tout a été satisfait! Je trouve qu’il y a un abus. »
Des mensonges, scandent les grévistes, dénonçant un accord purement oral et qu’ils craignent ne pas voir appliqué.
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