Attaquer l’endroit précis où les capitalistes planifient l’exploitation du peuple, c’est attaquer une cible particulièrement claire! C’est une action dont tout le monde peut comprendre facilement le sens et à laquelle touTEs les travailleurEs et touTEs les ouvrierEs peuvent adhérer aisément. L’attaque que portent chaque année les révolutionnaires en convergeant vers l’endroit où est concentrée la bourgeoisie et en assiégeant le lieu physique où elle se rassemble est un acquis politique fondamental pour le prolétariat. Les gains politiques que nous accumulons ainsi d’année en année se traduisent en gains offensifs sur le terrain, et c’est le fait d’être matériellement présenTEs sur les lieux chaque 1er mai qui permet cela. C’est avec de telles avancées que l’on construit une révolution et que l’on développe la capacité d’agir avec un véritable esprit de corps.
Le 1er mai est l’occasion pour le prolétariat de prendre l’initiative et de passer à l’offensive. Depuis maintenant quatre ans, le PCR appelle à prendre d’assaut le Golden Square Mile – là ou se concentrent les banques et les grands sièges sociaux à Montréal. Les manifestations des trois dernières années ont donné lieu à un bon lot de combats et ont permis une accumulation
appréciable d’expérience pour le camp révolutionnaire, ouvrant la voie pour la suite. Aujourd’hui, les révolutionnaires doivent s’organiser pour conserver l’initiative de leur côté et continuer d’affaiblir les capitalistes! Notre tâche immédiate est d’attaquer encore le Golden Square Mile, de gagner de plus en plus de forces à le faire et de multiplier les efforts pour développer cette tactique.
appréciable d’expérience pour le camp révolutionnaire, ouvrant la voie pour la suite. Aujourd’hui, les révolutionnaires doivent s’organiser pour conserver l’initiative de leur côté et continuer d’affaiblir les capitalistes! Notre tâche immédiate est d’attaquer encore le Golden Square Mile, de gagner de plus en plus de forces à le faire et de multiplier les efforts pour développer cette tactique.
Souvenons-nous : le Golden Square Mile est le nom du luxueux quartier situé au sud du Mont Royal dans lequel la bourgeoisie canadienne s’est confortablement installée au cours des 18e et 19e siècles. C’est là que les possesseurs des grands capitaux – regroupant les chemins de fers, le transport, les mines, la fourrure et les banques – ont élu domicile à Montréal. C’est là que les plus grands bourgeois, tels que les membres du tristement célèbre et de l’horrible Beaver Club, se rencontraient à l’époque pour étaler leurs richesses et tirer les ficelles de la politique bourgeoise au pays. C’est le quartier où l’accumulation décadente des capitalistes se concentrait dans des immenses manoirs de pierre et dans des bâtiments royaux, pendant qu’au même moment l’ensemble du prolétariat s’entassait dans des taudis, connaissait la misère et mourait de froid.
Ces dernières années, la bourgeoisie a elle-même repris ce surnom pour désigner un nouveau secteur de la métropole, soit le cœur du centre-ville, situé pour l’essentiel entre les rues Peel, Sherbrooke, Union et René-Lévesque. Les capitalistes sont fiers de leur passé et de leur histoire. Si le quartier autrefois dénommé Golden Square Mile n’est plus ce qu’il était, le nom est resté afin de signifier à tous et à toutes que le Capital, lui, est encore là. Le lieu où il se concentre a changé, les
luxueux manoirs ont laissé place aux gratte-ciel, aux sièges sociaux
des grandes entreprises capitalistes et aux immenses locaux des banques,
mais cela a peu d’importance. Le Nouveau Mille doré, c’est là que les bourgeois se rassemblent désormais pour organiser l’exploitation des travailleurs et des travailleuses. Selon la bourgeoisie elle-même et pour employer son propre jargon, c’est dans ce quartier que se trouve à présent son grand centre – son poumon – économique, et elle est fière.
Si le PCR organise la manifestation du 1er mai révolutionnaire dans ce quadrilatère, c’est pour attaquer la bourgeoisie dans son centre et pour amener la colère des masses à l’endroit précis où les capitalistes organisent leur exploitation. Mener une telle attaque, c’est mener l’attaque d’une classe contre une autre et d’un camp contre un autre, celui des exploitéEs contre celui des exploiteurs. Cette manifestation combative et prolétarienne que nous organisons dans le QG de la bourgeoisie fait suite au retour, depuis quelques années, des 1er mai révolutionnaires
au Québec. Il y avait eu dans les dernières décennies un lent processus
qui avait enlevé tout aspect combatif et révolutionnaire à la
manifestation du 1er mai, laquelle en était venue à prendre la forme d’une simple parade, ce qui revenait à abandonner l’initiative à l’ennemi. C’est pour redonner son sens à la Journée internationale des travailleurs et des travailleuses et pour ramener l’objectif
concret de la prise du pouvoir politique par les prolétaires que l’on
organise une manifestation révolutionnaire et offensive le 1er mai. Le fait que cette manifestation existe, qu’elle se soit inscrite dans la durée et que cette initiative ait permis au camp de la révolution de se constituer autour d’elle est un premier acquis politique; le fait que cette manifestation soit combative, qu’elle entraîne les masses à l’action et que nous nous en servons pour attaquer l’ennemi de classe en est un deuxième, pratique et offensif.
