Cher«e»s
Camarades, Cher«e»s ami«e»s,
Vous
savoir réuni«e»s ce 18 mars – Journée Internationale des
Prisonniers Révolutionnaires – me remplit de force et
d’enthousiasme et me réchauffe le cœur aussi. Certainement quand
on est derrière ces abominables murs depuis tant d’années, votre
participation à cette journée plus particulièrement, ne peut que
renforcer la résolution et la détermination de chacun de nous ici
et nous conforter dans la conviction que c’est ensemble dans la
diversité de l’expression solidaire que l’on peut faire avancer
la mobilisation en assumant toujours plus le terrain de la lutte
anticapitaliste, anti-impérialiste.
Camarades,
tout au long de l’année passée, vous avez su développer, dans la
diversité de votre engagement, de remarquables initiatives
solidaires que j’ai suivies, comme de nombreux autres camarades et
amis ailleurs, avec beaucoup d’attention et autant d’émotion
aussi… Surtout lors de votre mobilisation à Paris et devant la
centrale de Lannemezan…
Certainement
camarades, coordonner la mobilisation des diverses structures de
solidarité n’est pas toujours facile à mettre en œuvre. Il
n’empêche que vous avez réussi à conjuguer vos diverses idées
et capacités et surtout vous avez réussi à inscrire vos diverses
initiatives dans la dynamique globale de la lutte en cours. Et
certainement c’est d’une importance capitale : savoir et pouvoir
inscrire la démarche solidaire dans la dynamique de la lutte en
cours.
Tout
au long des années passées camarades, et à travers vos multiples
initiatives, vous avez participé très efficacement à démontrer
que c’est toujours au niveau des instances politiques que l’on
décide de la place et du poids du rituel judiciaire du moment où il
est question des protagonistes révolutionnaires incarcérés.
Vous
avez participé très efficacement à démasquer l’acharnement
judiciaire et tout ce qui ressemble plutôt à une vengeance d’État.
Encore faut-il préciser en passant camarades, que cet acharnement
judiciaire n’est ni fortuit ni gratuit ; il s’inscrit d’emblée
dans la dynamique globale de la contre-révolution préventive… Des
geôles sionistes à celles du Maroc, des cellules d’isolement en
Turquie à celles encore plus sombres en Grèce, aux Philippines et
ailleurs en Asie et de par le monde, c’est toujours le même
constat : l’acharnement judiciaire n’est qu’un
élément d’une large panoplie mise à la disposition de la
permanente contre-révolution préventive. Bien entendu cette
panoplie des mesures et des lois ne cesse de s’étoffer toujours
plus, au fur et à mesure que le système s’enfonce dans sa crise.
La
crise du capitalisme moribond, dans sa phase de putréfaction
avancée, est déjà là devant nos yeux au niveau planétaire, aussi
bien dans les centres du système que dans ses périphéries. Il
suffit de regarder et vouloir voir toute cette barbarie, ces
massacres et autres bombardements «chirurgicaux» et les déjà
rituelles expéditions en Afrique, au Moyen-Orient et ailleurs. Il
suffit de regarder toute cette masse d’hommes et de femmes et
d’enfants qui se jettent à la mer poussée par les tueries, la
peur ou la famine… Mais aussi il suffit de regarder surtout ici,
dans le ventre de la bête, en Europe, aux États-Unis et ailleurs en
Asie, où les perspectives les plus fascisantes s’emparent de pans
entiers de la population désorientée par le chômage, la
précarisation existentielle et le processus avancé du déclassement
social…
La
crise du capitalisme est là. Encore faut-il aller plus loin que le
simple constat de ses manifestations susmentionnées et mettre en
évidence les causes profondes de cette crise insurmontable du
capitalisme, et par là même démasquer l’inanité des différentes
propositions réformistes qui fleurissent ces jours-ci en France ou
ailleurs en Europe dans les milieux de la gauche social-démocrate et
surtout électoraliste…
Pas
de sortie de crise dans le cadre du capitalisme. Le capitalisme
mondialisé est le capitalisme réellement existant aujourd’hui. Et
l’agonie de son monde ne s’achèvera que dans le dépassement du
capitalisme vers le communisme, et certainement pas à travers les
compromis historiques et autres illusoires tentatives de sauvegarder
les acquis d’un soi-disant capitalisme démocratique à visage
humain, mais plutôt à travers la lutte implacable de « classe
contre classe ».
