Nous, communistes, portons une attention particulière à la question
du lien qui unit deux êtres. Si nous abordons principalement sous le
prisme du couple hétérosexuel, le couple homosexuel, de manière
similaire, est concerné. Nous ne laissons aucune question dépolitisée
par le masque de la sphère du privé, car chaque rapport humain est lié à
la question sociale. Nous désirons transformer le monde, créer une
nouvelle humanité, pour cela nous devons nous attacher à questionner
chaque activité sociale.
Amour bourgeois, amour prolétarien
Soyons clair, il n’y a pas cents façons de voir la relation entre deux êtres. Comme pour chaque chose, il n’y en a que deux : vision proletaire et vision bourgeoise. La société est divisée en deux classes antagoniques, le prolétariat et la bourgeoisie et chacune d’elle porte une vision du monde totalisante. De ces deux conceptions de l’amour, une seule est juste, c’est la vision de l’amour prolétarien. C’est la seule qui peut amener au vrai amour, à une élévation de chacun dans le couple et qui participe à l’émancipation humaine.
Comme en politique nous ne pouvons voir l’amour de la façon bourgeoise, c’est-à-dire de manière idéalisée. L’amour “en soi” n’existe pas, ce que nous nommons amour est avant tout une base matérielle. Elle est fondee au début sur la rencontre de deux êtres, “biologiquement aptes pour la reproduction de l’espèce” dans sa base profonde, et ce même si le plaisir prend le pas sur la reproduction. C’est pour cela que le désir est très intense au début, c’est un processus chimique. Une fois cette période passée qui dure plus ou moins longtemps, tout cela se transforme, qu’on le veuille ou non, en pratique sociale. Il n’est pas ici question d’enlever la beauté de la rencontre ou le « le coup de foudre », il est question de comprendre que si, dès le départ, il n’y a pas des valeurs et des principes communs, favorisant une pratique commune, alors cela échouera, tôt ou tard. La problématique principale c’est que comme pour chaque chose, tout est en mouvement, rien n’est statique.
Engels nous dit dans anti-Duhring que « le mouvement lui-même est une contradiction ; déjà, le simple changement mécanique de lieu lui-même ne peut s’accomplir que parce qu’à un seul et même moment, un corps est à la fois dans un lieu et dans un autre lieu, en un seul et même lieu et non en lui. Et c’est dans la façon que cette contradiction a de se poser continuellement et de se résoudre en même temps que réside précisément le mouvement. »
Si il n’y a plus cette contradiction, le mouvement s’arrête, la mort surgit. Pour différentes raisons, ce mouvement peut se stopper et l’amour disparaît, la relation s’arrête. Mais en même temps que la contradiction est nécessaire à la vie, si elle devient trop forte, alors il y a implosion.
Des le début de l’humanité, l’amour avait une base matérielle, les hommes et la femmes, communautairement, devaient rester ensemble simplement pour assurer la reproduction de l’espèce. La solitude voulait dire la mort. Avec le développement de la propriété privée et l’apparition de la société de classe, le patriarcat est apparu. Ce sont sûrement les femmes qui ont poussé à la monogamie, car les hommes usaient des femmes comme bon leur semblaient. Mais l’apparition du mariage n’a signifié la monogamie que pour la femme , l’homme continuait à être polygame. Dans la Grèce antique, à l’apogée de la société esclavagiste, le mariage était conçu comme un arrangement politique. C’etait le père qui décidait de qui allait épouser sa fille. En passant au féodalisme, la situation n’a guère changée mais a été paré du consacrement par la religion, il fallait une base
idéologique au développement du féodalisme. Rompre le mariage signifiait la misère et la mort, mais aussi et principalement la destruction de la base productive de la société féodale, c’est à dire la famille paysanne, libre ou asservie. La religion l’a donc rendu socialement inacceptable. La religion ne nie pas l’amour, mais en fait quelque chose d’idéaliste et donc d’éternel. C’est pour la vie. La, encore, la femme ne pouvait guère décider, car elle ne possédait pas l’outil productif. Alors même si il n’y avait plus de ce que nous nommons l’amour, que la relation s’était transformée en haine, la femme ne pouvait pas partir.
