«
A bas le régime fasciste en Turquie ! », c’est ce que répètent les
militants des diverses organisations et partis maoïstes,
marxistes-léninistes, marxistes, les organisations démocratiques de
Turquie, les kurdes du PKK, etc.
L’Etat fasciste turc trouve ses racines dans le mouvement nationaliste de Kemal Atatürk, premier président de la République en 1923, qui massacre les arméniens, réprime les kurdes, interdit les syndicats et impose un parti unique qui perdure après son décès, jusqu’après la deuxième guerre mondiale. Un premier coup d’Etat militaire a lieu en 1960-61. Succède un régime civil. Les forces d’extrême gauche s’opposent aux forces d’extrême droite soutenues en sous-main par l’armée. En 1980, l’armée prend le pouvoir et arrête des dizaines de milliers de militants d’extrême-gauche. En 1983, l’armée apporte son soutien aux mouvements d’extrême-droite, dont les « loups gris ». En 1995, une coalition religieuse dirige le pays. L’armée impose des mesures contre les islamistes. Puis succèdent diverses coalitions conservatrices. En 2000, l’Etat veux imposer aux militants d’extrême gauche l’isolement carcéral et massacre 32 prisonniers en grève de la faim. S’en suit une grève de la faim qui fera plus de 120 morts. L’Etat ne cédera pas et imposera ses cellules d’isolement. Des dizaines de milliers de militants d’extrême gauche et kurdes continueront à être arrêtés, massacrés, emprisonnés, torturés. Des dirigeants maoïstes, marxistes-léninistes, d’extrême gauche seront abattus, torturés, assassinés, comme le fondateur du Parti Communiste de Turquie marxiste-léniniste (TKP-ML) Ibrahim Kaypakkaya tué en détention en 1973 après avoir eu les mains et les pieds coupés.
Les violences policières, le harcèlement, l’intimidation, l’emprisonnement et la torture frappent aussi les journalistes, avocats, défenseurs des droits de l’homme.
Aujourd’hui, le gouvernement fasciste tente d’imposer un gouvernement islamiste et les lois qui en découlent, favoriser encore plus la privatisation de l’économie, en lien avec les impérialistes, particulièrement avec l’impérialisme américain. La Turquie est d’ailleurs membre de l’OTAN depuis 1952 et s’en est servi pour lutter contre la guérilla communiste de son propre pays.
Mais les masses populaires frappées par la crise capitaliste se révoltent et ont raison de se révolter contre le régime fascisme turc, quel que soit le masque sous lequel il se dissimule, laïc ou religieux. La lutte contre la destruction du parc public d’Istanbul a été l’étincelle qui a mis le feu à toute la plaine, attisé par les nombreux militants et militantes révolutionnaires du pays.
Dans cette situation, les impérialistes américains et européens vont tenter de manœuvrer au nom de la démocratie. Ils aideront au « rétablissement de l’ordre » soit en imposant un autre dirigeant politique, soit en forçant Erdogan à rétablir son «autorité », à condition qu’il mette de l’eau dans son vin, c’est-à-dire qu’il accepte des « réformes » « démocratiques », qu’il renforce son rôle de chien de garde au Moyen-Orient aux côtés de l’Etat colonialiste réactionnaire d’Israël ; alors la bourgeoisie turque pourra s’intégrer à l’Union Européenne.
Mais le « printemps turc » risque d’être encore plus mouvementé qu’en Tunisie ou en Egypte car en Turquie, malgré une répression constante et massive, les forces révolutionnaires sont très présentes, la guerre populaire n’est pas éteinte, pas plus que son objectif : la prise du pouvoir par le peuple sous la direction du prolétariat dans l’objectif d’instaurer la nouvelle démocratie, puis de construire le socialisme.
Le PC maoïste de France appelle la classe ouvrière, les révolutionnaires, les progressistes à soutenir la révolte des masses en Turquie contre le régime fasciste, la réaction et l’impérialisme.
VIVE LA LUTTE DU PEUPLE TURC ET KURDE !
A BAS LE REGIME FASCISTE EN TURQUIE !
PC maoïste de France
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