Un lecteur, ouvrier de l’usine, nous envoie son témoignage.
Renault Cléon est une des seules usines Renault, dans l’Etat Français, où la production tend à augmenter et où les effectifs intérimaires gonflent depuis le confinement. En effet, l’usine est celle qui produit les moteurs électriques, un des rares secteurs encore porteurs de l’automobile.
Dans l’usine, donc, il faut produire, toujours plus, pour répondre à la demande. Et cela, au prix de la santé des ouvriers. La politique de l’usine est simple : on renvoie chez eux les cas confirmés, on ne fait pas de vagues et on évite toute fermeture d’atelier.
Dans le mien, et dans ceux d’à coté, plusieurs collègues ont été testés positifs au covid-19. Au lieu de dépister systématiquement tous les cas contacts, voir de fermer les lignes les plus à risque, la politique de Renault a été : on travaille. Et ce, jusqu’à l’absurde.
Par exemple, une salariée malade en contact avec un salarié positif va se faire tester le matin. Son chef la prévient : elle doit se rendre au travail l’après midi, pour ne pas perdre deux jours de production… car il faut 48h pour recevoir les résultats du test. Ce n’est pas un cas isolé et l’atmosphère est rendue pesante, car nombreux sont les travailleurs à risque à continuer de travailler, au mépris de la santé de tous.
De nombreux contacts de collègues en attente de leurs résultats ne sont pas testés, pas isolés. Ils ne seront testés que si le cas contact est positif… laissant tout le temps au virus pour se propager, sur des lignes où les travailleurs sont proches, changent sans cesse de poste et touchent tous les mêmes pièces de moteurs.
Evidemment, Renault ne veut pas que son usine de Cléon deviennent un « cluster ». Mais il semble que la politique de la direction soit d’empêcher toute fermeture, de faire du stock et de prier pour que les choses s’arrangent d’elles mêmes. La seule chose importante à leurs yeux, c’est que les salariés, malades où non, continuent à travailler et qu’aucune ligne ne soit interrompue
Renault Cléon est une des seules usines Renault, dans l’Etat Français, où la production tend à augmenter et où les effectifs intérimaires gonflent depuis le confinement. En effet, l’usine est celle qui produit les moteurs électriques, un des rares secteurs encore porteurs de l’automobile.
Dans l’usine, donc, il faut produire, toujours plus, pour répondre à la demande. Et cela, au prix de la santé des ouvriers. La politique de l’usine est simple : on renvoie chez eux les cas confirmés, on ne fait pas de vagues et on évite toute fermeture d’atelier.
Dans le mien, et dans ceux d’à coté, plusieurs collègues ont été testés positifs au covid-19. Au lieu de dépister systématiquement tous les cas contacts, voir de fermer les lignes les plus à risque, la politique de Renault a été : on travaille. Et ce, jusqu’à l’absurde.
Par exemple, une salariée malade en contact avec un salarié positif va se faire tester le matin. Son chef la prévient : elle doit se rendre au travail l’après midi, pour ne pas perdre deux jours de production… car il faut 48h pour recevoir les résultats du test. Ce n’est pas un cas isolé et l’atmosphère est rendue pesante, car nombreux sont les travailleurs à risque à continuer de travailler, au mépris de la santé de tous.
De nombreux contacts de collègues en attente de leurs résultats ne sont pas testés, pas isolés. Ils ne seront testés que si le cas contact est positif… laissant tout le temps au virus pour se propager, sur des lignes où les travailleurs sont proches, changent sans cesse de poste et touchent tous les mêmes pièces de moteurs.
Evidemment, Renault ne veut pas que son usine de Cléon deviennent un « cluster ». Mais il semble que la politique de la direction soit d’empêcher toute fermeture, de faire du stock et de prier pour que les choses s’arrangent d’elles mêmes. La seule chose importante à leurs yeux, c’est que les salariés, malades où non, continuent à travailler et qu’aucune ligne ne soit interrompue
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