La femme et le couple capitaliste
Cette situation a commencé à changer avec l’intégration de la femme dans la production capitaliste. Mais pas pour toutes les femmes, la femme prolétaire sait que la séparation signifie pour elle une aggravation de sa condition sociale. Le féminisme dirigée par l’idéologie du prolétariat ne veut pas la fin de la famille dans la société actuelle, il veut que la femme lutte avec l’homme, dans l’unité, pour s’émanciper collectivement. Mais cela ne veut pas dire une fuite réactionnaire du couple. Le couple communiste n’est pas un « refuge » face au monde extérieur comme l’est le couple dans le capitalisme, où l’homme rentre de son travail à l’usine et met ses pieds dans les pantoufles, où « l’amour » panse les plaies de la dure journée de labeur. Le couple bourgeois, finalement, devient un refuge pour l’homme exploité, mais un fardeau de plus pour la femme, doublement exploitée. Le refuge de l’homme peut, rapidement, devenir l’enfer de la femme.
Avec le développement du capitalisme, l’apparition de la petite bourgeoisie, couches intermédiaire dans le capitalisme, a usurpé cette question. L’idéalisme a triomphé et ce que nous avons appelé la « revolution sexuelle » des années 60 n’etait que la superstructure idéologique qui se conformait à la structure économique mais d’un point de vue bourgeois. C’est pour cela que le mariage, civil ou religieux, ne signifie plus rien en soi. Il n’empêche plus le divorce, la société capitaliste n’a pas besoin de couple fixe, tant qu’il y a reproduction de la force de travail.
Est-ce que cette « revolution sexuelle » a libéré la femme ? Assurément non, car les bases de l’exploitation capitaliste perdurent, tout comme le patriarcat. La société bourgeoisie nous a fait croire que changer de partenaire comme on le souhaite constituait le vrai amour alors qu’il s’agit de libéralisme. Avant, on restait ensemble forcé, pour la vie, aujourd’hui, on se sépare régulièrement, c’est la norme. Tout le monde trouve les couples qui durent d’une grande beauté, chose qui ne voulait rien dire il y a 60 ans.
Le féminisme bourgeois a fait de la question de l’émancipation de la femme le problème de l’homme. C’est l’homme qui doit changer, qui est fondamentalement mauvais. Ce type de féminisme demande à l’état bourgeois de remplacer le mari, de protéger la femme. Mais l’Etat bourgeois ne peut pas changer, via la loi, même si il le voulait, la réalité matérielle du patriarcat qui est comme nous l’avons vu affaire de classe. Cela ne peut donc être réglé que par la révolution prolétarienne. Tôt ou tard, le féminisme bourgeoise se retrouve dans une contradiction insurmontable. La société ne change pas principalement par l’idée mais par la lutte concrète. Le féminisme bourgeois reproduit une nouvelle forme de patriarcat. Vu que la société capitaliste est instable, anxiogène et que le patriarcat est actif, la femme peut rechercher la protection de l’homme. Chez la femme, la peur d’être seule n’est que le reflet de l’instabilité de la société et de ses pires travers bourgeois, avec comme pression sociale pour la femme son vieillissement physique. Elle redevient la fautive socialement, car la femme dans la société patriarcale est par idéologie la fautive lorsqu’ il y a violence, tromperie…
L’amour est une question materielle
Comment appréhender de manière prolétaire la question de « l’amour », c’est à dire de la vie à deux ? Considérant comme nous l’avons vue que l’amour a, comme toute idée, une base matérielle, nous ne pouvons juste le voir d’une façon idéaliste. De plus la vie n’est que mouvement et changement, chaque partie d’un couple change en permanence, il faut donc une pratique collective pour dépasser cette contradiction.
Sur quoi la pratique collective doit se baser pour être saine et avoir une chance de durer ? Un enfant, un projet immobilier, des sorties, des vacances, mais aussi le sexe sont des pratiques collectives.
Mais elles seront, tôt ou tard, rattrapées par la contradiction du couple. A chaque fois, on peut tenter de ré-inventer collectivement, mais en fin de compte, ca ne fait que tenter d’éluder le problème principal. On explore de nouvelles pratiques parfois dégradantes pour pimenter la vie maussade du couple en système capitaliste. D’autres tentent de supprimer les contradictions du quotidien par la vie séparée, mais au contraire la relation c’est la vie quotidienne éprouvée, la pratique sociale. Comment se connaître, se faire confiance si on ne se connaît pas dans notre intimité quotidienne ? Ce type de pratique reproduit une vision liberale, c’est de la consommation du bon en essayant d’éviter le mauvais. Et de fait ce n’est que repousser l’échéance de la contradiction qui apparaîtra quoi qu’il arrive. Bien sur il y a le cas extrême du « polyamour », en tentant de réactiver la société polygame, qui est une pratique totalement réactionnaire, et n’a strictement rien à voir avec l’amour.
