8 mars France Voie proletarienne
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8 mars 2015 : c’est toute la société qu’il faut changer !
Pour un féminisme révolutionnaire !
Les boulots de merde : Y’en a marre !
Temps
partiels imposés, contrats précaires, horaires décalés et discontinus,
conditions de travail épouvantables, harcèlement, chômage : la galère
que tous les prolétaires connaissent.
Mais même dans la galère, les femmes trinquent encore plus !
80%
des postes à temps partiels sont occupés par des femmes, 24% d’écart de
salaire entre hommes et femmes à poste égal, 42% d’écart de retraite,
une famille monoparentale sur trois en dessous du seuil de pauvreté, les
femmes occupent des boulots pénibles et représentent 57% des gens qui
souffrent de Troubles Musculo-squelettiques (TMS)… Le travail domestique
repose toujours majoritairement sur les femmes. La Loi Macron va
aggraver cette situation et les femmes précarisées et exploitées vont
encore subir : travail de nuit, travail du dimanche.
Nous avons raison de nous révolter ! Nous n’avons rien à attendre de l’Etat !
Nous
voulons l’égalité. Nous ne réclamons pas l’égalité dans l’exploitation,
nous voulons travailler, vivre et lutter à armes égales contre nos
exploiteurs, contre nos patrons qui utilisent ces inégalités pour nous
précariser, nous pressurer, nous jeter comme des kleenex.
Le harcèlement, les violences : Y en a marre !
Dans
la rue : les insultes, les avances, les obscénités, les menaces, ce
n’est pas supportable ! En jupe, en survêt, voilée, maquillée, pas
maquillée, c’est toujours pareil.
Les agressions, les viols, la violence conjugale : certains hommes
considèrent les femmes comme de simples défouloirs ou punchingballs.
Tous les trois jours une femme meurt sous les coups de son conjoint et
la société fait comme si c’était bien dommage mais qu’on n’y pouvait pas
grand-chose. La pub et les médias nous renvoient toujours ces images de
ce que "la femme" doit être : un objet sexuel plus une ménagère. Ça
suffit !
Nous voulons vivre comme nous sommes ou comme nous choisissons d’être, sans avoir peur ni dans la rue ni à la maison.
Les reculs sur nos libertés : Y en a marre !
Difficultés
pour avorter, diminution des budgets des Plannings familiaux, menaces
sur la contraception, sur les libertés sexuelles : le peu que nous avons
gagné est toujours menacé, nous devons nous battre pour le garder.
L’homophobie,
la lesbophobie, la transphobie se sont renforcées dans la période,
appuyées par les politiques hypocrites du PS et les mobilisations
réactionnaires de l’UMP du FN, et des religieux de tout poil.
Il
reste bien des batailles à gagner comme la PMA pour touTEs, les droits
égaux pour les personnes trans, droits à la santé et la sécurité pour
les personnes prostituéEs etc.
L’union nationale et le racisme : Y en a marre !
La
montée des idées réactionnaires se fait toujours sur le dos des femmes.
Depuis les attentats de Charlie Hebdo et de l’épicerie casher, le
racisme s’exprime sans limites, visant particulièrement les femmes : 80%
des actes anti-musulmans de ces dernières semaines sont des agressions
contre des femmes voilées.
L’Union nationale
s’effrite mais le gouvernement PS en profite pour renforcer les lois
anti immigrés visant les travailleurs sans-papiers. Les femmes
sans-papiers en paient le prix fort : dépendance à l’aide sociale ou aux
maris, peur des expulsions, grande précarité de vie ! Il ne peut y
avoir d’union nationale avec nos exploiteurs qui nous divisent les uns
des autres, les unes des autres.
Sexisme, machisme, racisme, homophobie : toutes les divisions alimentées par les fachos profitent finalement aux exploiteurs.
Ensemble pour en finir avec les inégalités : Défendons nos intérêts !
Le
sexisme permet de maintenir les femmes en infériorité sociale, le
capitalisme l’utilise comme il utilise tout ce qui permet d’exploiter
toujours plus.
Il n’y a pas d’un côté la lutte pour
les droits des femmes et de l’autre côté la lutte contre le capitalisme.
Notre lutte féministe est une lutte révolutionnaire pour le
communisme !
La société que nous voulons
construire, pour être réellement égalitaire, devra non seulement abolir
les rapports de classe basés sur l’exploitation, mais aussi les
inégalités entre hommes et femmes.
Mais pour nous
battre ensemble, femmes et hommes prolétaires, nous devons construire
l’égalité, partout, à la maison, dans la rue, au travail, dans le
militantisme. C’est une lutte, parfois contre certains hommes, mais
avant tout contre les idées et comportements sexistes et machistes qui
touchent aussi bien les hommes que les femmes.
Construire
l’autonomie des femmes dans la lutte commune est essentielle. Mais
toutes les femmes n’ont pas les mêmes intérêts : avoir plus de femmes
dans les conseils d’administrations des grands groupes industriels ne
changera rien à notre exploitation. Nous ne nous rangeons pas derrière
des bourgeoises pour mener nos combats.
Voilà pourquoi nous défendons un féminisme de classe, un féminisme révolutionnaire.
Le 8 mars : Une journée internationale de lutte
Dans
le monde entier le 8 mars est la journée de lutte pour les droits des
femmes. Nous sommes solidaires des femmes opprimées, des femmes en
lutte, partout sur la planète. Parce que partout, les inégalités et
l’oppression ne reculent pas, nous avons besoin de continuer le combat
féministe !
Les combattantes kurdes nous montrent
l’exemple, à l’égal des hommes elles mènent le combat contre la barbarie
de Daech et pour la liberté de leur peuple. Les femmes de Palestine
sont au cœur de la résistance de leur peuple contre la colonisation
sioniste. Partout les femmes sont à l’avant-garde des mouvements
progressistes et révolutionnaires.
Comme elles,
n’attendons rien de l’Etat et de sa bourgeoisie, organisons-nous entre
femmes et avec nos frères de classe pour prendre le pouvoir, renverser
l’ancien ordre social capitaliste et construire une autre vie dans une
autre société.
Pas de libération des femmes sans révolution sociale, pas de révolution sociale sans les femmes !
Quelques rendez-vous autour du 8 mars :
Toulouse : Manifestation samedi 7 mars à 16h30 (Métro Marengo)
Nantes : Rassemblement samedi 7 mars à 18h (Place du Commerce)
Paris : Manifestation dimanche 8 mars à 14h (Métro Belleville)
Sète : Rassemblement dimanche 8 mars à 16h (Place de la Mairie)
Limoges : Rassemblement samedi 14 mars à 15h (Place de la Motte)
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