Une tactique pour progresser et combattre la bourgeoisie
La manifestation révolutionnaire dans le Golden Square Mile
est aussi une précieuse tactique pour les communistes et les forces
révolutionnaires d’avant-garde. Pour faire la révolution, il faut un
arsenal de combat, composé de tactiques nombreuses et variées, rempli
d’initiatives, de capacités multiples et de formes de lutte différentes et complémentaires. Attaquer à chaque 1er mai la zone où se concentre la bourgeoisie sur une partie du territoire est l’une de ces tactiques. Elle
nous permet d’installer une progression d’année en année et de
construire sur les gains des années précédentes. Avec le temps, ce que
nous développons, c’est le réflexe d’attaquer systématiquement une zone physique bien définie, pour créer avec les multiples assauts répétés une véritable zone de combat et pour
gagner avec les années des engagements qui perdurent de plus en plus
dans le temps. Pour ce faire, il nous faut transformer la récente série
de manifestations dans le Golden Square Mile en un grand acquis politique pour la gauche révolutionnaire et avancer vers
une confrontation se développant dans le temps et dans l’espace, avec
toutes les possibilités de formes d’action et de formes de combat que
cela offrira.
L’avantage d’attaquer toujours la même zone est que cela permet d’établir une entente tacite avec toutes les forces révolutionnaires, entente selon laquelle on se concentre là où la bourgeoisie se concentre elle-même afin de l’assiéger. Le fait d’attaquer le périmètre précis où se concentrent les capitalistes, tout en développant notre arsenal de combat et la force de nos coups, met
la bourgeoisie sur la défensive. Il faut obliger la bourgeoisie à
défendre passivement ses positions alors que le prolétariat s’organise
activement pour passer à l’attaque et remporter encore et encore plus d’affrontements. C’est un premier pas que d’avoir de la cohésion et de la coordination et c’est grâce à cette organisation que l’on progresse. Le 1er mai, nous sommes condamnéEs à nous entraider, à nous doter d’un plan commun (attaquer la bourgeoisie dans son centre) et à interpeller largement les masses avec cette proposition. C’est dans la lutte que l’on crée l’unité. Ainsi, l’une des tâches principales pour les prochaines années est d’entraîner encore plus les masses du prolétariat à l’action révolutionnaire durant cette journée et d’exposer devant le peuple tout entier l’affrontement qui se mène dans cette zone de combat : l’affrontement entre notre camp et notre parti d’un côté et les exploiteurs de l’autre.
Pour parvenir à faire durer de tels engagements, il faudra que l’avant-garde soit à la hauteur de sa tâche historique en frappant fort et en étant précise dans ses tirs. Il est impossible de faire la révolution sans accepter d’affronter l’ennemi de classe et de porter les coups qui ont besoin d’être portés.
L’an dernier, les maoïstes ont attaqué le siège social de Bombardier,
répondant à l’ensemble de la classe ouvrière qui demandait justice et
revendiquait que l’on réplique aux plus récentes attaques des
capitalistes de cette compagnie contre les travailleurs et les travailleuses. C’est un coup que nous avons porté comme il faudra en porter
encore des centaines d’autres jusqu’à la victoire finale. Chacun
d’entre eux est tellement nécessaire, tellement important pour faire
progresser le prolétariat vers la conquête du pouvoir politique et pour nous permettre, même à court-terme, d’atteindre un nouveau type d’affrontements de rue et de développer des véritables zones de combat.
Cette tactique de manifestation employée aujourd’hui à Montréal doit gagner d’autres villes du pays. TouTEs les révolutionnaires au Canada ont à gagner avec cette initiative en luttant pour se l’approprier, en y participant, en renforçant les forces sur le terrain et en travaillant pour développer d’autres grandes zones de combat dans les centres économiques de la bourgeoisie. En attaquant de façon répétée une zone et même plusieurs zones à l’échelle du pays, le prolétariat va développer progressivement de nouvelles formes d’action. Les manifestations vont prendre une forme de plus en plus active. On pourra voir des combats qui perdurent des heures et des heures avec une série d’avancées et de reculs. Des pluies de projectiles, des colonnes de manifestantEs disciplinéEs, des barricades éphémères : il y a tellement de formes de lutte que le prolétariat et les révolutionnaires peuvent adopter pour occuper et maîtriser une zone de combat. Ces affrontements contre la bourgeoisie sont un grand examen par la pratique et un excellent baromètre de la progression de la révolution au pays.
Il n’est pas loin le jour où l’implantation durable du réflexe tactique d’attaquer les périmètres où se concentre la bourgeoisie le 1er mai sera gagnée, donnant un caractère massif à ces combats et permettant l’émergence de nouvelles formes d’initiatives. La première étape pour y parvenir est de stabiliser notre avancée, de mener le combat actuel pour cette année et d’unir toutes les forces révolutionnaires autour de cette tactique. Ne pas l’adopter, ne pas la défendre, ne pas comprendre que c’est l’étape actuelle dans une séquence de progression politique, c’est faire un pas en arrière. C’est risquer de perdre les premiers acquis que constituent déjà l’existence d’une manifestation révolutionnaire et l’existence d’une manifestation combative. C’est remettre à encore plus loin dans le futur l’avancement vers des nouvelles formes de combats. Nous ne pouvons pas abandonner la grande séquence que nous avons entamée. Ne faisons pas un pas en avant et deux pas en arrière. Continuons l’exercice actuel !
Camarades, apprenons en combattant, prenons l’initiative et ciblons les ennemis du peuple !
Le 1er mai révolutionnaire est le moment pour le prolétariat et son Parti de passer à l’offensive !
Attaquons le Golden Square Mile et préparons–nous à de nouvelles formes de combat !
Dans les
grands centres économiques, de Vancouver à Toronto, répercutons cette
expérience révolutionnaire et développons de nouvelles zones de combats !
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