Monday, November 17, 2025

Inde la colère dans les usines de jute


L’État du Bengale-Occidental concentre les trois quarts de la production indienne de la fibre de jute utilisée notamment dans la confection de sacs. Dans les filatures, employant près de 300.000 ouvriers, la colère gronde. Depuis plusieurs décennies cette industrie traverse une crise sociale, poussant régulièrement les syndicats dans les rues de Calcutta, la capitale de l’Etat, revendiquant de meilleures conditions de travail et de rémunération. la tension monte dans les usines afin d’obtenir une amélioration des conditions de travail et de rémunération.
Selon l’une des responsables du syndicat Bengal Chatkal Mazdoor Union7, Gargi Chatterjee :"Des millions de travailleurs sont confrontés à une extrême précarité. Leur vie est menacée par la négligence des patrons d’usine et par les politiques anti-ouvrières de la classe dirigeante. Et les gouvernements central et régional restent indifférents aux problèmes des travailleurs. "
Selon le journal Le Monde, les conditions de travail sont extrêmement insalubres pour des salaires de misère et donne l'exemple d'une entreprise de Calcutta : " C’est ce que l’on observe dans la filature Reliance, créée à l’orée du XXe siècle, en 1906, à Bhatpara, à proximité de la rivière Hooghly, à une époque où le transport de marchandises était assuré par bateau. L’usine, très sombre, mal ventilée, ressemble à une ruche aussi gigantesque que monstrueuse, avec des machines à perte de vue sur lesquelles s’agitent plus de 300 chefs d’équipe et 4 000 ouvriers, en sandalettes et pagne, sans aucune protection, ni masque, ni gants, ni casque auditif, sous une température de 40 degrés et un taux d’humidité extrême. Les ouvriers les mieux payés gagnent 650 roupies (6,10 euros) par jour ; ceux qui sont en bas de l’échelle, à peine 300 roupies."

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