La Cause du Peuple n°18 est sortie ! A demander à lacausedupeuple@gmail.com.
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Edito
La crise du capitalisme se poursuit, s’accentue en France, en Europe
et à l’échelle mondiale. Comme il est écrit dans le Manifeste du Parti
Communiste : « Poussée par le besoin de
débouchés…la bourgeoisie envahit le monde entier. Il lui faut
s’implanter partout… Par l’exploitation du marché mondial, la
bourgeoisie donne un caractère cosmopolite à la production et à la
consommation de tous les pays. Au grand regret des réactionnaires,
elle a enlevé à l’industrie sa base nationale. Les vieilles industries
nationales ont été détruites et le sont encore chaque
jour. »
Le Manifeste a été écrit il y a 165 ans, il est pourtant d’une actualité brûlante. Aujourd’hui, le capital financier domine toutes les sphères de la production, organisée en trusts de plus en plus puissants regroupant les activités les plus diverses au sein d’immenses trusts internationaux, dans l’industrie, l’agriculture, les services, etc.
Le géant de la sidérurgie Mittal, face à la surproduction d’acier, ferme ses usines, détruit une partie de son appareil de production, le restructure, ce qui entraîne une destruction massive des emplois. Le chômage ne cesse d’augmenter de façon massive. Dans le domaine de la distribution, les trusts commerciaux comme Virgin doivent déposer le bilan. Ce sont encore des milliers d’emploi qui sont supprimés. La crise de surproduction frappe de plein fouet le secteur automobile. Des milliers d’emplois sont supprimés à PSA, Renault, Ford, etc. Des milliers d’autres entreprises sont frappées par le chômage.
« Comment la bourgeoisie surmonte-elle ces crises ? D’un côté en imposant la destruction massive de forces productives ; de l’autre, en conquérant de nouveaux marchés et en exploitant plus à fond des anciens marchés. Comment, par conséquent ? En préparant des crises plus générales et des plus puissantes et en réduisant les moyens de les prévenir. […] Les armes dont la bourgeoisie s’est servie pour abattre la féodalité se retournent aujourd’hui contre la bourgeoisie elle-même. […] Mais la bourgeoisie n’a pas seulement forgé les armes qui l’a mettront à mort : elle a produit aussi les hommes qui manieront ces armes – les ouvriers modernes, les prolétaires. » (Manifeste du Parti Communiste – Karl Marx et Friedrich Engels)
Aujourd’hui, après la liquidation du camp socialiste par ceux qui ont trahis, la bourgeoisie est plongée dans une crise encore plus profonde que celles qui ont précédées. Mais les prolétaires, et plus largement tous ceux qui dépendent du capital pour vivre, sont de plus en plus nombreux. Celles et ceux qui ont intérêt à la destruction du système capitaliste représentent 90 % de la population mondiale.
Ce système ne pourrait survivre si la bourgeoisie n’avait pas des alliés, si elle ne pouvait s’appuyer sur les faux-amis du peuple. Qui sont ces faux-amis ? Ce sont ceux qui prétendent travailler pour le peuple, servir le peuple, sans détruire le système qui les exploite, les opprime. Ce sont les dirigeants sociaux-démocrates, les faux communistes et les opportunistes qui trompent les travailleurs, qui leur promettent qu’ils vont sauver leurs emplois mais ne prennent aucune mesure pour empêcher les capitalistes de les détruire. Ils sont épaulés par les directions réformistes et conciliatrices des syndicats que nous ne saurions confondre avec celles et ceux qui tentent de se battre à la base sur le terrain de la lutte de classe, même s’ils le font sans stratégie révolutionnaire qui leur permette de s’opposer à la stratégie criminelle du grand patronat, à la grande propriété commerciale et foncière, tous liés au capital financier.
La composition du gouvernement en système capitaliste ne peut être que bourgeois, qu’il soit de gauche, de droite, ou entre les mains des pires ennemis de la classe ouvrière et du peuple, le fascisme dans sa version ancienne ou moderne. Ce qui est posé c’est la question de l’Etat, de sa nécessaire destruction par ceux qui produisent les richesses. Il ne peut y avoir d’autres alternatives.
C’est la question que nous avons à résoudre ici en France, en Europe et dans le monde entier en nous débarrassant à tout jamais du dernier système d’exploitation et d’oppression de l’histoire, le système capitaliste, et en construisant un monde harmonieux où l’homme ne sera plus un loup pour l’homme.
L’unité de lutte des travailleurs du monde entier constitue un rempart contre la tentation des divers pays impérialistes de déclencher un conflit mondial pour un nouveau repartage du monde. Pour cela il va falloir nous battre et rassembler nos forces.
Contre la division politique et syndicale, il nous faut nous unir pour sortir de la phase défensive où nous tentons de parer les mauvais coups, pour parvenir à établir un équilibre relatif et passer à la l’offensive contre la classe dirigeante et son appareil d’Etat.
Dans les usines et entreprises, il faut suivre l’exemple des travailleurs qui tentent de briser les barrières imposées par la ligne des directions syndicales réformistes et unir les syndiqués des différents syndicats qui veulent vraiment mener des luttes efficaces, mais aussi les non syndiqués qui désapprouvent les tactiques réformistes, de conciliation de classe, de trahison, qui ne mènent qu’à la défaite et au découragement, quand ce n’est pas au désespoir.
Il faut donc reconstruire l’outil qu’il nous manque, un véritable syndicat de lutte de classe, intransigeant, qui défende nos droits et qui soit aussi une école de la lutte de classe, une école pour la Révolution, seule perspective à plus long terme pour résoudre tous les problèmes de notre société. Il faut donc que nos représentants soient reconnus par leurs proches camarades de travail, dans un atelier, une chaine, un bureau, un laboratoire, qu’ils soient révocables à tout moment, que les décisions soient prises collectivement en partant de la base, que ces comités unitaires de lutte ne soient pas éphémères le temps d’une lutte, mais deviennent des instances permanentes de lutte, de vigilance.
La vie n’est pas coupée en tranches, un comité unitaire dans une entreprise ne doit donc pas être isolé mais être lié aux entreprises voisines, lié à la population locale des quartiers populaires où vivent les travailleurs, pour élargir la lutte aux problèmes du quartier comme le logement, développer l’entraide, de place en place étendre la lutte à tout le pays et au-delà avec les travailleurs des autres pays.
Il est grand temps de s’organiser !
Formons partout des comités unitaires de lutte dans les entreprises !
Développons le Front Ouvrier Révolutionnaire !
Lutte de classe
La classe ouvrière relève la tête (p.3)
Relevons la tête et reprenons nos affaires en main (p.4)
SNCF : que sonne le clairon de la résistance aux attaques (p.7)
15 postiers au tribunal : relaxe pour tous ! (p.7)
La lutte des sans-papiers à Lille (p.7)
Lutte pour la terre
La lutte à Notre-Dame-Des-Landes (p.8)
(in)Justice de classe
Libération conditionnée de Georges Ibrahim Abdallah (p.9)
La police assassine, la résistance s’organise (p.10)
International
Les internationalistes se rassemblent à Hambourg en soutien à la Guerre Populaire en Inde (p.11)
A bas les interventions impérialistes en Afrique (p.12)
Assassinat de 3 militantes kurdes (p.12)
Culture
La guerre des paysans (p.13)
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