Samedi 13 novembre, la Cause du Peuple organisait une rencontre sur la
situation des luttes et de la révolution aux Philippines présentée par
un de ses militants s'y étant rendu l'été dernier.
Pour commencer le camarade a présenté brièvement l'histoire des
Philippines depuis la colonisation espagnole jusqu'à aujourd'hui. Il a
ensuite exposé la situation dans les villes en montrant l'activité de
différentes organisations progressistes : la lutte des communautés
urbaines pauvres, la lutte des travailleuses et travailleurs, la lutte
des étudiantes et étudiants... Enfin il a été montré l'activité des
révolutionnaires dans les régions rurales et notamment les campagnes
médicales qu'ils mettent en place. Une collecte de dons a été effectuée
pour envoyer du matériel médical pour les cliniques de masse mises en
place dans les régions les plus pauvres des Philippines par les
révolutionnaires.
La rencontre s'est poursuivie avec une intervention du CRI Rouge
(Collectif Rouge Internationaliste pour la défense des prisonniers
révolutionnaires) dont vous trouverez le contenu ci-dessous.
Des membres de l'association NPSP (Nagkakaisang Pilipino Sa Pransya -
Les Philippines Unis en France) ont ensuite interprété la chanson On Potok,
chanson dumagat (minorité nationale de l'île de Mindoro) parlant de la
situation des populations indigènes aux Philippines. Le président du
NPSP a ensuite pris la parole pour saluer la rencontre.
Un camarade philippin, réfugié politique au Pays-Bas, a conclu la rencontre en appelant a accentuer la solidarité avec la lutte du peuple philippin.
Intervention du CRI Rouge :
Déclaration
du Collectif
Rouge
Internationaliste
pour
soutenir la guerre populaire aux Philippines
et
les prisonniers politiques et de guerre
La
situation aujourd’hui se caractérise d’un côté par une crise
profonde du système économique, politique de l’impérialisme et
du capitalisme et d’un autre côté par une offensive généralisée
contre les nations, les peuples et le prolétariat international –
ce qui se concrétise par des guerres de pillage sans précédent,
par une intensification de l’exploitation et par une remise en
question des acquis des peuples dans des domaines aussi variés que
ceux de la santé, de l’éducation, du droit du travail, des
libertés fondamentales…
Face
à cela, nous constatons un renforcement des luttes sous toutes les
formes pour endiguer cette offensive – luttes de plus en plus
inscrites dans la durée et à la violence accrue dans cette
confrontation avec le pouvoir et ses forces de répression. Cette
riposte, ces derniers mois, s’est par exemple vue en France contre
la loi ElKhomri, en Turquie contre Erdogan, aux USA contre l’arrivée
de Trump au pouvoir, au Brésil pour la défense des paysans sans
terre, et ces derniers jours au Maroc pour dénoncer les crimes du
régime. La révolte du peuple s’étend donc sur l’ensemble du
globe mais ce qui manque bien souvent à ces mouvements pour
réellement ébranler le système qui les oppresse sont les trois
instruments de la révolution, et en premier lieu un parti communiste
authentique pour transformer ces luttes en guerre populaire afin de
régler la question de la prise du pouvoir par et pour le
prolétariat.
Cette
voie, quelques pays dans le monde – comme par exemple aussi en Inde
- sont en train de la porter et parmi eux, les Philippines où sous
la direction du Parti Communiste Maoïste des Philippines est menée
une guerre populaire de longue halène, depuis 1969 (date de la
constitution du parti et de la nouvelle armée populaire).
Cette
guerre populaire est considérée comme la plus ancienne dans le
monde et elle est menée sous le mot d’ordre : « la
révolution est un droit du peuple ! ». Cette guerre juste
a déjà conduit à des avancées importantes dans de nombreux
domaines et elle est garante de la construction d’une société
alternative.
Cette
guerre populaire doit avoir le soutien inconditionnel de tous ceux
qui aspirent à la liberté, à l’émancipation de l’emprise de
la réaction et de l’impérialisme ainsi que de tous ceux qui
aspirent au passage vers le socialisme et le communisme.
Par
ailleurs, nombreux sont aussi les combattants révolutionnaires qui,
dans cette lutte acharnée, sont faits prisonniers et pour lesquels
nous devons aussi apporter notre entier soutien et notre solidarité :
aujourd’hui 520 prisonniers politiques et de guerre se trouvent en
prison et avec eux cinq dirigeants révolutionnaires et il est du
devoir de tous révolutionnaires d’œuvrer pour la libération de
ces camarades.
C’est
dans ce cadre que nous, le Collectif
Rouge
Internationaliste,
exprimons notre appui à la révolution Philippine et notre
solidarité, et que nous déclarons ce qui suit :
1
notre solidarité de principe et inconditionnelle avec le peuple
Philippin dans sa lutte juste et légitime pour la réalisation de la
révolution démocratique de type nouveau comme première étape de
la construction du socialisme et du communisme.
2-
notre condamnation des assassinats et des enlèvements que subissent
les militants du peuple Philippin.
3-
notre solidarité de principe avec les luttes que mènent le Parti
Communiste et le front national démocratique.
4-
Enfin, nous appelons à soutenir davantage nos camarades Philippins
dans leurs luttes, pour imposer ce droit à faire la Révolution et à
se libérer.
5-
Et nous exigeons la libération immédiate et sans condition de tous
les prisonniers politiques et de guerre.
Nos
salutations aux camarades qui organisent cette activité pour
célébrer cet événement historique.
VIVE
L’INVINCIBLE GUERRE POPULAIRE AUX PHILIPPINES !
VIVE
LE PARTI COMMUNISTES DES PHILIPPINES !
LIBERTE
IMMEDIATE ET SANS CONDITION POUR LES PRISONNIERS POLITIQUES ET DE
GUERRE AUX PHILIPPINES !
GLOIRE
AUX MARTYRS DE LA REVOLUTION PHILIPPINE !
A
BAS LA REACTION ET L’IMPERIALISME !
Paris
le 12/11/2016
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