Nous, communistes, nous avons, plus que d’autres, besoins de confiance, dans le ou la partenaire.
Nous refusons le libéralisme, tout comme nous refusons la relation à tout prix.
Nous disons qu’une relation, pour durer, doit, dès le début, se baser sur des valeurs et des principes et sur, de fait, une pratique sociale. Si nous commençons à nier nos valeurs et nos principes ou à faire des compromis, pour garder l’autre, en amour comme en politique, cela peut se payer cher. On accepte de se nier pour continuer le chemin, mais le cercle vicieux est entamé. La négation de nos valeurs et de nos principes ne peut que tôt ou tard exploser dans une contradiction, parfois violente. L’idéalisation de l’autre mène encore plus à ce type de relation. L’un ou l’autre courbe l’échine, l’un ou l’autre domine le couple, impose, la confiance se perd, le mouvement ralentit, s’étiole, la relation meurt.
Il faut bien comprendre qu’il ne suffit pas de proclamer tout cela, il faut le vivre et le pratiquer, sinon cela redevient le même type de relation mais paré d’un habit idéologique. Et de fait c’est aussi la mort de la relation avec les mêmes travers car même avec une idéologie bien intégrée, les contradictions dans un couple perdurent et c’est nécessaire car, rappelons le, c’est la base du mouvement et donc de la vie… Il faut donc une pratique sociale quotidienne de notre relation en se basant sur l’unité-critique-unité supérieure et d’une autocritique de chacun, comme en politique. Sinon nous tombons dans la critique stérile, injuste, rabaissante, où le plus fort caractère du couple triomphe toujours. Il faut, comme en politique faire triompher la « ligne rouge » dans chaque problème de notre couple, sinon, nous retomberons dans le liberalisme.
La question est compliquée, pour nous communistes, car aujourd’hui nous sommes que peu nombreux. Il est donc difficile de trouver des partenaires aillant déjà fait ce chemin, ou acceptant le dépassement. Ce chemin signifi concrètement de passer à une phase supérieure de l’humanité de la relation entre deux personnes, ce qui est forcément compliqué dans une société actuelle qui pousse à l’inverse. Mais c’est dans ce sens que nous devons tendre pour construire nos relations d’une façon saine, forte, pour affronter la tempête révolutionnaire à venir et commencer la grande révolution culturelle, vers le communisme.
Amour bourgeois, amour prolétarien
Soyons clair, il n’y a pas cents façons de voir la relation entre deux êtres. Comme pour chaque chose, il n’y en a que deux : vision proletaire et vision bourgeoise. La société est divisée en deux classes antagoniques, le prolétariat et la bourgeoisie et chacune d’elle porte une vision du monde totalisante. De ces deux conceptions de l’amour, une seule est juste, c’est la vision de l’amour prolétarien. C’est la seule qui peut amener au vrai amour, à une élévation de chacun dans le couple et qui participe à l’émancipation humaine.
Comme en politique nous ne pouvons voir l’amour de la façon bourgeoise, c’est-à-dire de manière idéalisée. L’amour “en soi” n’existe pas, ce que nous nommons amour est avant tout une base matérielle. Elle est fondee au début sur la rencontre de deux êtres, “biologiquement aptes pour la reproduction de l’espèce” dans sa base profonde, et ce même si le plaisir prend le pas sur la reproduction. C’est pour cela que le désir est très intense au début, c’est un processus chimique. Une fois cette période passée qui dure plus ou moins longtemps, tout cela se transforme, qu’on le veuille ou non, en pratique sociale. Il n’est pas ici question d’enlever la beauté de la rencontre ou le « le coup de foudre », il est question de comprendre que si, dès le départ, il n’y a pas des valeurs et des principes communs, favorisant une pratique commune, alors cela échouera, tôt ou tard. La problématique principale c’est que comme pour chaque chose, tout est en mouvement, rien n’est statique.
Engels nous dit dans anti-Duhring que « le mouvement lui-même est une contradiction ; déjà, le simple changement mécanique de lieu lui-même ne peut s’accomplir que parce qu’à un seul et même moment, un corps est à la fois dans un lieu et dans un autre lieu, en un seul et même lieu et non en lui. Et c’est dans la façon que cette contradiction a de se poser continuellement et de se résoudre en même temps que réside précisément le mouvement. »
Si il n’y a plus cette contradiction, le mouvement s’arrête, la mort surgit. Pour différentes raisons, ce mouvement peut se stopper et l’amour disparaît, la relation s’arrête. Mais en même temps que la contradiction est nécessaire à la vie, si elle devient trop forte, alors il y a implosion.