De
nos jours, nous vivons tous sous l’hégémonie du capital
mondialisé. Aucun pays ne peut échapper complètement au mécanisme
destructeur de cette hégémonie. C’est ce capitalisme mondialisé,
à savoir le capitalisme réellement existant, qui est en crise.
Et c’est bien ce capitalisme que les communistes et tous les
protagonistes révolutionnaires devront vaincre pour vaincre la
barbarie…
D’un
pays à l’autre, les mesures préconisées au service du capital
sont presque toujours identiques : faire supporter aux masses
populaires les frais d’entretien d’un système d’exploitation
moribond. Force est de constater, camarades, que ces mesures mêmes
ne font qu’amplifier l’étendue des sinistres, accentuer encore
plus la dynamique de la crise et démultiplier les manifestations de
sa barbarie. Plus la crise se développe et plus «les fondés du
pouvoir du capital mondialisé» à savoir les États impérialistes,
ces «fonctionnaires du capital» augmentent leurs interventions dans
les périphéries, accroissent leur pression sur les peuples dominés
et font chanter les régimes bourgeois en place.
Camarades,
certainement il y a place pour d’autres futurs que la soumission
aux diktats impérialistes, dont on voit à longueur de journées les
néfastes conséquences de leur mise en œuvre sous forme de
destructions de villes entières et du dépeçage des États quelque
peu contestataires avec les cortèges de morts, de déplacés et
autres migrants.
Camarades
la Palestine, ces jours-ci, compte au quotidien son quota de jeunes
martyrs. La Résistance continue, et certainement elle continuera
aussi longtemps que l’occupation durera. Tout naturellement les
masses populaires palestiniennes peuvent compter plus que jamais sur
votre solidarité active.
Cependant
j’aimerais attirer l’attention sur le nombre croissant des
mineurs palestiniens qui s’impliquent de plus en plus dans la lutte
des masses populaires et qui subissent de plein fouet la répression
de la soldatesque sioniste et des magistrats qui leur infligent les
condamnations les plus lourdes. Quand on a à peine 14 ou 15 ans et
qu’on vient d’être condamné à 10 ou 15 ans, on a certainement
le plus besoin de la solidarité internationale et certainement vous
saurez tous vous acquitter de cette tâche. Un petit mot de temps en
temps à chaque «lionceau» et à chaque «fleur» permet de faire
comprendre aux geôliers sionistes que ces mineurs ne sont pas seuls.
Que
mille initiatives solidaires fleurissent en faveur de la Palestine et
de sa prometteuse Intifada !
Que mille initiatives solidaires fleurissent en faveur des masses populaires kurdes et de ces valeureux combattants du PKK !
Que mille initiatives solidaires fleurissent en faveur des masses populaires kurdes et de ces valeureux combattants du PKK !
La solidarité, toute la solidarité avec les résistants dans les geôles sionistes, et dans les cellules d’isolement au Maroc, en Turquie, en Grèce, aux Philippines et ailleurs de par le monde !
La solidarité toute la solidarité avec les jeunes prolétaires des quartiers populaires !
Le capitalisme n’est plus que barbarie, honneur à tous ceux et celles qui s’y opposent dans la diversité de leurs expressions.
!
Ensemble Camarades, et ce n’est qu’ensemble que nous vaincrons !
Ensemble Camarades, et ce n’est qu’ensemble que nous vaincrons !
À
vous tous Camarades et ami«e»s mes plus chaleureuses salutations
révolutionnaires.
Votre
camarade Georges Abdallah
18
mars 2017
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