Le 11 avril, à Bruxelles en Belgique, dans un quartier populaire, une partie de la population affronte la police. Ce dimanche, des échauffourées et des tensions apparaissent à Villeneuve-la-Garenne. Deux pays, deux quartiers : un même mensonge policier, une même injustice.
A Villeneuve, un jeune roule à moto, sans casque. Il n’est pas controlé normalement : les policiers, selon les témoins, décident de le poursuivre. Ils se mettent à sa hauteur et le percutent avec la porte du véhicule. Le jeune homme fait un vol plané, et se retrouve, selon les témoins, avec la jambe arrachée (les vidéos sont très violentes).
A Anderlecht, un jeune homme de 19 ans est tué dans le même type d’intervention policière brutale, injustifiée et purement raciste : un jeune homme arabe ou noir à moto, dans un quartier, au yeux des policiers, c’est forcément une « racaille » dont la vie n’a aucune valeur.
Les journaux bourgeois parlent déjà d’une simple erreur, comme si les fonctionnaires avaient été « forcés » d’utiliser la force ; ils justifient la jambe arrachée et la violence par le simple nom du quartier. A Anderlecht, pourtant, Les journalistes Douglas De Coninck et De Morgen ont reconstitué la scène : les flics ont volontairement percuté le jeune homme, les témoins utilisés par la police ont subi des pressions – et finalement se rétractent ; la voiture de police n’était pas identifiée.
On sait que la version policière est médiatique est fausse. Elle est toujours fausse : avant hier, un policier tire sur un homme et met le tout en scène sur Snapchat ; les médias tentent quand même de le couvrir ! A Anderlecht, comme à Villeneuve-La-Garenne, les policiers violents sont couverts, blanchis par les hiérarchies, les familles et les proches sont baladés de pseudo-enquêtes en pseudo-procès qui ne mèneront à rien. Le lendemain des faits, on sait déjà comment tout va se passer.