Environ 60 000 étudiants avaient déclenché une
grève lundi matin pour protester contre les mesures d’austérité mises
de l’avant par le gouvernement québécois et contre les hydrocarbures. La
deuxième journée de grève aura été un copier-coller de la veille, à
Montréal, avec des incidents entre les étudiants et les forces de
l’ordre. Sur le coup de midi, à l’angle du boulevard René-Lévesque Ouest
et de la rue Mansfield, au moment où la centaine de personnes
s’apprêtaient à prendre la rue, des policiers se sont approchés : « On
vient chercher les manifestants masqués, laissez-nous faire et tout ira
bien », a dit l’un d’eux. Mais les manifestants ont refusé de livrer
leurs camarades aux policiers. S’en sont suivi deux violentes
bousculades à quelques minutes d’intervalle. Des coups de bâtons
télescopiques ont été donnés aux manifestants et certains d’entre eux
ont tenté de répliquer avec des coups de pied, notamment.
Un policier a été légèrement blessé au visage lors des échanges
musclés. Une poignée de manifestants présentaient quant à eux quelques
saignements. Certains autres, menottés, ont été conduits jusqu’aux
véhicules de police en boitant. Mais on ne rapporte aucun transport à
l’hôpital. Au final, la quasi-totalité du groupe de manifestants a été
encerclée. Trois étudiants ont été arrêtés pour voie de fait sur un
policier ; une contravention a été émise pour le port du masque et 30
manifestants, dont deux mineurs, ont été arrêtés de façon préventive
pour violation de la paix. Ils ont toutefois été libérés sans qu’aucune
accusation criminelle ne soit portée contre eux.
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