Thursday, October 31, 2019

Brasil - meeting des organisme de masse

Traduction de l’article du journal A Nova Democracia :
Un amphithéâtre complet de 350 personnes. Ce fut le scénario dans lequel s’est déroulé le débat sur le « Bilan des luttes de 2019 et perspectives sous un point de vue révolutionnaire » organisé le 22 octobre par le journal « A Nova Democracia » (La Nouvelle Démocratie) avec la présence de Vladimir Safatle, philosophe et professeur de l’Université de São Paulo (USP), et des représentants de la Ligue des Paysans pauvres (Liga dos Camponeses Pobres (LCP)), de la Ligue Ouvrière (Liga Operaria), du Mouvement Feminin Populaire (Movimento Femenino Popular (MFP)) et du Mouvement Etudiant Populaire Révolutionnaire (Movimento Estudantil Popular Revolcionario (MEPR)).
L’événement a eu lieu à l’amphithéâtre 91, au neuvième étage de l’Université de Rio de Janeiro (Uerj), lequel fut complètement décoré de banderoles, d’affiches et de drapeaux d’organisations révolutionnaires et démocratiques.

Le débat a d’abord commencé avec la présentation du groupe musical « Casa Norte », qui a chanté l’une des chansons de son propre répertoire « Carta Branca » (Carte Blanche) suivie ensuite, en guise d’hommage envers la LCP, de l’hymne du mouvement paysan combatif, « Conquistar a terra » (Conquérir la terre).

Les échanges ayant débuté, les participants effectuent alors un bilan des luttes populaires de 2019 et abordent la situation politique dont l’actuel coup militaire contre-révolutionnaire préventif en état d’exécution au Brésil et les diverses attaques contre le peuple, menées par le gouvernement de Bolsonaro et ses généraux.

Les militantes du MEPR et du MFP ont évoqué la participation des jeunes et des femmes du peuple aux mobilisations ayant eu lieu en 2019 – telles que notamment les actions contre les coupes budgétaires, contre le programme « Future-se » de libéralisation du financement de l’enseignement supérieur lancé par la droite qui tend à transformer les Universités en entreprises et à privatiser la recherche scientifique (la Vérité scientifique même) entre autres attaques à l’éducation et à la science -, au-delà d’avoir réalisé une véritable dénonciation du génocide mené par le gouvernement de Witzel contre la population pauvre de Rio de Janeiro. Elles ont ensuite été suivies par le représentant de la Ligue Ouvrière qui a abordé la question des mobilisations des travailleurs (comme la Grève générale de juin) contre la « réforme » de la Previdência Social (l’équivalent Brésilien de notre Sécurité Sociale) entre autres mesures anti-prolétaires et anti-populaires, particulièrement à Belo Horizonte où la Ligue participe à la Plénière Syndicale pour l’organisation de la Grève Générale.

Par la suite, le représentant de la LCP a pris la parole en initiant son intervention par un hommage au dirigeant paysan Cleomar Rodrigues puisque le jour du débat marquait les cinq ans, jour pour jour, de son assassinat au Nord de Minas. Le représentant poursuit cet hommage par une excellente analyse de la lutte paysanne et son rôle au sein de l’actuel mouvement ainsi que sur les avancées de la lutte pour la Révolution Agraire dans le pays.

« Les masses veulent la Révolution, elles sont avides de violence révolutionnaire – c’est pour cela que Bolsonaro surfe sur la vague de mécontentent, puisque, superficiellement, il parle du Congrès comme étant un congrès de voyous, et le peuple voit que cela est manifestement vrai. Nous devons donc nous démarquer de lui, car de fait, il défend l’exploitation des masses, c’est cela que nous devons démontrer ! » exposait ainsi le représentant de la LCP.
Le philosophe et professeur de la USP, Vladimir Safatle, a fait une exposition ample et certaine sur la situation politique brésilienne évoquant divers aspects.

« Certains pourraient penser qu’un amphithéâtre complet parlant de « lutte des classes », « Révolution », « Idéologie du prolétariat » ne pourrait probablement avoir lieu que dans un hôpital psychiatrique. Oui, certains le penseraient. Mais, voyez-vous, nous sommes ici à débattre sur ces thèmes car il n’y a rien d’autre de plus actuel. Tandis que certains nous disent que nous devons nous concilier avec ceux qui nous attaquent – ce sont ceux-là, selon moi, ceux qui délirent » disait Safatle.
La rencontre s’est finalement terminée sur trois morceaux joués par le groupe Casa Norte dont les incontournables chansons révolutionnaires « Bandeira Rubra » et « Bella Ciao », chantées à pleins-poumons par les 350 personnes présentes.

Source : https://anovademocracia.com.br/noticias/12165-rj-auditorio-lotado-discute-a-luta-revolucionaria-com-a-lcp-e-vladimir-safatle?fbclid=IwAR1j40YAWOrTPiDCyi7ictCuntpmKfSoWk_6iKlSQ8gu3oAQpFeFUhcKeA8

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