Des le début de l’humanité, l’amour avait une base matérielle, les hommes et la femmes, communautairement, devaient rester ensemble simplement pour assurer la reproduction de l’espèce. La solitude voulait dire la mort. Avec le développement de la propriété privée et l’apparition de la société de classe, le patriarcat est apparu. Ce sont sûrement les femmes qui ont poussé à la monogamie, car les hommes usaient des femmes comme bon leur semblaient. Mais l’apparition du mariage n’a signifié la monogamie que pour la femme , l’homme continuait à être polygame. Dans la Grèce antique, à l’apogée de la société esclavagiste, le mariage était conçu comme un arrangement politique. C’etait le père qui décidait de qui allait épouser sa fille. En passant au féodalisme, la situation n’a guère changée mais a été paré du consacrement par la religion, il fallait une base
idéologique au développement du féodalisme. Rompre le mariage signifiait la misère et la mort, mais aussi et principalement la destruction de la base productive de la société féodale, c’est à dire la famille paysanne, libre ou asservie. La religion l’a donc rendu socialement inacceptable. La religion ne nie pas l’amour, mais en fait quelque chose d’idéaliste et donc d’éternel. C’est pour la vie. La, encore, la femme ne pouvait guère décider, car elle ne possédait pas l’outil productif. Alors même si il n’y avait plus de ce que nous nommons l’amour, que la relation s’était transformée en haine, la femme ne pouvait pas partir.
La femme et le couple capitaliste
Cette situation a commencé à changer avec l’intégration de la femme dans la production capitaliste. Mais pas pour toutes les femmes, la femme prolétaire sait que la séparation signifie pour elle une aggravation de sa condition sociale. Le féminisme dirigée par l’idéologie du prolétariat ne veut pas la fin de la famille dans la société actuelle, il veut que la femme lutte avec l’homme, dans l’unité, pour s’émanciper collectivement. Mais cela ne veut pas dire une fuite réactionnaire du couple. Le couple communiste n’est pas un « refuge » face au monde extérieur comme l’est le couple dans le capitalisme, où l’homme rentre de son travail à l’usine et met ses pieds dans les pantoufles, où « l’amour » panse les plaies de la dure journée de labeur. Le couple bourgeois, finalement, devient un refuge pour l’homme exploité, mais un fardeau de plus pour la femme, doublement exploitée. Le refuge de l’homme peut, rapidement, devenir l’enfer de la femme.
Avec le développement du capitalisme, l’apparition de la petite bourgeoisie, couches intermédiaire dans le capitalisme, a usurpé cette question. L’idéalisme a triomphé et ce que nous avons appelé la « revolution sexuelle » des années 60 n’etait que la superstructure idéologique qui se conformait à la structure économique mais d’un point de vue bourgeois. C’est pour cela que le mariage, civil ou religieux, ne signifie plus rien en soi. Il n’empêche plus le divorce, la société capitaliste n’a pas besoin de couple fixe, tant qu’il y a reproduction de la force de travail.
Est-ce que cette « revolution sexuelle » a libéré la femme ? Assurément non, car les bases de l’exploitation capitaliste perdurent, tout comme le patriarcat. La société bourgeoisie nous a fait croire que changer de partenaire comme on le souhaite constituait le vrai amour alors qu’il s’agit de libéralisme. Avant, on restait ensemble forcé, pour la vie, aujourd’hui, on se sépare régulièrement, c’est la norme. Tout le monde trouve les couples qui durent d’une grande beauté, chose qui ne voulait rien dire il y a 60 ans.
Le féminisme bourgeois a fait de la question de l’émancipation de la femme le problème de l’homme. C’est l’homme qui doit changer, qui est fondamentalement mauvais. Ce type de féminisme demande à l’état bourgeois de remplacer le mari, de protéger la femme. Mais l’Etat bourgeois ne peut pas changer, via la loi, même si il le voulait, la réalité matérielle du patriarcat qui est comme nous l’avons vu affaire de classe. Cela ne peut donc être réglé que par la révolution prolétarienne. Tôt ou tard, le féminisme bourgeoise se retrouve dans une contradiction insurmontable. La société ne change pas principalement par l’idée mais par la lutte concrète. Le féminisme bourgeois reproduit une nouvelle forme de patriarcat. Vu que la société capitaliste est instable, anxiogène et que le patriarcat est actif, la femme peut rechercher la protection de l’homme. Chez la femme, la peur d’être seule n’est que le reflet de l’instabilité de la société et de ses pires travers bourgeois, avec comme pression sociale pour la femme son vieillissement physique. Elle redevient la fautive socialement, car la femme dans la société patriarcale est par idéologie la fautive lorsqu’ il y a violence, tromperie…
L’amour est une question materielle
Comment appréhender de manière prolétaire la question de « l’amour », c’est à dire de la vie à deux ? Considérant comme nous l’avons vue que l’amour a, comme toute idée, une base matérielle, nous ne pouvons juste le voir d’une façon idéaliste. De plus la vie n’est que mouvement et changement, chaque partie d’un couple change en permanence, il faut donc une pratique collective pour dépasser cette contradiction.
Sur quoi la pratique collective doit se baser pour être saine et avoir une chance de durer ? Un enfant, un projet immobilier, des sorties, des vacances, mais aussi le sexe sont des pratiques collectives.
Mais elles seront, tôt ou tard, rattrapées par la contradiction du couple. A chaque fois, on peut tenter de ré-inventer collectivement, mais en fin de compte, ca ne fait que tenter d’éluder le problème principal. On explore de nouvelles pratiques parfois dégradantes pour pimenter la vie maussade du couple en système capitaliste. D’autres tentent de supprimer les contradictions du quotidien par la vie séparée, mais au contraire la relation c’est la vie quotidienne éprouvée, la pratique sociale. Comment se connaître, se faire confiance si on ne se connaît pas dans notre intimité quotidienne ? Ce type de pratique reproduit une vision liberale, c’est de la consommation du bon en essayant d’éviter le mauvais. Et de fait ce n’est que repousser l’échéance de la contradiction qui apparaîtra quoi qu’il arrive. Bien sur il y a le cas extrême du « polyamour », en tentant de réactiver la société polygame, qui est une pratique totalement réactionnaire, et n’a strictement rien à voir avec l’amour.
Nous, communistes, nous avons, plus que d’autres, besoins de confiance, dans le ou la partenaire.
Nous refusons le libéralisme, tout comme nous refusons la relation à tout prix.
Nous disons qu’une relation, pour durer, doit, dès le début, se baser sur des valeurs et des principes et sur, de fait, une pratique sociale. Si nous commençons à nier nos valeurs et nos principes ou à faire des compromis, pour garder l’autre, en amour comme en politique, cela peut se payer cher. On accepte de se nier pour continuer le chemin, mais le cercle vicieux est entamé. La négation de nos valeurs et de nos principes ne peut que tôt ou tard exploser dans une contradiction, parfois violente. L’idéalisation de l’autre mène encore plus à ce type de relation. L’un ou l’autre courbe l’échine, l’un ou l’autre domine le couple, impose, la confiance se perd, le mouvement ralentit, s’étiole, la relation meurt.
Il faut bien comprendre qu’il ne suffit pas de proclamer tout cela, il faut le vivre et le pratiquer, sinon cela redevient le même type de relation mais paré d’un habit idéologique. Et de fait c’est aussi la mort de la relation avec les mêmes travers car même avec une idéologie bien intégrée, les contradictions dans un couple perdurent et c’est nécessaire car, rappelons le, c’est la base du mouvement et donc de la vie… Il faut donc une pratique sociale quotidienne de notre relation en se basant sur l’unité-critique-unité supérieure et d’une autocritique de chacun, comme en politique. Sinon nous tombons dans la critique stérile, injuste, rabaissante, où le plus fort caractère du couple triomphe toujours. Il faut, comme en politique faire triompher la « ligne rouge » dans chaque problème de notre couple, sinon, nous retomberons dans le liberalisme.
La question est compliquée, pour nous communistes, car aujourd’hui nous sommes que peu nombreux. Il est donc difficile de trouver des partenaires aillant déjà fait ce chemin, ou acceptant le dépassement. Ce chemin signifi concrètement de passer à une phase supérieure de l’humanité de la relation entre deux personnes, ce qui est forcément compliqué dans une société actuelle qui pousse à l’inverse. Mais c’est dans ce sens que nous devons tendre pour construire nos relations d’une façon saine, forte, pour affronter la tempête révolutionnaire à venir et commencer la grande révolution culturelle, vers le communisme.
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